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dans son Recueil, comme pouvant inftruire les propriétaires des vignobles, & leur faire connoître les principes trop ignorés d'un art que l'on a cru trop fimple. M. Mourgue recommande la lecture fréquente & réfléchie de ce Mémoire à tous ceux qui voudront faire de bon vin. Je connois, dit-il, tout ce qui a été écrit fur cet objet par les Anciens & par les Modernes, & je puis certifier qu'il y a plus à profiter dans le seul Mémoire de M. le Gentil que dans tout le reste.

[Extrait de M. de la Lande.]

TRAITĖ de la force des Bois; Ouvrage essentiel, qui donne les moyens de procurer plus de folidité aux édifices, de connoître la bonne & la mauvaise qualité des bois, de calculer leur force, & de ménager près de moitié fur ceux qu'on emploie ordinairement ; avec la manière la plus avantageuse d'exploiter les forêts, d'en faire l'estimation fur pied, &c. Par M. le Camus de Mézières, Architecte.

Eft modus in rebus, funt certi denique fines.

HORAT. Sat. I. Lib. I.

A Paris, chez l'Auteur, rue du Foin Saint Jacques, au Collége de Maître Gervais; & chez Benoît Morin, Imprimeur-Libraire, rue S. Jacques, à la Vérité. 372 pages in 8°. avec figures.

M.

LE CAMUS considéroit avec regret le peu de durée & la grande dépense qu'occasion. nent dans nos édifices les bois de charpente. Les poutres de l'Ecole Militaire, qu'on se trouva obligé de changer en 1762, fix ou sept ans après qu'elles eurent été posées, excitèrent ses réflexions & l'engagèrent à des recherches. Il lut les différens Ouvrages où l'on avoit traité des bois. Les Mémoires de l'Académie lui servirent de boussole. MM. Babuti, Desgodets & lui, en firent l'objet de différentes conférences. Ils cherchèrent le moyen de connoître le vice du bois, de le rendre sensible & d'y remédier. Dans le cours de leurs observations, ils examinèrent l'avantage de la refente des bois; ils la calculèrent à l'aide des expériences de Parent, de Mм. Duhamel & de Buffon. Ils ne purent s'empêcher d'en admirer les avantages & de former des vœux pour que le Public furmontât les préju gés & fit usage des connoissances que ces travaux ont procurées. On tint des assemblées; on rédigea un Mémoire qui fut imprimé dans l'Effai fur les Bois de charpente publié en 1763.

M. le Camus ayant été chargé, en 1765, de bâtir la Caserne de la rue Mouffetard, imagina, par une fuite de ces expériences, de faire refendre les bois des planchers

qu'on y devoit conftruire. Il ne donnoit que deux pouces d'épaifleur à chaque folive, fix pouces de hauteur, neuf pieds de longueur, & il les poloit de champ, de forte qu'il ménageoit près des deux tiers du bois. Les poutres avoient vingt-un pieds de portée dans œuvre, & il fe fervoit de bois de douze à treize pouces de gros refendu en deux : conféquemment fes poutres avoient fix fur treize; elles étoient pofées de champ, & l'Architecte les avoit armées de lambourdes de chaque côté, fuivant l'ufage; tous les autres bois du bâtiment étoient diminués en conféquence. L'écono mie fur la totalité devenoit trèsconfidérable.

en

On exécutoit le projet ; mais les Charpentiers, qui n'y trouvoient pas leur compte, prirent l'allarme; ils donnèrent des inquiétudes aux Magiftrats. On s'adreffa aux Académies. Celle des Sciences nomma Dd diij

:

MM. de Parcieux & Perronet; celle d'Architecture, MM. Camus & Desmaisons. M. le Camus rapporte les procès-verbaux des quatre Académiciens, & il s'en est servi pour diriger fa nouvelle méthode qui eft déjà adoptée par tous les gens éclairés. M. le Camus se fert des expériences de M. de Buffon pour faire voir la force des bois, ou la force que les fibres longitudinales peuvent opposer à la fracture des pièces de charpente, qui font le compofé & l'assemblage général de ces fibrés. Il est évident qu'en faisant usage de ces principes, nos édifices en feront plus folides & qu'on ménagera la consommation des bois furlaquelle M. de Réaumur avoit semblé jetter l'allarme par un Mémoire qu'il fit imprimer en 1721. Cet Académicien y annonçoit que les bois de charpente étoient déjà rares; que

les bois de chauffage diminuoient, & qu'il étoit à craindre que les

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