DE L'HISTOIRE DE FRANCE, DEPUIS L'ÉTABLISSEMENT DE LA MONARCHIE. EXTRAIT DE L'HISTOIRE DE L'ABBÉ MILLOT, PAR M. DES CARRIÈRES. CONTINUEE, D'ABORD, JUSQU'À LA RÉVOLUTION DE JUILLET 1830, PAR J.-CH. TARVER, PROFESSEUR de langue frANCAISE AU COLLEGE ROYAL D'ÉTON; PROFESSEUR À ET, ENSUITE, JUSQU'À L'AN 1849, PAR C.-J. DELILLE, CHRIST'S HOSPITAL” ET À L'ÉCOLE DE LA CITÉ DE LONDRES, AB สเม. LONGMAN NOUVELLE ÉDITION. À LONDRES: ET Cie; HAMILTON ET Cie; SIMPKIN, MARSHALL ET 1850. ABRÉGÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE. CHAPITRE I. INTRODUCTION. LA France, appelée par les Romains la Gaule transalpine, était autrefois habitée par les Gaulois ou Celtes, nation fort ancienne que l'on croit avoir peuplé une grande partie de l'Europe., Il y avait dans les anciens Gaulois un caractère de valeur et de vivacité; ils ne respiraient que la guerre. Toujours armés, même en temps de paix, ils se battaient entre eux, lorsqu'ils n'avaient point d'ennemis étrangers à . combattre. Leur humeur indomptable les rendait inquiets, querelleurs, vains, et duellistes, car les combats singuliers étaient pour eux une sorte d'amusement. Quelque féroces qu'ils fussent, ils pratiquaient l'hospitalité, s'empressant à recevoir les étrangers, et à leur rendre des services essentiels. Toutes les maisons leur étaient ouvertes; leurs personnes étaient inviolables, et l'on punissait le meurtre d'un étranger plus sévèrement que celui d'un Gaulois. Outre la cruauté, commune à tous les peuples barbares, les Gaulois étaient adonnés à l'oisiveté et à l'ivrognerie. Ils aimaient beaucoup la table, et sacrifiaient tout au vin : celui d'Italie leur inspira le dessein de passer les Alpes, car la vigne n'était pas encore cultivée dans la Gaule. Leur oisiveté venait moins d'une indolence naturelle, que d'une passion extrême pour les armes. L'agriculture, les arts, et les métiers leur paraissaient indignes d'un B |