Images de page
PDF
ePub

Librairie GUILLAUMIN et C, rue Richelieu 14.

Paraît le 15 de chaque mois par livraisons de dix à douze feuilles (160 à 192 pages), format grand in-8, dit grand raisin, renfermant la matière d'un volume in-8 ordinaire.

Chaque Trimestre forme un volume et l'Année entière 4 beaux volumes. CONDITIONS DE L'ABONNEMENT:

36 francs par an et 19 francs pour six mois pour toute la France et l'Algérie. 38 francs par an et 20 francs pour six mois pour : Belgique, Italie, Suisse. 40 francs par an et 21 francs pour six mois pour: Colonies françaises, Espagne, Grande-Bretagne, Malte, Pays-Bas.

42 francs paran et 22 francs pour six mois pour: Autriche, Allemagne, Danemark, Egypte, Grèce, Hongrie, Portugal, Turquie.

46 francs par an et 24 francs pour six mois pour: Australie, Bolivie, Brésil, Canada, Confédération argentine, Chili, Chine, Cuba, Etats-Unis, Haiti, Indes-Orientales, Mezique, Equateur, Nouvelle-Grenade, Pérou, Principautés-Danubiennes, Suède et Norwége, Uruguay, Vénézuéla.

Pour s'abonner, envoyer un mandat sur la poste ou sur une maison de Paris.

Les abonnements partent de janvier ou de juillet.

On ne fait pas d'abonnement pour moins de six mois.

Chaque numéro séparément, 3 francs 50.

COLLECTIONS ET TABLES:

Le prix de la tre série, comprenant les 12 années de 1842 à 1853 inclus, et formant 37 volumes grand in-8, est de 366 francs.

Le prix de la 2a série, comprenant les 12 années de 1854 à 1865 inclus, et formant 48 volumes grand in-8, est de 432 francs.

Le prix total de la Collection, formant, à la fin de 1872,113 volumes gr. in-8, est donc de 1050 fr. La Collection forme, à elle seule, une Bibliothèque facile à consulter à l'aide de TABLES analytiques et détaillées.

La librairie GUILLAUMIN ne possède plus qu'un très-petit nombre de Collections complètes de chacune des deux séries qui se vendent séparément.

Table générale des 24 premières années.

ON TROUVE A LA LIBRAIRIE GUILLAUMIN ET C

Les TRAITÉS GÉNÉRAUX, les TRAITÉS ÉLÉMENTAIRES et les ouvrages de théorie relatifs a l'Economie sociale ou politique ou industrielle;

Les TRAITÉS SPÉCIAUX, les MONOGRAPHIES et un grand nombre d'Ecrits sur les diversen questions relatives à l'ÉCONOMIE POLITIQUE ou SOCIALE, à la STATISTIQUE, aux FINANCES, à la POPULATION, au PAUPÉRISME, à l'ESCLAVAGE, à l'ÉMIGRATION, au COMMERCE, aux DOUANES, aux TARIFS, au CALCUL, à la COMPTABILITÉ, aux CHANGES, au DROIT DES GENS, au DROIT ADMINISTRATIF, au DROIT COMMERCIAL et au DROIT INDUSTRIEL. DOCUMENTS STATISTIQUES: Tableaux de douane, Enquêtes, etc.

Paris. Imp.A. PARENT, rue Monsieur-le-Prince

[graphic]
[ocr errors]

SOMMAIRE DU NUMÉRO DE JUIN 1873

[blocks in formation]

DES

ÉCONOMISTES

LES RÉCENTES EXPÉRIENCES

FINANCIÈRES, INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES

DES ÉTATS-UNIS.

SOMMAIRE. - I. Situation économique et financière des Etats-Unis. II. Situation qui suivit l'explosion de la guerre civile. III. Les impôts de guerre. IV. Elévation des prix et perturbations dans la consommation intérieure. - V. Ce qu'a coûté la guerre. - VI. Autres changements industriels produits par la guerre.

Si l'on doit considérer comme un axiome, dans les sciences politiques et sociales aussi bien que dans les sciences physiques et naturelles, que leur progrès dépend avant tout et surtout de l'observation exacte et de la constatation des faits, au moyen desquels les anciennes lois et les anciens principes peuvent être vérifiés et maintenus, ou de nouvelles lois, de nouveaux principes peuvent être découverts, il serait difficile d'imaginer un champ d'investigation plus fertile et qui promette une plus riche moisson que l'histoire des récentes expériences financières, industrielles et commerciales des États-Unis, expériences qui ont véritablement le caractère de vastes épreuves sociales et politiques tentées sur une échelle d'une dimension qui a rarement été égalée dans le passé, si même elle l'a jamais été; épreuves, d'ailleurs, pour la plupart empiriques, qui influaient non-seulement sur l'accroissement, le revenu, les travaux industriels de la nation qui en était directement et immédiatement l'objet, mais aussi, dans une mesure plus ou moins étendue, sur l'industrie et le commerce du monde civilisé tout entier.

On se propose ici de raconter brièvement l'histoire de ces expériences, - spécialement dans leurs rapports avec les prix, les taxes, le développement industriel et les relations commerciales entre les nations.

3a SÉRIE, t. XXX. - 15 juin 1873.

20

I. SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DES ÉTATS-UNIS AVANT 1861.

Avant l'explosion de la guerre civile en 1861, les États-Unis étaient dans la situation anomale d'un grand peuple qui est exempt des embarras inhérents à une dette nationale ou publique. Les contributions indirectes (excise), le timbre, l'impôt sur le revenu (income) et les impôts directs sur la propriété, étaient absolument inconnus sous le gouvernement fédéral, les dépenses d'une administration simple et économique étant couvertes presque entièrement par les taxes indirectes levées sous la forme d'un tarif à l'entrée des objets et des marchandises étrangères. En effet, la seule autre source de revenu national qu'on puisse noter consistait dans la vente des terres publiques, qui, au prix maximum fixé par la loi, de un dollar et un quart par acre, donnait au Trésor une recette annuelle, en moyenne, de 1 à 3 millions de dollars, s'élevant, dans un petit nombre de circonstances, par exemple, pendant les périodes de folle spéculation, à 6, 8, 14, et même, dans une année exceptionnelle (1836), à 24 millions de dollars. Le taux moyen des droits imposés sur la valeur totale des objets étrangers importés pendant les trente années qui précédèrent immédiatement 1860, fut d'environ 20 0/0; mais, pendant une portion de cette période, le taux annuel fut beaucoup moindre, et pendant quelques années

1858 à 1861 inclusivement il ne dépassa pas 15 0/0. Eh bien, nonobstant des revenus si peu nombreux et si peu abondants, les besoins auxquels le gouvernement avait à pourvoir pour l'armée, la marine, l'administration civile et le paiement de la dette et de ses intérêts, étaient si modérés que les recettes du Trésor tendaient continuellement à excéder ses déboursés, et le problème qu'avaient le plus souvent à résoudre ses administrateurs financiers n'était pas, comme il arrive d'ordinaire, de savoir comment ils pourraient parer à un déficit annuel, mais plutôt comment ils s'y prendraient pour disposer d'un incommode et inévitable excédant. Et c'est un fait curieux, et peut-être sans aucun précédent historique, que, de 1837 à 1857, il ne se présenta pas une seule année fiscale dans laquelle l'excédant disponible et provenant de diverses sources ne dépassât pas de moitié, à la fin de l'année, la dépense totale de l'année précédente, tandis que, dans un assez grand nombre d'années, cet excédant disponible fut supérieur à la somme totale des dépenses effectuées durant les douze mois antérieurs.

Pour trouver l'emploi, ou plutôt pour se débarrasser de cet excédant qui allait sans cesse en augmentant, divers projets furent de

« PrécédentContinuer »