pour juger que les variétés sont analogues dans la quantité de la mafle vomie. Ce qui fait juger de l'uniformité des opérations & des produits des volcans. La carte des champs Flégréens du Mont Vefuve & de fes environs, dreffée pour l'intelligence de cet Ouvrage, eft fort bien gravée; mais elle n'eft point orientée; elle n'a point d'échelle; elle s'étend depuis Caftel-à-Mare jufqu'à Procida. Ony a joint une courte defcription de ces pays délicieux. Les laves de 1760 font très-apparentes dans cette carte. Un tremblement de terre précéda l'éruption de cette lave, & fut fenfible à Naples, quoique cette ville foit à huit milles du lieu où fe fir l'éruption; ce qui femble indiquer que le foyer du Véfuve, volcan fupérieur auquel appartiennent ces monticules, eft affez profondément fitué fous la furface de la terre. Avant cette éruption le fol étoit très fertile, garni de vignobles. L'éruption commença par quinze bouches ignivomes, qui élevèrent autant de monticules. Les matières fe réunirent & en formèrent fept, qui fe réduifirent enfuite à quatre feulement. Quand on creufe dans les environs du Véfuve, on trouve fix à fept couches de matière volcanique, féparées par une couche végétale. Le Chanoine Recupero, Auteur de l'Ouvrage dont M. Ferber fait men tion en parlant de l'Etna dans fa dixième Lettre, dit que, s'il étoit permis de juger par analogie de l'antiquité de la plus baffe des laves connues vomies par l'Etna, elle auroit 14000 ans. On peut confulter à ce fujet le Voyage de Brydone. L'Ouvrage de M. Hamilton contient auffi une defcription de la folfatare. Ce volcan éprouva une éruption en 1198, fous le règne de Fré déric II; la couche de matière volcanique fur les ruines du temple de Sérapis près de Pouzzol, est sans doute le produit de cette éruption; les eaux płuviales paroissent avoir formé, sous la plaine de la Solfatare, un lac que des restes de feu volcanique au-dessous de ce lac font bouillir La vapeur de cette cau fort continuellement & avec effort en plusieurs endroits, & l'on en profite pour en extraire environ 273 quintaux de soufre par an, 37 quin. taux d'alun & deux de sel ammoniac. Ce que nous venons de rapporter peut faire juger du mérite de l'Ouvrage de M. Hamilton & de P'utilité des Additions que M. l'Abbé Giraud y a faites. [Extrait de M. de la Lande.] LEÇONS LEÇONS élémentaires d' Hiftoirenaturelle & de Chimie, dans lefquelles on s'eft propofé, 1°. de donner un ensemble méthodique des connoiffances chimiques acquifes jufqu'à ce jour : 2°. d'offrir un tableau comparé de la doctrine de Stahl & de quelques Modernes; pour fervir de réfumé à un Cours complet de ces deux fciences. Par M. de Fourcroy, Docteur de la Faculté de Médecine de Par s, & de la Société Roya e de Médecine. A Paris, rue & hôtel Serpente. 1782. 2 vol. in-8°. Le premier de 584 pages, & les préliminaires 78; le fecond de 848. PREMIER EXTRAIT. LEnouvrages, nenured fanci ES Ouvrages élémentaires font, les à bien faire, & cependant les plus utiles. Si l'on a de grandes obli. Juin. Sec. Vol. Eee gations aux Sçavans qui s'occupent de recherches particulières propres à avancer les fciences, on doit en avoir de plus grandes encore à ceux dont le génie embraffe tout l'ensemble, & qui ne font point effrayés de la longueur & de la difficulté du travail qu'ils entreprennent. La Chimic eft plus que toutes les autres fciences expofée à être traitée très légèrement par ceux qui s'y adonnent. Le nombre des amateurs de cette belle fcience est très confidérable; mais ceux qui en pénètrent les profondeurs & qui contribuent à fon avancement, font très-rares en comparaifon. C'eft cependant à ces derniers feuls qu'il eft permis d'en con`noître l'étendue, d'en fixer les limites, d'en rapprocher les principes, & enfin d'en offrir les élémens. C'eft cette tâche que M. de Fourcroy vient de remplir en publiant fes Leçons élémentaires d'Hiftoire. naturelle & de Chimie. Quoiqu'il exiftât plufieurs excellens Ouvrages |