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pour objet un autre que moi. Je ne connois rien de si puissant sur mon cœur qu'un acte de courage fait à propos en faveur du foible injustement opprimé.

Enfin, après m'être avec peine procuré une chaise, je partis le lendemain matin de cette terre homicide, avant l'arrivée de la députation dont on devoit m'honorer, avant même d'avoir pu revoir Thérèse, à qui j'avois marqué de me venir joindre, quand j'avois cru m'arrêter à Bienne, et que j'eus à peine le temps de contremander par un mot de lettre, en lui marquant mon nouveau désastre. On verra dans ma troisième partie, si jamais j'ai la force de l'écrire, comment, croyant partir pour Berlin, je partis en effet pour l'Angleterre; et comment les deux dames qui vouloient disposer de moi et de ma réputation, après m'avoir, à force d'intrigues, chassé de la Suisse, où je n'étois pas assez en leur puissance, parvinrent enfin à me livrer à leur ami.

(J'ajoutai ce qui suit dans la lecture que je fis de cet écrit à monsieur et à madame la comtesse d'Egmont, à M. le prince Pignatelli, à madame la marquise de Mesmes et à M. le-marquis de Juigné.

« J'ai dit la vérité; si quelqu'un sait des >> choses contraires à ce que je viens d'exposer, >> fussent-elles mille fois prouvées, il sait des » mensonges et des impostures; et, s'il refuse » de les approfondir et de les éclaircir avec » moi, tandis que je suis en vie, il n'aime ni la » justice ni la vérité. Pour moi, je déclare hau» tement et sans crainte Quiconque, même >> sans avoir lu mes écrits, examinera par ses →» propres yeux mon naturel, mon caractère, » mes mœurs, mes penchants, mes plaisirs, » mes habitudes, et pourra me croire un mal» honnête homme, est lui-même un homme à >>>> étouffer.»>

J'achevai ainsi ma lecture, et tout le monde se tut. Madame d'Egmont fut la seule qui me parut émue; elle tressaillit visiblement, mais elle se remit bien vite, et garda le silence ainsi que toute la compagnie. Tel fut le fruit que je tirai de cette lecture et de ma déclaration.)

FIN DU DOUZIÈME LIVRE ET DU TOME CINQUIÈME

ET DERNIER.

IMPRIMERIE DE CARPENTIER-MÉRICOURT,

rue de Grenelle-Saint-Honoré, no 59.

DES NOMS ET DES MATIÈRES

CONTENUS

DANS LES CONFESSIONS.

Le chiffre romain indique le volume, et le chiffre
arabe, la page.

A.

ABEILLES. Comment Jean-Jacques étoit devenu

familier avec les siennes. vol. II. page 08.

Abjuration de J.-Jacques à Turin. Son costume

dans cette cérémonie. I, 139. - Produit de

la quête qui fut faite à cette occasion. 1. 130.

Académiciens, Académies. Ce qu'en pensoit Jean-

Jacques. III, 15, 17.

Académie française. Raisons déduites par Jean-Jac-
ques pour ne point accepter la proposition
qu'on lui fait d'entrer dans cette compagnie.
IV, 259.

Académie des sciences de Paris. Jugement qu'elle

porte d'un ouvrage de Jean-Jacques sur la

manière d'écrire la musique. III, 17. Académie de Dijon, couronne le premier discours de Jean-Jacques. III, 161. - Propose un nouveau sujet de prix auquel Jean-Jacques concourt encore, et qui donne lieu au discours sur l'inégalité. III, 226.

Adoration de Dieu, est surtout l'effet de l'admiration de ses œuvres. V, 195.

Aiguillon (madame d'). Ses liaisons avec l'abbé de Saint-Pierre. IV, 14.

Alamanni (le P.), oratorien. V, 70.

Alary (l'abbé), de l'académie française. III, 38. Albert, chanteur, est chargé d'exécuter une pièce de Jean-Jacques. III, 115.

Algèbre. Jean-Jacques l'étudie; ce qu'il pense de l'application de cette science à la géométrie.

II, 210.

Altuna. Ses liaisons avec Jean-Jacques. III, 59, 75. Portrait de cet aimable jeune homme; tendre attachement de Jean-Jacques pour lui. II, 221. III, 194.

Amis. Combien leurs soins affectueux pour un ma

179.

lade concourent à lui rendre la santé. II, Amour. Effets de cette passion sur Jean-Jacques.

II, 173; IV, 55. Voyez Attachement.

Ce nom est remplacé dans cette édition par celui de Lagarde,

L'impossibilité de voir réaliser ses idées sur ce sentiment lui fait composer la Nouvelle Héloïse. IV, 60. Avec quelle violence il

l'éprouve étant sur le retour de l'âge. IV, 78, 128.

Anatomie. Effets que produit sur Jean-Jacques Pétude de cette science. II, 229.

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Ancelet, officier des mousquetaires. Ses liaisons avec Jean-Jacques. III, 135; IV, 224. Quel service il lui rendit. III, 220.

Anet (Claude), domestique et confident de madame de Warens. I, 201. Caractère de

cet homme; intimité de ses liaisons avec sa maîtresse. II, 90. - Comment et pourquoi il souffre que Jean-Jacques

II, 137.

soit associé.

Sa mort; attachement et estime de Jean-Jacques pour lui. II, 145.

Anglais. Antipathie de Jean-Jacques pour cette nation. V, 75.

Anneci. Arrivée et séjour de Jean-Jacques dans cette ville. I, 186, 196.

Antremont (marquis d' ). Ses liaisons avec JeanJacques. II, 155, 161.

Anzoletta. Conduite généreuse de Jean-Jacques envers cette fille. III, 94.

Archevêque de Paris. Fait un mandement au sujet de PÉmile; Jean-Jacques lui répond. V, 122.

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