Collection complete des œuvres de J.J. Rousseau, Volume 31Paul Moultou et du Peyrou, 1789 |
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... besoin . Cette facilité d'oublier les maux est une con- folation que le Ciel m'a ménagée dans ceux que le fort devoit un jour accu- muler fur moi . Ma mémoire , qui me retrace uniquement les objets agréables , est l'heureux contre ...
... besoin . Cette facilité d'oublier les maux est une con- folation que le Ciel m'a ménagée dans ceux que le fort devoit un jour accu- muler fur moi . Ma mémoire , qui me retrace uniquement les objets agréables , est l'heureux contre ...
Page 8
... besoin d'autres mémoires : il me fuffit , comme j'ai fait jusqu'ici , de ren- trer au - dedans de moi . Il y a cependant , & très - heureuse- ment , un intervalle de fix à sept ans dont j'ai des renfeignemens furs dans un recueil ...
... besoin d'autres mémoires : il me fuffit , comme j'ai fait jusqu'ici , de ren- trer au - dedans de moi . Il y a cependant , & très - heureuse- ment , un intervalle de fix à sept ans dont j'ai des renfeignemens furs dans un recueil ...
Page 27
... besoin de reprendre haleine . Au lieu de me livrer au désespoir , je me livrai tranquillement à ma paresse & aux soins de la Providence , & pour lui don- ner le temps de faire son œuvre , je me mis à manger fans me presser , quelques Ba ...
... besoin de reprendre haleine . Au lieu de me livrer au désespoir , je me livrai tranquillement à ma paresse & aux soins de la Providence , & pour lui don- ner le temps de faire son œuvre , je me mis à manger fans me presser , quelques Ba ...
Page 28
... besoin que j'avois qu'on pensat à moi , étoit précisément ce qui m'ôtoit le cou- rage de me montrer , & la néceffité de faire des visites me les rendit infuppor- tables , au point que je cessai même de voir les Académiciens & autres ...
... besoin que j'avois qu'on pensat à moi , étoit précisément ce qui m'ôtoit le cou- rage de me montrer , & la néceffité de faire des visites me les rendit infuppor- tables , au point que je cessai même de voir les Académiciens & autres ...
Page 35
... besoin dans le monde . Vous ferez bien de le consulter quelquefois . J'ai gardé plus de vingt ans cet exemplaire avec reconnoissance pour la main dont il me venoit ; mais riant souvent de l'opinion que paroissoit avoir cette Dame de mon ...
... besoin dans le monde . Vous ferez bien de le consulter quelquefois . J'ai gardé plus de vingt ans cet exemplaire avec reconnoissance pour la main dont il me venoit ; mais riant souvent de l'opinion que paroissoit avoir cette Dame de mon ...
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Expressions et termes fréquents
abſolument affez ainſi aiſe amis aſſez auffi auroit auſſi avoient avois avoit beſoin c'eſt cauſe ceſſe choſe clavecin cœur connoiſſance connoître d'eſprit Devin du village devoit Diderot dîner dire enſemble eſpèce eſt étoient étoit eût faifoit faiſant falloit fans femme fentir feroit feul foit fur-tout fût goût homme j'ai j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus j'euſſe jamais jour juſqu'à juſqu'alors juſte l'abbé l'ambaſſadeur l'Hermitage l'inſtant laiſſa laiſſer laiſſoit lettres liaiſons long-temps m'avoit m'en maiſon mauvaiſe ment muſique n'eſt n'étoit n'y avoit parler paſſer penſer perſonne plaifir plaiſirs pluſieurs poſſible pouvoit preſque puiſque réponſe reſte rien ſa fille ſa mère ſans ſavoir Second Suppl ſecrétaire ſéjour ſens ſentiment ſentois ſervice ſes ſeul ſeule ſociété ſoins ſoit ſon ſous ſouvenir ſouvent ſpectacle ſuccès ſuis ſuite ſuivre ſujet ſur talens Thérèſe Vaſſeur Veniſe venoit vouloit voulut voyois دو دو
Fréquemment cités
Page 101 - Je la goûtai, mais sans charme; j'en émoussai toutes les délices; je les tuai comme à plaisir. Non, la nature ne m'a point fait pour jouir. Elle a mis dans ma mauvaise tête le poison de ce bonheur ineffable, dont elle a mis l'appétit dans mon cœur.
Page 286 - Quelle est la nature de gouvernement propre à former un peuple le plus vertueux, le plus éclairé, le plus sage, le meilleur enfin, à prendre ce mot dans son plus grand sens?
Page 312 - Cette ivresse avait commencé dans ma tête, mais elle avait passé dans mon cœur. Le plus noble orgueil y germa sur les débris de la vanité déracinée. Je ne jouai rien : je devins en effet tel que je parus; et pendant quatre...
Page 251 - Mon âme, exaltée par ces contemplations sublimes, s'élevait auprès de la Divinité, et voyant de là mes semblables suivre, dans l'aveugle route de leurs préjugés, celle de leurs erreurs, de leurs malheurs, de leurs crimes, je leur criais d'une faible voix qu'ils ne pouvaient entendre : Insensés qui vous plaignez sans cesse de la nature, apprenez que tous vos maux vous viennent de vous.
Page 209 - Il passait les jours et les nuits dans une continuelle léthargie, les yeux bien ouverts, le pouls bien battant, mais sans parler, sans manger, sans bouger, paraissant quelquefois entendre, mais ne répondant jamais, pas même par signe; et du reste sans agitation, sans douleur, sans fièvre, et restant là comme s'il eût été mort.
Page 10 - Les planchers sous lesquels je suis ont des yeux, les murs qui m'entourent ont des oreilles : environné d'espions et de surveillants malveillants et vigilants, inquiet et distrait, je jette à la hâte sur le papier quelques mots interrompus qu'à peine j'ai le temps de relire , encore moins de corriger.
Page 281 - Mais je sentais qu'écrire pour avoir du pain eût bientôt étouffé mon génie et tué mon talent, qui était moins dans ma plume que dans mon cœur, et né uniquement d'une façon de penser élevée et fière, qui seule pouvait le nourrir. Rien de vigoureux, rien de grand ne peut partir d'une plume toute vénale.
Page 365 - Elle vint ; je la vis ; j'étois ivre d'amour sans objet ; cette ivresse fascina mes yeux, cet objet se fixa sur elle; je vis ma Julie en madame d'Houdetot , et bientôt je ne vis plus que madame d'Houdetot , mais revêtue de toutes les perfections dont je venois d'orner l'idole de mon cœur.