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Kai-fong-fou. Les autres ont e braffé le Mahométifme. Les famil qui restent ont dans leur Synag gue différens exemplaires du T king, c'eft ainfi qu'ils appellent Pentateuque; ils ont encore p fieurs autres Livres tous écrits hébreu. Comme des incendies, d débordemens de fleuves ont rui en différens tems leur Synagogu ces Juifs ont eu recours aux Ju de la Bactriane & de la Perfe, q leur procuroient de nouveaux exen plaires de l'Ecriture. En 1642, le Synagogue avoit encore été ruin par un débordement du Hoang-ho qui fit périr plus de trois cens mil hommes, & ils ne fauvèrent qu'u Pentateuque qu'ils avoient eu pe de tems auparavant d'un Juif qu étoit venu dans le Chen-fi; ain leurs différens exemplaires de la Bi ble n'ont pas une fi grande antiquit qu'on le croyoit. Le Miffionnair entre dans quelques détails fur lo Livres qu'il a trouvés dans cett

Synagogue, & fur ce que ces Juifs disent de leur Religion. Il nous apprend qu'on a placé en 1744, dans cette Synagogue, une infcription chinoife dont 1 P. Gaubil a donné un précis, qui nous paroît un peu trop court. Il y est question d'Abraham, de Moyfe & d'Efdras. On y dit qu'Abraham vivoit 146 ans après le commencement des Tcheou & Moyfe, 613 ans après la même époque. L'an 1515 on y érigea une seconde infcription, où l'on parle aufli d'Adam, d'Abraham, de Moyfe. Ce que l'on dit ici du tems d'Abraham & de Moyse a embarrasse les Missionnaires. La Dynastie de Tcheou n'a commencé que 1122 ans av. J. C., & il n'est pas possible qu'Abraham & Moyfe ayent vécu après cette époque. Le P. Gaubil prétend lever la difficulté en remonrant jusqu'à l'ancêtre des Tcheou & au tems d'Yao, 2226 avant J. C. (& non pas comme on lit dans Pimprimé, 1226 av. J. C.) & fot

tient que ces Juifs datent de l' cêtre de ces Tcheou. Mais n croyons devoir obferver que jam les Chinois n'ont daté de cette é que, qui n'a rien de remarqua dans leur hiftoire. Il y a lieu de P fumer que cette faute vient de l'igr rance où étoient ces Juits de l'h toire de la Chine. Il feroit à desi que les Miffionnaires, pour co plet er leurs recherches, examin fent dans les anciens Livres chin ce qu'il peut y avoir fur les Juifs s'il n'existe pas même quelques I vres juifs écrits en chinois. Pour fa de femblables recherches il faut ê à la Chine, & fouiller dans grandes Collections.

Le 24. volume eft terminé P la Table générale des matières d neuf volumes concernant la Chin ainfi le Public eft en état de jouir cette curieufe Collection qui a é achevée en affez peu tems.

[Extrait de M. de Guignes. ]

HISTOIRE universelle depuis le commencement du Monde jusqu'à préfent; composée en anglois par une Société de Gens de Lettres ; nouvellement traduite en françois par une Société de Gens de Lettres; enrichie de Figures & de Cartes. Tomes XXXI & XXXII, A Paris, chez Moutard, Imprimeur - Libraire de la Reine, de Madame & de Madame la Comtesse d'Artois, rue des Mathurins, -hôtel de Cluny. 1781. Avec Approbation & Privilége du Roi. 2 vol. in-8°. Le 1.er de 544 le seg cond de 578 pages.

'HISTOIRE des nations de

LE

ne fournit pas, com

me celle des nations dont on a parlé précédemment, de grands détails lorsqu'il s'agit des tems antérieurs à l'Ere chrétienne. Au-delà de la Gaule tous les peuples étoient àpeu-près des barbares auxquels l'u

fage des Le'tres a été long-tems inconnu, par conféquent on ne peut avoir aucune notion bien exacte de ce qui les concerne, & lorsqu'ils ont commencé à se policer ils ont admis des fables qu'il est difficile d'expliquer.

Les Auteurs anglois conviennent qu'on ne peut dire avec certitude quelle étoit l'origine des peuples qui font au-delà du Rhin & du Danube; on les contond sous le nom de Celtes, de Scythes & de Celtoscythes; mais ces trois noms com. prennent un si grand nombre de nations, qu'on ne peut fans courir rifque de se tromper appliquer aux anciens Germains ce qu'en a dit P'histoire. On fait defcendre ces Germains, comme une infinité d'autres peuples, de Gomer, fils de Japhet, mais c'est ce qu'on ne peut prouver. Si ces peuples n'avoient point eu affaire avec les Romains, nous ne les connoîtrions pas; aussi ce que l'on en sçait fait-il partie de l'histoire

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