Cours de l'histoire de la philosophie moderne

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Ladrange, 1846

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Fréquemment cités

Page 207 - ... cette existence que parce qu'elle est déjà dans l'idée que nous avons de la chose même, ce qui n'est qu'une répétition, et ne prouve nullement que la chose dont il s'agit existe, quand même elle n'est pas donnée déjà comme existante. Disons-nous, au contraire, que la proposition qui affirme l'existence d'une certaine chose est synthétique?
Page 279 - Personne, dit-il, ne peut se vanter de « savoir qu'il ya un Dieu et une vie future ; car si « quelqu'un le savait , il serait précisément l'homme « que je cherche depuis longtemps ; tout savoir peut « être communiqué, et je pourrais espérer de voir ma « science s'étendre merveilleusement au moyen de se»
Page 37 - ... les expériences qu'elle a instituées d'après ces mêmes principes. La raison demande à la nature de l'instruire, non pas comme un écolier qui se laisse dire tout ce qui plaît au maître, mais comme un juge légitime qui force les témoins de répondre aux questions qu'il leur adresse.
Page 189 - Pour les détruire à jamais , il entreprend d'en mettre à nu les racines , et de construire , en quelque sorte, la science des erreurs naturelles de l'esprit humain. Le principe général de la raison pure est celui-ci : Le conditionnel étant donné , avec lui est donnée la série entière des conditions, et, par conséquent, l'inconditionnel lui-même. Ce principe reçoit trois grandes applications : 1° au sujet de la pensée , au moi ,-2° aux objets sensibles, aux phénomènes de l'univers;...
Page 221 - ... témoin invisible et consolateur secret de ses misères. Nous ressemblons tous à cette pauvre femme. Concevoir l'être parfait du sein de notre imperfection, c'est déjà un perfectionnement, un pressentiment sublime, un éclair dans notre nuit, une source vive dans notre désert, un coin du ciel dans la prison de la vie. Toutes ces fortes expressions peignent la scène intérieure qui se passe dans toutes les âmes, dans celle de Platon ou de...
Page 220 - ... ce monde ; elle est le trésor des pauvres d'esprit comme des plus riches intelligences. Le dernier des hommes, dans le sentiment de la misère inhérente à sa nature bornée , conçoit obscurément et vaguement l'être tout parfait, et ne peut le concevoir sans se sentir soulagé et relevé, sans éprouver le besoin et le désir de retrouver et de posséder encore, ne fût-ce que pendant le moment le plus fugitif, la puissance et la douceur de cette contemplation, conception, notion, idée,...
Page 87 - Alors l'idée de celui qu'elle parcourt devient un modèle , d'après lequel elle imagine celui qu'elle n'a point encore parcouru ; et lorsqu'elle a une fois imaginé un espace où elle ne s'est point transportée , elle en imagine plusieurs les uns hors des autres. Enfin ne concevant point de bornes au delà desquelles elle puisse cesser d'en imaginer,. elle est comme forcée d'en imaginer encore, et elle croit apercevoir l'immensité même.
Page 209 - Dans cette cé« lèbre preuve ontologique ( cartésienne) de l'existence « d'un être suprême, tout travail est perdu, et un « homme n'augmentera pas plus ses connaissances par « de simples idées qu'un négociant n'augmenterait sa « fortune en ajoutant quelques zéros a l'état de sa
Page 248 - ... la nature , dans le champ des idées « pures. « Qu'y at-il donc à faire, surtout par rapport au « danger qui semble menacer le bien commun ? Rien « de plus naturel, rien de plus juste que le parti que « vous avez à prendre. Laissez faire; si ces gens-là « montrent du talent, une investigation neuve et pro« fonde, en un mot, de la raison, la raison y gagnera
Page 223 - ... qu'un être, que nous nous représentons comme le plus élevé de tous les êtres possibles, se dise, en quelque sorte, à lui-même : Je suis de toute éternité ; en dehors de moi rien n'existe, hormis ce qui n'existe que par ma volonté ; mais d'où suis-je donc...

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