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S. Damien. de S. Saturnin.· de S. Pierre.

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- la chapelle de la Miséricorde. l'église des RR. PP.

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de S. Marcel.

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Carmes. la chapelle de Ste. Catherine. des RR. de la Déserte. de S. l'église du petit Forêt Vincent. des RR. PP. Augustins. - des RR. de S. Benoit. des RR. de Ste Marie aux Chaînes. - des RR. PP. Chartreux. - des RR. Carmélites. des RR. Bleu-Célestes. des RR. Bernardines. des RR. PP. Augustins déchaussés de la CroixRousse. de S. Fabien et S. Sébastien. la chapelle de S. Clair. l'église des RR. PP. de l'Oratoire. - des RR. de Ste. Vrsule. le sanctuaire de la Maison de Ville. - l'église des RR. PP. Jésuites, du grand collège de la Trinité. — la chapelle de la congrégation des Messieurs de Lyon, aux Jésuites de la Ste Trinité. la l'église des RR. PP. Cordeliers. chapelle de la société des Confalons. la chapelle de N. D. de Bon Rencontre. -l'église des RR. PP. Célestins. PP. Jacobins. de l'Hôtel-Dieu. de S. Michel. des RR. de Ste. Claire. d'Ainay. de S. Joseph. des RR. de Blie.

-

des RR.

-de Ste. Marie en Bellecour. des Repenties. des RR. de Ste. Elisabeth. de la Charité. - la chapelle du St Esprit.

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de Laurette. de la - l'église des RR. PP. du tiers ordre. Magdelaine. la chapelle de S. Lazare. - l'église de N. D. de l'Isle-Barbe.

Il est bon de noter, en passant qu'il résulte de là qu'en 1665, il existait à Lyon quatre-vingt-dix églises ou chapelles, nombre excédant des deux tiers environ le nombre de celles qui subsistent aujourd'hui, et qu'on ignore jusqu'à la place qu'occupaient plusienrs de celles qui ont été détruites. Bougerol célèbre à leur tour chacun de ces temples, dans la plupart desquels il paraît qu'il allait dire la messe. Il fait l'éloge des saints auxquels ils étaient dédiés, ou des Religieux à qui ils appartenaient; il saisit quelquefois l'occasion de rappeler des faits historiques, et cite en marge les auteurs qui les lui ont fournis ; c'est ce qu'il appelle donner un raccourcy de l'histoire de Lyon.

Quelques citations feront connaître son style et sa manière qui se rapproche beaucoup de celle du célèbre abbé de Marolles, son contemporain. Voici une stance sur l'église de S. Just, élément de l'air :

L'air paraît si serein sur le mont de Saint-Just

Qu'il faut laisser nos collines.

Il nous invite tous, sur le temps de matines,

A recevoir de ce saint just (jus)

Qui coule des mains divines,

Le dévot calembourg qui se trouve ici prouve que la prononciation actuelle du nom de S. Just, dans laquelle on ne fait point sentir le t, n'est pas nouvelle.

Les vers qui suivent ont pour objet l'église des Religieuses Bleu-Célestes :

Dans la mesme maison, estant aux Bleu-Célestes,

Je vis le ciel ouvert sur des filles modestes :

La pluie qui tomboit dessus ces toisons d'or,
Emp eschoit que mes yeux ne vissent ce tresor,
Et se formant une haye en mille gouttelettes
Qui brilloient de ce lieu, comme autant de bluettes,
Je doutai si le ciel, par ces petits escueils,
N'attendoit pas de nous quelques nouveaux accueils,
Nous envoyant ça-bas une sainte semence

Qui devoit dans nos cœurs engendrer l'innocence,

Plus loin, l'auteur célèbre ainsi l'église des Jacobins :

Ne parlez plus, mortels, respectez le chaos;
Ce Dieu qui remplit tout, prend ici son repos;
Il semble avoir quitté le ciel avec ses anges,
Pour remettre en estat sa maison de louanges;
Le vent d'ambition se calme sur le port,
Et le port est celui du couvent de Confort;
L'envie de se voir le timon d'un navire,
S'arrache le bras droit pour ne le pas conduire;
La force s'en démet dans un semblable cas,
Puisqu'à peine l'honneur en peut tenir le mas,

Et tout estant d'accord, par une longue enqueste,
On célèbre le jour d'une si grande feste,

Et vingt-trois cardinaux, Clément cinquième mort,
Esleurent Jacque Oza, grand evesque du port,

Couronné dans Saint-Jean le saint jour vingt-septième,
Qu'on nomma Pape Jean du grand nom vingt-deuxième,
Et le somptueux banquet se fit aux Jacobins,

Où tous les cardinaux sembloient des Chérubins;
Philippe de Poitiers, auteur de cette affaire,

Y témoigna sa joie, et le peuple vulgaire (1).

C'est là un échantillon de ce que Bougerol appelle, comme nous l'avons dit, donner un raccourcy de l'histoire de Lyon; il en donne un autre dans ses vers sur l'église des RR. PP. du tiers-ordre, où il attribue à S. Benezet la construction du pont de la Guillotière :

Mais il faut, en passant, admirer sur le Rhosne
Le pont d'un bergerot, et duquel je m'estonne;
Il estoit d'Almillat (2), de l'âge de douze ans,
Lorsqu'une voix du ciel lui dit en l'estonnant :
« Quitte là tes brebis, observe ma parole,
«Fais sur le Rhosne un pont qui lui serve de pole.
Cela dit, il s'en va du costé d'Avignon,
Rencontrant en chemin un sage compagnon,
Qui par un coup divin lui désigna la place,
Et, le quittant après, le baisa sur la face.
Cet enfant resté seul, nonobstant le mespris,
Vient à bout du dessein qu'il avait entrepris,
Et, sachant que Lyon demandait son courage,
Il y bastit un pont pour le mesme passage....

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En voilà sans doute assez. Terminons cet article et toutes ces citations par celle-ci qui concerne l'église des Religieuses

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(2) Le P. Théophile Raynaud croit que l'endroit appelé Almilat, désigné comme la patrie de St-Benezet, est le village d'Alvilar dans le Vivarais, à trois journées d'Avignon.

de Blie (1); on y verra, ainsi que dans les vers sur les religieuses Bleu-Célestes, et ainsi qu'on pourrait le voir dans beaucoup d'autres qu'il serait trop long d'indiquer, comme l'ame de notre bon prêtre s'attendrissait et s'enflammait saintement, toutes les fois qu'il rencontrait des églises appar tenant à des couvents de femmes :

Peut-on point se chercher, s'il se fait qu'on s'oublie

Dans les grâces qui sont dans les Dames de Blie,
Leur donnant d'un costé tout l'air de Belle Cour,
Dedans celui de Dieu qui passe ce sejour,
Puisqu'ayant proposé de jouir de sa gloire.
Que ce lieu figuroit à ma foible mémoire,
Je fus si transporté que mon cœur et mon ame

Se fondaient à l'autel par l'ardeur de ma flamme.

(1) Ces religieuses avaient quitté leur maison de Blie en Bresse pour venir s'établir à Lyon, dans une maison de Bellecour.

F.-Z. COLLOMBET.

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i

A Monsieur Emile Deschamps.

A saluer ton nom, quand je n'osais prétendre,
C'est toi, qui le premier, es venu jusqu'à moi :
Ma voix jusqu'à ton ciel n'eut pu se faire entendre,
Et tu m'as rapproché de toi.

Merci, poète! ainsi le soleil de sa flamme

Va chercher l'indigent, dorer sa pauvreté ;

Et la plus humble plante au rayon de cette ame
Retrouve sa fécondité.

Pour célébrer du cœur la mémoire infinie,

Tout emprunte une voix en ce vaste univers;
La fleur a son parfum; l'oiseau, son harmonie;
L'amour, ses baisers; moi, ces vers.

Léon BOITEL.

Mont-Dore, 28 juillet 1837.

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