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indiqué les usages, et la conserve de cynorrhodon.

3. Rosa Alba, No. 26.

Les seules fleurs du rosier blanc sont d'usage: elles sont dessicatives, analeptiques, astringentes, rafraîchissantes. L'eau qu'on en tire par la distillation entre dans les collyres pour les inflammations des yeux. Les feuilles en infusion sont employées dans les fleursblanches. Elles peuvent entrer dans la composition du julep de roses.

4. Rosa Damascena, No. 28.

Les fleurs du rosier de Damas, sont légèrement purgatives, analeptiques et toniques; elles sont aussi propres pour les enfans et les personnes faibles, lorsqu'il s'agit d'évacuer les humeurs pituiteuses, ou bilieuses. On en met souvent dans les purgatifs violents. Les

préparations de la rose de Damas sont :

Le sirupus è succo rosarum.
Le sirupus rosaceus solutivus.
L'aqua rosarum Damascenarum.
Et l'electuarium è succo rosarum.

5. Rosa Provincialis, No. 30.

Les roses rouges foncées, de Provins, sont astringentes, détersives, stomacales, propres pour fortifier l'estomac, pour arrêter les vomissemens, les cours de ventre, et les hémorragies. On compose avec ces roses les mêmes médicamens que nous avons indiqués à la rose de Hollande. Un grand nombre de médecins assurent avoir guéri des phthisiques désespérés, par l'usage du lait de vache et de la conserve de roses continuée long-temps, au point qu'un de ces malades employa, en deux mois, trente livres de conserve, et un autre plus de vingt. Rivière dit avoir connu un apothicaire phthisique qui se guérit en mangeant continuellement du sucre

rosat.

On emploie aussi extérieurement les roses de Provins: on s'en sert dans les cataplasmes et les fomentations astringentes et résolutives; elles sont propres à fortifier les parties nerveuses foulées, à arrêter les pertes de sang, pour les meurtrissures, et pour affermir les ligaments de la matrice. Pour cela on fait bouillir légèrement les roses dans de gros vin rouge, et on en applique le marc chaudement sur le bas-ventre. Ces mêmes fomentations faites sur la tête, après des coups et des chûtes qui menaçaient d'abcès dans cette partie, ont souvent réussi pour le prévenir, ainsi que pour appaiser des migraines violentes. Ces roses acquièrent beaucoup d'odeur en séchant.

Les roses rouges entrent dans la poudre

du rhodon.

Nota. Plusieurs auteurs ont confondu

Ia rose à cent feuilles, avec la rose de Provins: de ce nombre sont James, auteur du grand dict. de médec. in-folio, et Chomel, qui a fait un abrégé de l'histoire des plantes. Il est vrai que ces deux espèces de rosiers ont à-peu-près les mêmes vertus, et qu'on peut les employer dans les mêmes cas; mais du reste il different totalement. Nous croyons même pouvoir avancer que le rosier de Provins a un principe plus astringent que l'autre.

6. Rosa incarnata, No. 31,

La rose incarnate, ou couleur de chair, est ordinairement employée pour faire l'eau des neuf infusions, qu'on ordonne, à Montpellier, à deux onces, dans les potions purgatives. L'eau rose distillée se fait aussi avec les fleurs de cette espèce, ou avec les roses blanches simples. Elle est propre pour les maladies des yeux; on la mêle avec celle de plantin dans les collyres pour l'inflammation de ces parties. Dans les cours de ventre simples, et les diarrhées, on prescrit avec succès des bouillies avec deux onces d'eau rose et un jaune d'œuf, pour demi-septier de lait. Ce même remède convient aussi dans les crachemens de sang et les autres hémorragies. Quelques apothicaires préfèrent, pour faire l'eau rose, les calices des fleurs aux fleurs mêmes. Le sirop de rose pâle se prépare avec leur suc épuré, et partie égale de sucre : on l'ordonne à une once dans les potions purgatives, dans les fluxions du cerveau. On se sert particulièrement de celui qui est composé, et dans lequel entrent : le sucre, l'agaric, et quelquefois la rhubarbe: on donne souvent ce dernier seul à une once et demie. On fait aussi avec le suc de ces roses, un électuaire qui est estimé, dans lequel entre la scamonée, et dont la dose est de demi

once.

On

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