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nsi, l'enseignement mutuel fournit en ce moment plus du des élèves aux écoles de Paris.

instituteurs et les écoles sont les premiers instrumens de l'éducaopulaire; mais, pour satisfaire à ses besoins, d'autres conditions e sont à remplir. L'éducation populaire demande les meilleures des pour l'enseignement, les meilleures directions pour la discielle demande le régime le plus propreà formerà-la-fois la raison cœur des élèves; elle doit leur enseigner l'art de se conduire nêmes. L'éducation n'est pas limitée aux années rapides penesquelles les enfans suivent les écoles; elle s'étend pendant tous rs de l'enfance, de l'adolescence et la jeunesse; elle est le noviciat de la vie humaine.

it dans toute l'entendue de ces besoins que vous avez consimessieurs, l'éducation populaire. Vous avez donc applaudi à alion de ces salles d'asile, où la première enfance reçoit des i utiles et si aimables, où elle se prépare en jouant à des leçons rieuses; vous vous réjouissez de les voir se répandre déjà sbourg; vous voudriez les voir se répéter dans toutes nos villes. avez applaudi également à ces institutions qui se forment plusieurs de nos cités, pour offrir à la classe ouvrière et indusles notions élémentaires de la géométrie, de la mécade la physique appliquée aux arts; comme Bordeaux, 5, Verdun, en ont cette année donné l'exemple. Vous avez andi au zèle avec lequel la Société des méthodes poursuit ses travaux, et les féconde par des conférences périodiques. Vous3, messieurs, vous avez recueilli avec soin, comparé avec tialité les nombreuses méthodes qui se produisent dans le perfectionner l'enseignement élémentaire. Un grand nombre ports vous ont été présentés par votre comité des mésur divers procédés relatifs à la lecture, à l'écriture, à graple, au dessin linéaire. Sur la demande de M. le préfet Seine, ce comité a réuni dans un travail complet et comle fruit de ses méditations, en ce qui concerne les prole lecture, par l'organe de son président, M. Perrier. L'exaquel il s'est livré lui a fait reconnaître la supériorité du mode gnement mutuel, tel qu'il est actuellement suivi dans nos cependant, il a reconnu que l'ancienne épellation était un é imparfait; la méthode analytique qui est à-la-fois la ménaturelle lui sera subtituée. Des tableaux de géographie et de aire française viendront étendre la sphère des études suivies Os écoles. Bientôt, sans doute aussi, nous y comprendrons re et surtout cette histoire nationale qui devient désormais de nécessaire à tous les Français, qui doit enseigner de bonne e respect et l'amour de la patrie.

e éducation qui se continue par de bonnes lectures, même à des écoles, et qui éprouvait parmi nous une si grande pé

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nurie, continue à recevoir de précieux secours. M. de la Palme, fil a continué avec une louable persévérance le recueil de lectures pi pulaires qu'il avait entrepris, qui se trouve maintenant porté å vin volumes, et où le choix et l'exécution répondent également au bt Une association qui s'est spontanément formée, il y a quelques mo sous la présidence de M. le comte de Lasteyrie, secondant un vœu l'autorité, s'aidant des moyens mis à sa disposition à fait réimprin et distribuer plusieurs écrits propres à entrer dans la composition bibliothèques populaires. MM. Levrault, libraires, qui ont déjà in primé un choix de petits contes à l'usage des enfans, font traduire ce moment des lectures progressives empruntées en Allemagne, et blient aussi une collection de petits livres à l'usage du peuple. M comte de Las-Cases a bien voulu vous offrir plusieurs exemplaires ses extraits auxquels il a donné le nom d'Indispensables de l'histo de la géographie, etc. Nous ne vous rapellerons pas, messieurs, t les efforts que vous avez déjà faits pour créer cette espèce de térature qui manquait à la France, et qui, dans sa modeste sim cité, a cependant un prix si élevé pour les amis de l'humanité. rapport spécial va dans un instant vous faire connaître ce que concours ont produit cette année. Vous savez quel résultat rem quable a eu celui que vous aviez ouvert il y a quelques mois surl lité des machines. Nous avons fait imprimer les mémoires courom la Société d'encouragement pour l'industrie nationale et l'admi tration municipale de Paris en ont retenu plusieurs mill d'exemplaires, pour concourir à leur distribution. S'il est un ex ple sensible, messieurs, qui puisse convaincre les plus incrédu des funestes effets que peuvent produire les préjugés et les erreurs se répandant dans les classes laborieusses, et des services que rendre la propagation de la vérité, même dans les intérêts de l'oi public, c'est sans doute celui des circonstances qui vous ont por ouvrir ce dernier concours, et du but qu'ont si bien su atteindre qui ont répondu à votre appel.

La société Biblique a continuée à mettre à votre disposition nombre presqu'illimité de nouveaux Testamens, et vous avez pua distribuer dans les écoles des diverses parties de la France plus 4,000 exemplaires de ce livre qui est à lui seul un sublime insti teur, de ce livre qui a mis au premier rang des enseignemens d' prendre aux hommes la fraternité universelle. La société des Ti tés religieux, établie à Paris, en a distribué 450 mille pendant cours de la dernière année...

La publicité, messieurs, qui est si éminemment utile en tou choses, et qui est à la Société ce que l'air et la lumière sont à la ture, la publicité ne porte pas moins de fruits dans tout ce qui a partient aux institutions philantropiques. Elle les perfectionne pa discussion, elle les propage en les faisant connaître. C'est donc a une vive satisfaction que nous avons vu naître le journal de l'instr

tion élémentaire, publié depuis quelques mois par M. Hachette. Les premières livraisons méritent entièrement le suffrage des amis de la cause qu'il est destiné à servir. Nous desirerions que l'éditeur pût étendre son plan, de manière à faire connaître à la France la marche de l'éducation populaire dans les autres régions. On reproche avec quelque fondement aux Français de négliger, en beaucoup de choses, des'informer de ce qui se fait au-dehors. Nous trouverions dans ces informations un moyen d'étendre nos vues, de les réformer quelquefois, de les perfectionner presque toujours; et nous donnerions un nouvel essor à l'émulation pour les progrès, en nous éclairant par les exemples.

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DEUXIÈME PARTIE.

C'est dans cette pensée, messieurs, que vous desirez dans vos réuLions annuelles entendre quelques récits sur le succès qu'obtient dans s autres pays la grande cause à laquelle vous vous êtes dévoués. Vous éprouvez une profonde sympathie pour toutes les généreuses tentatives qui aspirent à développer les bienfaits de la civilisation dans les differentes branches de la grande famille humaine. Pressés par le temps, etayant déjà beaucoup abusé de votre attention par le compte que nous venons de vous rendre sur l'état des choses en France, nous serons contraint de nous renfermerici dans un tableau sommaire et rapide.

Angleterre nous offre un bel exemple de cette religieuse sympathie, qui embrasse dansses vœux les intérêts de l'humanité entière; elle continue à occuper le premier rang parmi les nations qui travaillent à seconder les progrès de la civilisation sur toute la surface du globe; la Société pour les écoles britanniques et étrangères coopère aftec un zèle infatigable à cette grande entreprise. En célébrant le 10 mai de l'année dernière le 25° anniversaire de la fondation, elle entendu le récit de vos propres travaux; elle a applaudi à Vos efforts, elle a publié l'extrait de votre séance générale du 17 anil précédent. Cette société et la nôtre sont comme deux échos qui répondent dans un parfait accord. La Société pour les écoles britanToques et étrangères améliore continuellement le régime de ces coles, Les examens annuels des écoles centrales lui fournit le moyen de juger le besoin des améliorations, et d'en apprécier le mémited'après l'expérience. Cesexamens ont lieu avec un concours nomreux des amis de l'institution et sous la direction d'un comité; ils Ambrassent la signification et l'étymologie des termes, l'explication gique et grammaticale des propositions, les notions de la géograPie, de l'histoire ancienne et moderne; les enfans répondent aussi ux questions qui leur sont adressées sur l'écriture sainte. La Société visiter souvent par ses commissaires non-seulement les écoles de Londres et des environs, mais aussi celles des provinces; ces visites ntretiennent, raniment la vie des écoles, en améliorent le régime

Elle a eu occasion de remarquer que ces visites ont le plus heureu effet sur les dispositions des parens qui y sont eux-mêmes invités Les commissaires et les instituteurs visitent aussi les familles de leur élèves. La société a reçu des rapports détaillés sur une centain d'écoles, et les extraits de ces rapports attestent unanimement le heureux fruits d'une bonne éducation populaire. On ne se born pas aux leçons données dans les écoles; les élèves continuent encor quelque travaibchez leurs parens, pour se fortifier dans l'instructio qu'ils ont reçue, et pour exercer leur pnémoire. Le nombre des écol s'est considérablement acciu pendant le cours de la dernière anné le nombre des élèves s'augmente sensiblement aussi à mesure qu'el procure aux écoles des instituuteurs d'un caractère plus distingu La Société s'est applaudie d'avoir établi que la rétribution, acquilt par les familles dans les écoles payantes, serait désormais hebdom daire. Elle a reçu avec une vive satisfaction le témoignage de l'her reuse influence exercée par les bibliothèques jointes aux écoles dont les livres circulent par un prêt alternatifoq on

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La Société considère le choix scrupuleux dés maîtres non seul ment sous le rapport de la capacité, mais aussi essentiellement so le rapport du caractène, comme l'objet de la plus vitale important celui qui luifimpose la plus grave responsabilité, celui qui offre plus noble but al ses efforts; elleia compris la haute influence mon que peut exercer cette classe de fonctionnaires; elle évalue leur no bre à vingt mille en Angleterre, etod unsmillion celui des enfa placés sous leur direction. Elle s'est donc attachée à rechercher le plus grandisoin des sujets les plus propres à cette honorable missie à les guiden, les formeva lesieridourager et elle a eu le bonhl d'obtenir aussi une amélioration très sensible dans la compositi du corps des instituteurs. Elle a en Pheureuse idée de réunir aup des écoles, centrales les maîtres et les mattresses des écoles Londres et des len virons pour s'entretenie du régime moral économique de leur établissement, dans des conférences périodiqu La Société pour les écoles britanniques et étrangères a cherche se fortifier encore par des associations auxiliaires de dames; des so criptions ont été depuis peu ouvertes à Londres pour cet objet; on a admises à un taux très faible pour appeler un plus grand concou

Vingt-cing associations auxiliaires ou comités correspondan établies dans les divers comtés de l'Angleterre, secondent aussi ce institution par leurs dons et leurs travaux liten sheime ba

D'autres associations formées sur le même plan, en Ecosse en Irlande, rivalisent de zèle pour multiplier les écoles, pour visit surveiller, perfectionner celles qui existent, et pour propager bons livres.

Le gouvernement anglais a recouru à la Société des écoles brita niqués et étrangères, en lui demandant son assistance pour répand lesbienfaits de l'éducation sur la vaste étendue des colonies anglaise et il a été parfaitement secondér Cette Société fournit aussi des maîtres aux nombreuses missions qui portent, de l'Angleterre dans les deux Indes, en Afrique les dons de l'instruction avec les semences de l'évangile. Trois missionnaires destinés pour le Cap-deBonne-Espérance ont été initiésà la méthode d'enseignement mutuel et pourvu des moyens nécessaires pour ouvrir des écoles d'après ce système. Dans une notice très intéressante sur l'école de Malacca, on voit avec jouissance des enfans esclaves élevés aux frais de leuis maitres pour être préparés à l'affranchissement, en sorte que les bienfaits de l'éducation préludent dans cette colonie à l'abolition de P'esclavage.

l'enseignement mutuel introduit en Danemark en 1819 y compte en ce moment près de trois mille écoles formées d'après ce

principe.!

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En Suède, te zèle pour Pinstruction populaire se produit avec un ccroissement continuel; une école normale y a été formée d'après une loi récente, et deux millereisdales ont été affectés à cette création; on commence à propager les bons livres à l'usage des classes laboneuses. Ont comptait l'année dernière en Suède193 écoles d'enseiguement muttiels fréquentées par 12.712 enfans; en Norwège cette améliorations'étend de jour en jour et obtient une confiance générale 6000 6960 Пъциэтот об эпрос в La Russie fonde aussi dans les provinces des écoles normales dasinées, à pourvoir de bons instituteurs les villes et les villages de ce raste empire. En Livonie, la Charte récente d'affranchissement des paysans afpresorit l'évection, dans chaque réunion desooothabitans, d'une école où les enfans apprennent à live et à chanter; de là ils se rendent aux écoles paroissiales ou ont leur enseigne l'écriture, le calculet quelques connaissances usuelles. Liebornog stil ρίθη

wong ad oloup 3 34633 550049 cosit Ici, messieurs, une profonde émotion nous saisit au moment où nos regards rencontrent cette grande nation qui se velève du sein de la tombe où l'oppression l'avait ensevelie, où ils s'arrêtent sur celle magnanime Pologne dont le nom seul fait aujourd'hui tres ilir nos âmes. Nous interrogeons avec une vive sollicitude toutes Is circonstances qui peuvent influer sur ses destinées futures. Cest done avec un intérêt particulier que nous nous enquerrons en ce moment de l'état de Péducation primaire au milieu d'ellé. Il est digne de remarque qu'à l'époque du grand duché de Varsovié, et des 1808, Ja Pologne avait senti le besoin de donner à cette éducation Papplication le plus générale et le développement le plus étendu. Une ordonnance du 16 octobre 1808 avait prescrit Rétablissement en chaque village d'une école primaire où l'on enseignait lipila reli gion et la morale, 2ola lecture des textes imprimés et de l'écriture dur sive polonaise; 30 la calligraphie d'après les modèles envoyés par P'autorité; 4o les premières notions de l'arithmétique, et le système

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