De l'Allemagne, Volume 2J.J. Paschoud, 1814 - 415 pages |
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 166 - Certes, il ne faut y chercher ni le goût, ni la mesure, ni l'art qui choisit et qui termine; mais si l'imagination pouvait se figurer un chaos intellectuel , tel que l'on a souvent décrit le chaos matériel , le Faust de Goethe devrait avoir été composé à cette époque.
Page 293 - Quand on est très-jeune , la dégradation de l'être n'ayant en rien commencé, le tombeau ne semble qu'une image poétique, qu'un sommeil environné de figures à genoux qui nous pleurent; il n'en est plus ainsi même dès le milieu de la vie, et l'on apprend alors pourquoi la religion, cette science de l'âme, a mêlé l'horreur du meurtre à l'attentat contre soi-même.
Page 15 - Nos plus belles tragédies en France n'intéressent pas le peuple; sous prétexte d'un goût trop pur et d'un sentiment trop délicat pour supporter de certaines émotions , on divise l'art en deux; les mauvaises pièces contiennent des situations touchantes mal exprimées , et les belles pièces peignent admirablement des situations souvent froides à force d'être dignes : nous possédons peu de tragédies qui puissent ébranler à la fois l'imagination des hommes de tous les rangs.
Page 309 - Paul de n'être bizarre que malgré lui : tout ce qu'on dit involontairement répond toujours à la nature de quelqu'un; mais quand l'originalité naturelle est gâtée par la prétention à l'originalité, le lecteur ne jouit pas complètement même de ce qui est vrai , par le souvenir et la crainte de ce qui ne l'est pas. On trouve cependant des beautés admirables dans les ouvrages de J.
Page 279 - Il possède tous les secrets des arts divers; ses attitudes rappellent les belles statues de l'antiquité; son vêtement, sans qu'il y pense, est drapé dans tous ses mouvements, comme s'il avait eu le temps de l'arranger dans le plus parfait repos.
Page 133 - ... pouvoit trouver son meurtrier. La solitude, la foule, les villes , les campagnes , tout étoit rempli par la présence invisible de cette conscience armée qui poursuivoit les criminels. On conçoit comment cette terrible institution pouvoit être nécessaire , dans un temps où chaque homme étoit fort contre tous, au lieu que tous doivent être forts contre chacun.
Page 286 - L'on voyait un homme, au milieu de deux mille hommes en silence, interroger la pensée sur le sort des mortels ! Dans peu d'années tout ce qui...
Page 168 - ... qui font frissonner, rire et pleurer tout à la fois. Il semble que , pour un moment, le gouvernement de la terre soit entre les mains du démon. Vous tremblez, parce qu'il est impitoyable; vous riez, parce qu'il humilie tous les amours-propres satisfaits; vous pleurez, parce que la nature humaine, ainsi vue des profondeurs de l'enfer, inspire une pitié douloureuse.
Page 17 - La curiosité est un des grands mobiles du théâtre : néanmoins l'intérêt qu'excite la profondeur des affections est le seul inépuisable. On s'attache à la poésie, qui révèle l'homme à l'homme ; on aime à voir comment la créature semblable à nous se débat avec la souffrance, y succombe, en triomphe, s'abat et se relève sous la puissance du sort. Dans...
Page 208 - La pièce de Faust cependant n'est certes pas un bon modèle. Soit qu'elle puisse être considérée comme l'œuvre du délire de l'esprit , ou de la satiété de la raison , il est à désirer que de telles productions ne se renouvellent pas; mais quand un génie tel que celui de Goethe s'affranchit de toutes les entraves , la foule de ses pensées est si grande , que de toutes parts elles dépassent et renversent les bornes de l'art.