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du fameux prince de Galles et de Jeanne de Kent, succéda à Edouard III son aïeul le 24 juin 1377, à l'âge de 11 ans. Son règne fut extrêmement troublé par des séditieux. Enfin, ayant fait condamner à mort le duc de Glocester et fait saisir les biens du duc de Lancastre, il se mit en marche en 1399 pour aller soumettre l'Irlande, qui s'était révoltée l'année précédente, laissant le duc d'Yorck régent du royaume. Mais pendant son absence les mécontens appelèrent le duc de Herford, devenu duc de Lancastre par la mort de son père. Le duc se rendit maître de Londres, fit signer au roi un écrit par lequel il se déclarait indigne et incapable de gouverner, et le fit ensuite renfermer dans la tour de Londres. Peu de temps après il fut transféré à Pont-Fract, où il fut mis à mort en 1400, à 33 ans. 11 défendit plus sa vie que son tróne; car s'étant saisi de Ja hache d'armes d'un de ses assassins, il en tua quatre des huit qui l'assassinaient Isabelle de France sa seconde femme fut la principale cause de ses malheurs. RICHARD III, roi d'Angleterre, fils du duc de Glocester et frère d'Edouard IV, usurpa la couronne, et sc fit proclamer roi le 22 juin 1483. Il fit mourir Edouard V et le duc d'Yorck, héritiers légitimes de la couronne. Un parlement assemblé par l'usurpateur déclara la mère de Richard adultère, et que de tous ses frères il n'y avait que lui de légitime. Il dissipa une conjuration formée contre lui par le duc de Buckingham, qui fut arrêté et décapité. Mais Henri, comte de Richemont, étant venu en France et ayant obtenu du roi Charles VIII de grands secours d'hommes et d'argent, passa en Angleterre et fit déclarer en sa faveur tout le pays de Galles. Richard marcha aussitôt contre lui et fut tué dans la sanglante bataille de Bosworth, le 22 août 1485. Ce prince fut le dernier roi de la race des princes d'Yorck, ou Plantagenets, dont Henri II fut le ⚫ chef. Sa mort termina la guerre civile qni durait depuis si long-temps entre les maisons de Lancastre et d'Yorck. Le comte de Richemont régna ensuite sous le nom de Henri VII, et fut surnommé le Salomon du Nord.

RICHARD DE SAINT-VICTOR, fameux théologien du 12a siècle, était

Ecossais. Il vint étudier à Paris, où il se fit chanoine régulier dans l'abbaye de Saint-Victor. Il s'acquit une grande réputation par sa science et par sa vertu, fut prieur de l'abbaye de SaintVictor en 1164, et mourut le 19 mars 1173. Il nous reste de lui un grand nombre d'ouvrages, dans lesquels il raisonne avec beaucoup de justesse et de méthode, et fait paraître une grande connaissance de la théologie. La meilleure édition de ses œuvres est celle de Rouen, 1650, in-fol.

RICHARD D'ARMAGH, célèbre théologien du 14o siècle, était Irlandais. Il étudia à Oxford, devint chancelier de cette université, puis archidiacre de Litchfield, et enfin archevêque d'Armach en Irlande/en 1347. Il soutint avec zèle la juri diction des évêques et des curés contre les religieux mendians, et mourut vers 1359. On a de lui un grand Traité contre les erreurs des Arméniens, Paris, 1512, in-8°; plusieurs Sermons; un écrit intitulé Defensio curatorum adversus mendicantes, Paris, 1496, in-8°, et un autre De audientid confessionum. On remarque dans ces ouvrages une grande lecture de l'Ecriture sainte, et beaucoup d'esprit et de force dans les raisonnemens, qui ne sont pas toujours exempts des erreurs qu'a reproduites Wiclef. Ce fameux théologien est connu aussi sous le nom de Fitz-Ralfe, c'est-à-dire fils de Rodolphe, et sous ced'Armachanus, parcequ'il était archevêque d'Armarch et primat d'Irlande. RICHARD (MARTIN), peintre, natif d'Anvers, naquit avec le bras gauche seulement; ce qui ne l'empêcha point d'exceller dans le paysage. Il mourut en 1636, à 45 ans. David Richard son frère s'appliqua aussi à la peinture, mais avec beaucoup moins de succès.

RICHARD (RENÉ), né à Saumur le 23 juin 1654, d'un père qui était notaire dans cette ville, entra jeune dans la congrégation de l'Oratoire, et après y avoir enseigné les humanités et la rhétorique, il fut employé aux missions faites par ordre du roi dans les diocèses de Luçon et de la Rochelle. Il quitta par la suite l'Oratoire, devint chanoine de Sainte-Opportune à Pa. ris, et prêcha long-temps dans cette capitale du royaume. Il mourut le at août 1727. On a de lui un assez grand

nombre d'ouvrages remplis de singularités. Les principaax sont 1o des Maxi mes chrétiennes et le Choix d'un bon directeur, ouvrages composés pour les demoiselles de Saint-Cyr; 2° Vie de J. A. Le Vacher, prétre, instituteur des sœurs de l'union chrétienne, in-12; 3o Histoire de la vie du père Joseph du Tremblay, capucin, 2 vol.in-12. L'abbé Richard nous peint dans cet ouvrage le père Joseph comme un saint et vertueux capucin, tel qu'il aurait dù être; mais peu de temps après il nous en donna le vrai portrait, et nous le représenta tel qu'il était, dans le livre intitulé Le véritable père Joseph, capucin, contenant l'histoire anecdote du cardinal de Richelieu, saint Jean de Maurienne, Rouen, 1704, in-12, réimprimé en 1750, 2 vol. in-12; et pour se mieux déguiser, il fit une critique de cette histoire sous le titre de Réponse au livre intitulé Le vérituble père Joseph, in-12, avec le précédent; 4o Parallèle du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazarin, point estimé; Traité des pensions royales, in-12; Dissertation sur l'indult, in-80.

RICHARD (JEAN), né à Verdun en Lorraine, se fit recevoir avocat à Orléans, et s'occupa toute sa vie à faire et vendre des sermons, quoique laïque et marié. Il mouruten 1719, à 81 ans. On a de lui des Discours moraux, 12 vol.; les Dominicales, 5 vol. ; l'Avent et le Carême, 5 vol.; les Mystères, 2 vol.; les Eloges historiques des saints, 1716, 4 vol. in-12, le Dictionnaire moral, 5 vol. in-80, y compris le supplément. Il a aussi été éditeur des Sermons de Fromentières, des Prônes de Joli et des Discours de l'abbé Boileau. RICHARD (JEAN), né à Paris, fut bachelier en théologie et curé de Triel; il y avait 18 ans qu'il édifiait cette paroisse, lorsqu'il fut mis dans les prisons de l'officialité, pour avoir écrit contre la signature du formulaire. Il permuta sa cure en 1673 contre le prieuré de Saint-Avoie, près Chevreuse, et mourut à Paris en 1686, à 65 ans. On a de lui L'Agneau pascal, 1633, in-80'; Pratique de piété pour honorer le Saint-Sacrement, 1683 in-8°; Sentimens d'Erasme conformes à l'Eglise catholique; Aphorisme de

controverse.

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RICHARDOT (FRANÇOIS), célèbre évêque d'Arras, naquit en FrancheComté, et se fit religieux augustin dans le couvent de Champlite. Il devint ensuite professeur dans l'université de Besançon, et succéda au cardinal de Granvelle dans l'évêché d'Arras en 1561. Il préserva son diocèse des errcurs des protestans, parut avec éclat au concile de Trente, eut beau-coup de part à l'érection de l'université de Douai, et mourut le 26 juillet 1574, à 67 ans. On a de lui des Ordonnances synodales, un Traité des controverses, et d'autres ouvrages. Jean Richardot son neveu fut président du conseil d'Arras, puis du conseil privé à Bruxelles. Il se signala par sa fidélité et par sa capacité dans plusieurs négociations importantes. Il était plénipotentiaire au traité de Vervins, et mourut en 1609.

RICHARDSON (JEAN), savant théologien anglican, natif de Chester, devint évêque d'Ardach en Irlande, et mourut en 1653. On a de lui des Observations choisies sur l'Ancien Testament, in-fol., en anglais.

RICHARDSON (SAMUEL), né en 1689 en Darbyshire, exerça long-temps la profession d'imprimeur à Londres; ce qui lui donna la facilité de satisfaire son génie politique par l'impression de divers pamphlets favorables à l'opposition. Il fut membre de la compagnie des ciriers, maître de celle des papetiers, et mourut d'apoplexie le ie le 4 juin 1761. Sa sépulture est auprès de sa première femme, dans l'église de Saint Brice. L'abbé Prevôt a traduit Paméla, en 4 volumes; Clarisse, en 13 parties, et Grandisson, en 8; mais il avait fait sagement des retranchemens dans ces romans pour les accommoder au génie français. D'autres se sont avisés de traduire ces retranchemens et de publier Pamela en 8 vol., Grandisson en 14 parties. Le peu de réussite de ces traductions entières a justifié l'abbé Prevót. Cependant M. Letourneur a donné une nouvelle traduction complète de Clarisse, en 14 vol. in-8° ou in-16, 1787, qui se soutiendra peutêtre par la réputation du traducteur. Outre ces romans, Richardson est auteur de divers ouvrages peu intéressans hors de l'Angleterre.

RICHEBOURG. Voy. BOURDOT

RICHELET (CÉSAR-PIERRE), savant avocat au parlement de Paris, naquit en 1631, à Cheminon en Champagne, diocèse de Châlons-sur-Marne. Il s'appliqua à l'étude de la langue française, et s'acquit beaucoup de réputation par ses ouvrages. Son humeur satirique lui attira quelques disgrâces. Il mourut à Paris le 29 novembre 1698, à 67 ans. On a de lui 1o un grand Dictionnaire français, qui est estimé, et dont les meilleures éditions sont celle de Lyon, en 1759, 3 vol. in-fol., et celle d'Amsterdam, en 1732, 2 vol. in-40. La pro mière édition, qui est regardée comme la plus curieuse, fut faite à Genève en 1680, en 1 vol. in-40: voy. FABRE; 20 un Petit dictionnaire de rimes, 1770, in-8°; 30 Recueil des plus belles lettres, 2 vol. in-12; la traduction de l'histoire de la Floride, 2 vol. in-8°. RICHELIEU. Voy. PLESSIS-RICHELIEU, VIGNEROD.

RICHEMONT ( le connétable). Voy. ARTUS le Justicier et CHARLES VII.

RICHEOME (Louis), jésuite, natif de Digne en Provence, après avoir été recteur et provincial, devint assistant général de France à Rome en 1598. Il mourut à Bordeaux le 15 septembre 1625, à 87 ans. On a de lui plusieurs traités de controverse et des ouvrages de piété, imprimés à Paris en 2 vol. in-fol.

RICHER ( EDMOND), né à Chource, diocèse de Langres, le 30 septembre 1560, fut d'abord entraîné dans le parti et dans les sentimens de la ligue, et eut la hardiesse, dans une de ses thèses, d'approuver l'action de Jacques Clément; mais il revint bientôt de son erreur, et fut l'un des premiers à reconnaître l'autorité de son légitime souverain, dès qu'il eut pris le bonnet de docteur, en 15go. Il devint ensuite grand-maître du collége du cardinal Le Moine, puis syndic de la faculté de théologie de Paris, le 2 janvier 1608 11 maintint avec zèle les anciennes maximes des docteurs de cette faculté, et s'éleva, en 1611, contre la thèse d'un dominicain, qui soutenait l'infaillibilité du pape et sa supériorité au-dessus du concile. Richer publia la même année un petit écrit intitulé De la puissance ecclésiastique et politique, in-8°, pour établir les principes sur

lesquels il prétendait que la doctrine de l'église de France et de la Sorbonne, touchant l'autorité du concile général et du pape, était fondée. Ce petit livre fit grand bruit, et souleva contre Richer le nonce et quelques docteurs, lesquels entreprirent de faire déposer Richer du syndicat, et de faire condamner son livre par la faculté de théologie; mais le parlement empêcha que la faculté ne délibérât sur ce sujet. Cependant le cardinal du Perron, archevêque de Sens, assembla à Paris huit évêques de sa province, et leur fit censurer le livre de Richer le 9 mars 1612. Richer interjeta appel, comme d'abus, de cette censure, au parlement, et y fut reçu appelant ; mais la chose en demeura là. Son livre fut encore censuré par l'archevêque d'Aix et par trois évêques de sa province, le 24 mai de la même année, et il fut proscrit et condamné à Rome. On vit alors paraître de tous côtés une foule d'écrits pour le réfuter, et Richer reçut un ordre exprès de la cour de ne point écrire pour sa défense. Enfin l'animosité contre lui alla si loin, que ses ennemis obtinrent du roi et de la reine régente des lettres de jussion, adressées à la faculté, pour élire un autre syndic. Richer fit ses protestations, lut un écrit pour sa défense, et se retira. On élut ensuite un autre syndic en 1612; et depuis ce temps les syndics de la faculté ont été élus de deux ans en deux ans, au lieu qu'ils étaient perpétuels auparavant. Richer cessa ensuite d'aller aux assemblées de la faculté, et se renferma dans la solitude, uniquement appliqué à l'étude. Mais ses ennemis lui ayant suscité plusieurs autres traverses, il fut enlevé et mis dans les prisons de Saint-Victor. Il aurait même été livré au pape, si le parlement et le chancelier de France ne l'eussent empêché, sur les plaintes de l'université. Il refusa, en 1617, de se trouver à la censure des livres d'Antoine de Dominis, donna, en 1620, une déclaration, à la sollicitation de la cour de Rome, par laquelle il protestait qu'il était prêt à rendre raison des propositions de son livre De la puissance ecclésiastique et politique, de les expliquer en un sens orthodoxe; et de plus, qu'il soumettait son ouvrage au jugement du saint Siège et de l'Eglise catholique. Il en donna même une seconde; mais tout cela ne satisfit point ses adversaires, ce qui l'obligea de faire réimprimer son livre en 1629, avec les preuves des proprositions qu'il y avait avancées, et les deux déclarations qu'il avait données. Le cardinal de Richelieu l'obligea, selon quelques-uns, le pistolet sous la gorge, d'en donner une troisième, qu'il sıgna dans la chambre du père Joseph. Richer s'appliqua ensuite à retoucher ses ouvrages, et mourut le 28 novembre 1631, dans sa 72o année. Il fut enterré en Sorbonne, où l'on dit tous les ans une messe pour le repos de son âme. Outre le Traité de la puissance ecclésiastique qu'il composa en latin pour Nicolas de Verdun, premier président, dont la première édition est de 1611, in-4°, réimprimé à Cologne, 1701, 2 vol. in-4°, avec les explications, l'apologie de Gerson et sa défense, on a de lui une Histoire des conciles généraux, en latin, 4 tom. en 3 vol. in-4°; l'Ilistoire de son syndicat, publiée en 1753, in-8°; Vindiciæ doctrinæ majorum, de auctoritate Ecclesiæ in rebus fidei et morum, Coloniæ, 1683, in-4°; De potestate Ecclesiæ in rebus temporalibus, 1692, in-4o; Obstetrix animorum, Leipsick, 1693, in-4°, et quelques autres livres de grammaire; De optimo academiæ statu, in-8°; plusieurs écrits en manuscrits, dont le plus considérable consiste en de grands Mémoires sur l'histoire de la faculté de théologie de Paris. On remarque dans tous les ouvrages de Richer une profonde érudition, beaucoup de science et d'habileté dans les matières théologiques, de la force et la véhémence dans les raisonnemens, et beaucoup plus de critique qu'il ne s'en trouve dans les autres théologiens de son temps; mais on lui reproche d'avoir eu l'esprit et les sentimens trop républicains. Baillet a écrit sa vie,

in-12.

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celui qui a le mieux réussi dans la fable, depuis l'inimitable La Fontaine. 11 a fait aussi des tragédies, et mourut à Paris le 12 mai 1748, à 62 ans et 7 mois. Outre ses fables, dont le Recueil a paru en 1748, in-12, et ses deux tragédies, Sabinus, qui eut plusieurs représentations, et Coriolan, qui n'a pas été représenté, on a de lui 10 une traduction en vers des églogues de Virgile, réimprimée en 1736, avec une vie de Virgile qui est curieuse, et quelques autres poésies; 20 les huit premières héroïdes d'Ovide en vers français, avec quelques autres pièces; 3o la Vie de Mécénas, en 1746, in-12, avec de bonnes notes.

RICHER D'AUBE (FRANÇOIs), avait été intendant de Soissons, et demeurait chez M. de Fontenelle son cousin, lorsqu'il mourut en 1752, à 66 ans. Il a donné Essais sur les principes du droit et de la morale, 1743, in-4.

RICHER (JEAN), libraire de Paris dès 1573, et dont on date la mort de 1655, est le premier rédacteur du Mercure français, dont il a imprimé le premier volume. C'est Etienne Richer qui a imprimé les suivans, jusqu'au vingtième. Il faut prendre garde si la contestation de l'archevêque de Bordeaux avec le parlement se trouve à la fin du tome 19e; le 21o jusques et compris le 25o, sont de Théophraste Renaudot, et ont été imprimés chez Olivier de Varennes. Ces 25 volumes contiennent l'histoire et les pièces y relatives, depuis 1605 jusqu'en 1644. Les éditeurs de la nouvelle Bibliothèque historique de la France y ont ajouté un tome 16, tome 2 de Louis XIV, Paris, Sommaville, 1648, in-8°. Ce volume n'est connu que d'eux. Il y a grande apparence qu'ils veulent parler du tome 1er de l'Histoire de notre temps, de Malingre, continuée par Gilbert Saunier du Verdier, 2 vol. in-8°.

RICIUS (PAUL), savant juif converti, était Allemand, et enseigna la philosophie à Pavie avec beaucoup de réputation. L'empereur Maximilien l'attira ensuite en Allemagne, et le mit au nombre de ses médecins. Il publia un grand nombre d'ouvrages contre les juifs et sur d'autres matières, dans lesquels il soutient que les cieux sont animés, et et avance d'autres paradoxes

: De

ccœlestia gricultard, Basileæ, 1587, infol. ; 7 almudica commentariola, Augsbourg, 1519, in-40; De 73 Mosaicæ sanctionis edictis, Augsbourg, 1515, in-4°. On loue beaucoup sa candeur, son honnêteté, sa modération et son savoir. Il florissait au 16o siècle. Erasme a fait son éloge dans la dernière lettre de son premier livre.

RICOBONI ou RICOBON, Ricobonus (ANTOINE), né à Rovigo en 1541, enseigna les belles-lettres à Rovigo avec réputation; c'est ce qui le fit ap appeler à Padoue pour y ètre professeur d'éloquence. Il s'en acquitta avec succès pendant 30 ans, et mourut à Padoue en 1599. On a de lui 10 des Commentaires historiques avec des fragmens des anciens historiens; 2o des Commentaires sur les oraisons et sur quelques autres ouvrages de Cicéron; 3o une Rhétorique, 1595, in-8°; 4° des Commentaires sur la rhétorique, sur la poétique et sur la morale d'Aristote, in-40; 5o l'histoire de l'université de Padoue, Paris, 1592, in-4°, et quelques autres ouvrages. Ils sont tous en latin. Il n'était point ami de Joseph Scaliger; ce qui fait que celuici le maltraite beaucoup.

RIDLEY (NICOLAS), fameux évêque anglais, né dans le Northumberland près de Pres Cambridge, fut élevé, sous le règne d'Edouard VI, à l'évêché de Rochester, puis à celui de Londres; mais à l'avénement de la reine Marie à la couronne, il fut déposé et brûlé à Oxford le 16 octobre 1555. C'était un des plus fameux théologiens du parti des protestans. Ona de lui un traité De cænd dominica, et quelques autres livres contre la religion catholique. II ne faut pas le confondre avee Thomas Ridley, savant jurisconsulte anglais, mort en 1628, dont on a une idée des lois civiles et ecclésiastiques.

RIDLEY (GLOSTER), théologien anglais, né en 1702, commença par se faire connaître en publiant une tragédie intitulée La Correction inutile, dans les vacances de 1728. Il se plaisait beaucoup dans sa jeunesse à jouer la comédie avec ses amis. Il réussissait surtout dans les rôles de Marc-Antoine, Jaffier, Horace. Du théâtre il monta dans la chaire, ayant été nommé chapelain de la compagnie des Indes orientales à Poplar, où il a été enterré ex

1774, avec une épitaphe qui date sa mort du 3 novembre 1774. On trouve de ses poésies dans différentes collections anglaises. Ila, outre cela, donné au public la Vie de l'évêque Ridley, 1763, in-40; des Sermons; quelques ouvrages sur la version syriaque du Nouveau-Testament.

RIEDESEL (le baron de), ambassadeur de Prusse à la cour de Vienne, et auteur d'un Voyage de la grande Grèce, plein de curieuses recherches, en allemand, est mort pendant son ambassade à Vienne, le 19 septembre 1785, dans sa 45o année.

RIENZI. Voy. LAURENTIO.

RIESCH (BONAVENTURE), savant théologien luthérien, naquit en 1696 à Lindau, où il fut pasteur et bibliothécaire, et où il mourut en 1749. 11 a fait plusieurs Dissertations latines; un grand nombre de Sermons en allemand; l'Histoire de la guerre de 30 ans, et celle du ministère et des écoles de Lindau, depuis la prétendue réformation. Ces deux derniers ouvrages ne sont pas encore imprimés.

RIEUX (JEAN DE), sire de Rieux et de Rochefort et maréchal de France, était fils de Jean de Rieux, d'une des plus nobles et des plus anciennes maisons de Bretagne. Il rendit de grands services au roi Charles VI, et défit les Anglais qui ravageaient la Bretagne, en 1404. Il fut destitué en 1411, puis rétabli en 1412. Il se démit de sa dignité le 12 août 1417, en faveur de Pierre de Rieux son fils, seigneur de Rochefort, d'Asserac et de Châteauneuf. Celui-ci fut aussi destitué en 1418. Il se jeta dans le parti du dauphin, qu'il servit avec beaucoup de fidélité et de succès. Il défendit la ville de Saint-Denis contre les Anglais en 14 1435, reprit sur eux la ville de Dieppe, et leur fit lever le siége d'Harfleur en 1438; mais Guillaume Flavi, vicomte d'Assi, l'arrêta devant la porte du château de Compiègne, et le mit dans une prison, où il mourut de misère.

RIEUX (JEAN IV DE), petit-neven du précédent, suivit le duc François dans la guerre du bien public en 1464. Il fut fait maréchal de Bretagne en 1470, et lieutenant-général des armées du duché en 1472. Les favoris du due le forcèrent à se joindre aux mécontens en 1484. Mais étant rentré dans

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