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Du plus clair du clystère :

La felon melon du lon

La felon melonge.

Qui sera fraische caca

Du plus clair du clystère :

Et quand mon dey sera guary

J'iray cuillir de pommes.
La felon melon du lon

La felon melonge.

Et quand mon dey será guary
J'iray cuillir de pommes,
Dessus le noyer tout sec
De ma commare Clauda.
La felon melon du lon
La felon melonge.
Dessus le noyer tout sec
De ma commare Clauda,
Ma c'est trop chalamela
Sans mangy ne sans beyre.

La felon melon du lon

La felon melonge.

Ma c'est trop chalamela,

Sans mangy ne sans beyre,
A dy mon bon seigneur
Jusqu'à l'otra feta.

La felon melon du lon

La felon melonge.

A dy don mon bon seigneur
Jusqu'à l'otra feta,
Que je vous revindray vray
Ainsi que je dey faire.

La felon melon du lon
La felon melonge.

DE LA

PEINTURE SUR VERRE.

Plusieurs nations se disputent la découverte de la peinture sur verre. Nous ne nous proposons point ici d'examiner la valeur respective de leurs prétentions; nous nous bornerons à donner quelques détails sur l'histoire de cet art, et à déterminer la suite de ses progrès. Puis nous parlerons des essais tentés de nos jours, essais qui doivent contribuer nonseulement à tirer ce genre de peinture de l'oubli dans lequel il est tombé, mais encore à lui donner un degré de perfection qu'il n'avait jamais atteint. L'origine de cet art est de la plus haute antiquité, si l'on veut le faire remonter jusqu'au verre coloré que les anciens employaient dans les édifices publics. Cet usage familier aux Romains, dès l'époque de Néron, devint général dans les églises chrétiennes, et se maintint sans faire aucun progrès durant près de trois siècles dans l'Orient et dans l'Italie. Les premiers temples construits dans le nord de l'Europe sur le modèle de ceux d'Italie furent éclairés de la même manière. C'est là l'origine du verre coloré dans nos climats. Dès qu'on eut songé à associer plusieurs couleurs ensemble, l'art de la peinture sur verre fit de rapides progrès. Les premiers essais se composèrent de morceaux de verre teints avec l'eau de gomme, figurant seulement une espèce de mosaïque transparente qui n'offrait que des teintes plates et sans aucune gradation; les contours extérieurs étaient dessinés par le plomb dans lequel le verre se trouvait enchassé; on tarda peu à tenter d'exprimer les parties ombrées au moyen de quelques lignes noires tracées après coup sur la surface; puis lorsque la composition se hasarda à la représentation des figures, on imagina de cuire les couleurs pour leur donner de la solidité; on conserva néanmoins l'usage des verres blancs ou colorés en masse, avec lesquels on faisait le fond du tableau, et les couleurs appliquées au pinceau et cuites au moufle servirent à modeler les chairs et les draperies. Les nuances étaient sans éclat ni transparence, et assez peu solides: mais rien ne pouvait surpasser la beauté des tons pleins, tels que le vert, le bleu, le violet et surtout le rouge qui, dès l'origine, atteignirent un haut degré de perfection. Le Viel remarque que le rouge purpurin,, la couleur la plus difficile à obtenir, était employée plus fréquemment que d'autres dès l'époque la plus reculée.

D'après Le Viel, les premiers vitraux auraient paru au XIe siècle sous le règne du roi Robert, mais il est à peu près certain qu'il y en avait en Orient à une époque antérieure. On prétend qu'il a existé à Dijon, un vitrail peint avant le règne de Charles-le-Chauve, et le prêtre Théophile dit qu'à la fin du XIe ou au commencement du XIIe siècle la peinture sur verre proprement dite, c'est-à-dire sur le verre blanc, était regardée comme un procédé commun.

Encouragé par la protection de Louis-le-Jeune, de Philippe Auguste, de Saint-Louis, l'art des vitraux marcha à grands pas pendant les XIIe et XIIIe siècles. Sous Charles V, les peintres verriers qui décoraient l'hôtel Saint-Paul et la Sainte Chapelle, obtinrent des priviléges honorifiques, et furent déchargés d'impôts par des édits confirmés depuis par Charles VII et Charles IX. Tel chapitre métropolitain qui ne donnait que deux harengs à l'acteur chargé du rôle de Jésus dans le mystère du vendredi-saint, votait par acclamation, en 1384, en faveur de Guillaume Canonce, artiste habile, une somme de trente deux sous pour huit jours de travail, et trois sous par jour pour son serviteur.

La peinture sur verre, ayant pris dès son origine un caractère exclusivement religieux, on s'en servit pour exciter la dévotion des fidèles; pour atteindre ce but on introduisit l'usage de ces figures gigantesques de saints, de prophètes, de martyrs, qui remplissent à eux seuls une fenêtre. Il serait difficile de déterminer à quelle époque ce nouveau goût de décoration fut introduit; cependant il est un grand nombre de ces figures, dont l'exécution grossière indique, au plus tard, la fin du XIVe siècle. Ce genre se maintint durant tout le siècle suivant.

Peu à peu ces représentations de saints, isolées, sans combinaisons dramatiques, firent place à de véritables tableaux; alors l'exécution se perfectionna; les têtes se modelèrent; les draperies se dessinèrent; et quand vint le moment où l'on introduisit dans les vitraux les représentations héraldiques, le besoin de rendre avec finesse les détails du blason, fit trouver les verres à deux couches, que les anciens artistes appelèrent émaux. Cette découverte, qui doubla en quelque sorte les ressources de l'art, est due au célèbre John van Eyck, plus connu sous le nom de Jean de Bruges, inventeur de la peinture à l'huile. Les verres employés à cette époque étaient teints ou colorés dans leur masse; les rouges seuls ne pouvaient s'obtenir qu'en étendant, dans la formation du verre, une couche épaisse et égale de la matière colorante sur une des surfaces de la table; c'est sans doute la connaissance de ce procédé, aussi ancien que la peinture sur verre, qui inspira à Jean de Bruges l'idée d'obtenir par le même moyen toutes les teintes fondamentales. M. Brongniart décrit ainsi la manière dont se faisait les verres à deux couches; "On enlève avec la meule " la couche coloriée; on met à nu la couche limpide en " lui donnant exactement les contours de l'objet à re" présenter, on recouvre cette place creuse et incolore " de la couleur qu'on veut donner à l'objet, et on obtient " ainsi un ornement ou une figure d'une couleur différente " de celle du fond sur lequel il est peint. »

On ne connaît pas de peinture sur verre de Jean de Bruges; mais l'usage des émaux était universel au XVe siècle; lorsque la réforme en arrêtant en Allemagne et en Suisse les progrès de l'art le força à se réfugier dans la bourgeoisie et à devenir uniquement héraldique, on devine quel parti les artistes tirèrent de cette découverte. C'est de cette époque que datent les vitraux de petite dimension. L'art prit alors un développement extraordinaire et se maintint à un haut degré de supériorité jusqu'au commencement du XVIIIe siècle. On rencontre souvent des vitres suisses datées des dernières années du XVIIe

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