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de Mignard, d'après Rigaud. En 1744 Schmidt retourna à Berlin; le roi l'y reçut avec cette faveur qu'il savait si bien faire sentir aux gens de mérite; il le chargea de graver les portraits de ses prédécesseurs, dont il avait écrit l'histoire, pour en orner une édition. La cour de Dresde, celle de Russie l'engagèrent à venirgraver les portraits de leurs souverains et de quelquesuns des premiers de l'Etat. Comblé d'honneurs, de bienfaits et de richesses, Schmidt eut le chagrin de ne pouvoir élever d'enfans. Une apoplexie termina sa carrière en 1775. On a de lui une suite d'environ 60 pièces gravées à l'eau-forte, d'après lui-même, et d'après d'autres peintres, qui est recherchée par les connaisseurs, indépendamment des portraits.

SCHNEIDER, en latin Sartorius, (JEAN FRIEDMAN), savant professeur de philosophie à Halle, né en 1669 à Cranichfeld, petite ville de Turinge, est auteur de divers ouvrages, dont les principaux sont 10 Philosophiæ rationalis fundamenta; 2o De vero logicæ usu ; 3o Deaffectata moralium omniscientia; 4o Delogicánonotiosá; 50 De Avosio, seu ascensu hominis in deum pythagorico.

SCHÖDELER (WERNHER), avoyer de la ville de Bremgarten en Suisse en 1520, engagea ses concitoyens à rentrer dans lesein de l'Eglise catholique. On a de lui une Chronique de Suisse en allemand, qui est fort estimée pour son exactitude.

SCHOEFFER. Voyez SCHEFFER. SCHOERER (JEAN-JACQUES), habile peintre et stuccateur, né à Schaffouse en 1676, y est mort en 1746.

SCHOEN (MARTIN), nommé par les Italiens Il Buon Martino, était natif de Colmar, et est mort en 1494. Il est le premier qui a gravé passablement au burin. On a de lui plusieurs sujets de la passion, un saint Antoine, la mort de la Vierge, etc.

SCHOEPHLIN (JEAN-DANIEL), né à Sultzbourg dans le Brisgau le 5 septembre 1694, professeur d'histoire dans l'université luthérienne de Strasbourg, s'est distingué par les nombreuses recherches qu'il a consiguées dans ses dissertations: Vindiciæ typographicæ, 1760, in-4°; Alsatia diplomatica, 1768, in-fol.; Alsatia illustrata,

1751 et 1762, 2 vol in-fol.; Alsaticarum rerum scriptores, in fol., etc. Il est mort au mois d'août 1771. Ring a donné sa Vie en latin.

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SCHOLARIUS (GEORGES), l'un des plus savans Grecs du 15o siècle, fut juge-général des Grecs, secrétaire de l'empereur de Constantinople, et son prédicateur ordinaire. Il embrassa ensuite l'état monastique, et prit le nom de Gennade. Il se trouva au concile de Florence, où il favorisal'union des Grecs avec les Latins, et où il prononça des harangues fort estimées. De retour à Constantinople en 1439, il prit le parti des schismatiques, et écrivit contre les latins. Après la prise de cette ville par les Turcs en 1453 Georges Scholarius fut élu patriarche de Constantinople, avec la permission de Mahomet II. Il gouverna cette église environ 5 ans, et se retira ensuite dans un monastère, où il mourut peu de temps après. On a de lui un grand nombre de Traités, dont plusieurs sont écrits contre les latins, dans les conciles du père Labbe, et dans la Bibliothèque des Pères. L'abbé Renaudot a publié a publié une homélie de Scholarius sur l'Eucharistie, et l'extrait d'une autre homélie citée par Melecius Syrigus. 11 reconnaît dans ces deux homélies la Transsubstantiation, en propres termes μετουσίωσις. On trouvera dans la Créance de l'Église orientale sur la transsubstantiation, un catalogue ou notice exacte de tous les ouvrages de Scholarius, et de son dialogue De sinceritate christianæ fidei, 1530, in-8°.

SCHOLASTIQUE (SAINTE), vierge et sœur de saint Benoît, morte vers l'an 543, après avoir établi une communauté de religieuses, où elle mena la vie ascétique.

SCHOMBERG G(GASPARD DE), gentilhomme de Misnie, fut pendant trente ans maréchal-de-camp des troupes allemandes en France. C'était un homme d'un rare mérite, qui se distingua dans son état militaire sous Charles IX, Henri III et Henri IV, et qui favorisait les gens de lettres. Il mourut en 1599, d'une oppression subite, dans son carrosse. Elle était occasionnée par la membrane qui enveloppe le cœur, qui s'était ossifiće.

SCHOMBERG (HENRIDE), comte de Nanteuil et de Duretal, marquis d'Epinay en Bretagne, etc., chevalier des ordres du roi, et maréchal de France, fils du précédent. Il se signala par sa valeur et par sa prudence, en diverses occasions, et fut fait maréchal de France en 1625. Il défit les Anglais au combat de l'ile de Ré, le 8 novembre 1627; commanda l'armée du roi avec les autres généraux, au siége de la Rochelle en 1628; força le pas de Suze en 1626, et se rendit maître de Pignerol en 1630. Il gagna la bataille de Castelnaudari le 1er septembre 1632, et mourut d'apoplexie à Bordeaux le 17 novembre 1632, à 49 ans. On a de lui une Relation de la guerre qu'il fit en Italie, 1630, in-4o. SCHOMBERG (CHARLES DE), fils du précédent, duc d'Halluin, pair et maréchal de France, colonel-général des Suisses et Grisons, gouverneur de Metz, etc., fut élevé auprès du roi Louis XIII, qui eut pour lui une estime particulière. Ayant défait les Espagnols près de Leucate en Roussillon, le 27 septembre 1637, il fut fait maréchal de France, et remporta dans la suite plusieurs autres avantages sur les Espagnols. Devenu viceroi de Catalogne, il prit d'assaut la ville de Tortose en 1648, et il mourut à Paris le 6 juin 1656, à 56 ans, sans postérité.

SCHOMBERG (FRÉDÉRIC ARMAND DE), maréchal de France, grand de Portugal, ducet pair d'Angleterre, et l'un des plus habiles généraux du 17o siècle, était d'une autre maison que les précédens, originaire de l'électorat de Trèves. Il donna les premières preuves de sa valeur dans les Provinces-Unies, et passa ensuite au service de la France. d'où il fut envoyé en Portugal en 1661. Il commanda si heureusement l'armée portugaise, qu'il qu obligea l'Espagne de faire la paix en 1668, et de reconnaître la maison de Bragance. Il commanda l'armée française en Catalogne en 1672, fut fait maréchal de France en 1675, quoique protestant, et fit lever le siége de Maëstricht. La religion protestante ayant été abolie en France en 1685, il sortit de ce royaume, et passa en Angleterre avec Henri Guillaume, prince d'Orange, en 1688. Ce prince l'envoya commander en Irlande, et s'y rendit lui-même en 1690. 11 y eut un combat le 22 juillet, contre l'armée du roi Jac

ques, campée au-delà de la Boyne. Le maréchal de Schomberg, étant sans cuirasse, y fut tué par un officier irlandais, d'un coup de pistolet et d'un coup d'épée, à la queue d'un régiment d'infanterie qu'il faisait avancer vers l'ennemi. Sa postérité est restée au service d'Angleterre.

SCHOMER (JUSTE-CHRISTOPHE), savant théologien luthérien, né à Lubec en 1648, devint surintendant et professeur de théologie à Rostock en 1680, et publia dix ans après sa Theologia moralis sibi constans, qui est si estimée dans les universités de la basse Saxe, que c'est presque l'unique que l'on suive dans les écoles. La meilleure édition de cet ouvrage est celle de 1707. On a encore de Schomer des Commentaires sur toutes les épîtres de saint Paul, en 3 vol. in-4°, et d'autres ouvrages. Il mourut le 9 avril 1693.

SCHONÆUS (CORNEILLE), poète latin, natif de Goude, s'est acquis beaucoup de réputation par ses Elégies, ses Epigrammes et ses Poésies latines, surtout par ses Comédies saintes, dans lesquelles il a tâché d'imiter le style de Térence, ce qui a fait intituler le recueil de ses comédies Terentius christianus, seu comediæ sacræ, Amsterdam, 1629, in-8°. Il mourut en 1611, à 71 ans.

fut

SCHONER (JEAN), savant mathématicien allemand, né à Carlstadt en Franconie le 16 janvier 1477 professeur de mathématiques à Nuremberg, et s'acquit une grande réputation par les Tables astronomiques qu'il publia après celles de Regiomontan, et qui furent appelées Resolute, à cause de leur clarté, Wittebergæ, 1588, in-4°. Il mourut le 10 janvier 1547. On a encore de lui Opera mathematica, Norimbergæ, 1551, in-fol. SCHONLEBEN (JEAN-LOUIS), né à Laubach, y fut professeur d'histoire. Il a donné De primá origine domús Hasburgo-Austriacæ, in-fol.; Carniola antiqua et nova, 3 vol. in-fol. Il est mort au commencement du 18e siècle.

SCHOOCKIUS (MARTIN), érudit et très-laborieux écrivain, né à Utrecht de ter avril 1614, fut successivement professeur en langues, en éloquence et en histoire, en physique, en logique et en philosophie- pratique à Utrecht, à Deventer, à Groningue,

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et enfin à Francfort-sur-l'Oder, où il mourut en 1665, à 51 ans, laissant des enfans. Il se plaisait à traiter des sujets singuliers, et l'on a de lui un nombre prodigieux d'ouvrages de critique, de philosophie, de théologie de littérature, d'histoire, la plupart in-12 ou in-8°, etc. Les plus connus sont 1o des Traités sur les tourbes, De Turffis, seu de cespitibus bituminosis; 2o sur le beurre; 3o sur l'aversion pour le fromage; 4o 4 sur l'œuf et sur le poulet; 50 sur les inondations; 6o De harengis, seu halecibus; 7o De signaturis fœtus; 8o De ciconiis; 9o De nihilo; 10° De sternutatione; 110 Defimento legis Regix; 12o De bonis ecclesiasticis et canonicis, in-4°; 13o De statu reipublicæ fœderatı Belgii; 14° De justitia belli Belgici; 15o De imperio maritimo; 16o De republica Achæorum; 17° De scepticismo; 18° De lingua hellenisticá; 19o De naturá soni et echus; 20° De libero arbitrio ; 210 Desperatissima causa papatus, in-40; 22° Collegium logicum; 23° Physica generalis; 24° Physica coœlestis; 25o Fabula hamelensis; 26o Admiranda methodus novæ philosophæ R. Descartes. Il fit ce dernier ouvrage contre la méthode de Descartes, à la sollicitation du fameux Voëtius, avec lequel il était fort lié; 27o Exercitationes variæ, 1663, in-4°, qui ont reparu avec le titre Martini Themidis exercitationes, 1688, in-4°, etc.

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SCHOREL (JEAN), peintre hollandais du 16a siècle, ainsi nommé du nom du village où il prit naissance, étudia quelque temps sous Albert Durer, et alla ensuite à Jérusalem, où il dessina le lieux saints. Il voyagea aussi en Italie, en France et dans les autres états de l'Europe, et mourut en 1562. SCHORUS (ANTOINE), très-habile grammairien du 16e siècle natif d'Hooghtraten en Brabant, embrassa la religion protestante, et mourut à Lausanne en 1552. On a de lui plusieurs ouvrages de grammaire, qui sont excellens, savoir: Thesaurus Ciceronianús, Strasbourg, 1570, in-4°; Phrases linguæ latinæ è Cicerone collec, in-80; Ratio discendæ, docendæque linguæ latinæ ac græcæ, in-8°; une comédie latine intitulée Eusebia, sive Relligio, qu'il fit représenter par ses écoliers en 1550 à Heidelberg, où

il était professeur de belles-lettres. II. introduisait dans cette pièce la religion qui se présente à la porte des grands, mais tous la lui ferment les uns après les autres sous divers prétextes. Enfin elle va trouver les paysans et le menu peuple, qui la reçoivent et où elle trouve un domicile agréable. L'empereur, irrité de cette pièce, fit chasser Schorus d'Heidelberg.

SCHOT ou SCOT (REGINALD), gentilhomme anglais, s'est rendu célèbre par un livre anglais, 1584, in-4°, qui a été brûlé en Angleterre, où il a entrepris de prouver que tout ce que l'on dit des magiciens et des sorciers est fabuleux, ou se peut expliquer par des raisons naturelles.

SCHOTT ou SCHOT (ANDRÉ), né à Anvers le 12 septembre 1552, alla enseigner les langues et les belles-lettres à Tolède, puis à Saragosse, et se fit jésuite en 1586. Quelques années après il fut professeur en éloquence à Rome, et retourna ensuite à Anvers, où il enseigna le grec avec une grande réputation jusqu'à sa mort, arrivée le 23 janvier 1629, dans sa 77e année. Il a traduit en latin Photius et divers autres ouvrages grecs, et a donné de savantes notes sur plusieurs auteurs tant grecs que latins. On a encore de lui la Vie de saint François de Borgia, Rome, 1596, in-8°; Hispania illustrata, 1603 à 1608, 4 vol. in-fol.; et un grand nombre d'autres savans ouvrages, tous estimés. Il y a de fortes raisons de douter que la Bibliothèque d'Espagne, 3 tomes en 1 vol. in-4°, en latin, qu'on lui attribue aussi, soit de lui, et il est plus vraisemblable qu'elle a été faite sur ses mémoires. François Schott son frère, et membre de la régence d'Anvers, acquit beaucoup de réputation par son Itinerarium Italice, Germaniæ, Galliæ Hispaniæ, Vicence, 1601, in-8°. II

mourut en 1622.

SCHOTT (GASPARD), né dans l'évêché de Wurtzbourg en 1608, entra chez les jésuites en 1627; il enseigna la théologie et les mathématiques à Palerme, et revint à Wurtzbourg, où il enseigna les mathématiques jusqu'à sa mort en 1662. Ses principaux ouvrages sont Organum mathematicum, 1668, in-4°; Magia naturalis et artificialis, 1677, 4 vol. in-4°, figures; Thecnica curiosa, Norimbergæ, 1664, in-4°.

SCHOTT (PIERRE), sénateur et chanoine de Saint-Pierre de Strasbourg sa patrie, mourut en 1491, à 31 ans. Ses œuvres furent imprimées en 1498, in-4°'; elles contiennent les Vies de quelques saints, en vers élégiaques, quelques Lettres et quelques Résolutions de cas de conscience.

mis en prison, pour avoir attenté aux priviléges de la compagnie; et si on les eût observés on ignorerait peut-être encore ce passage. Schouten revit sa patrie, où il reçut les éloges qu'il méritait; mais on ne sait s'il fut indemnisé de la confiscation du vaisseau. Son voyage se trouve à la suite de ceux de la compagnie des Indes orientales,

et forme 2 vol.

SCHREVELIUS (CORNEILLE), laborieux écrivain hollandais, au 17 siècle, a donné au public des éditions d'Homère, d'Hésiode et de plusieurs autres auteurs anciens. Ces éditions

SCHOTT (JEAN), docteur en théologie anglais, né à Chippenham, dans le comté de Wilts, en 1638, posséda plusieurs bénéfices et mourut le 10 mars 1695. Il est enterré dans l'église de Saint-Gilles - des- Champs, dont ilsont fort belles, mais faites sans goût

était vicaire. On a de lui beaucoup de sermons, une Vie chrétienne, 5 vol. in-8°, ou un in-fol., 1729; la première partie a été traduite en français, Amsterdam, 1699, in-12.

SCHOTTELIUS (JUSTE-GEORGES), célèbre jurisconsulte et philologue, né à Eimbeck en 1612, fut conseiller du duc Brunswick-Lunebourg, et mourut à Wolffembuttel en 1676. Sa grammaire allemande et les autres écrits qu'il a faits pour enrichir et pour perfectionner la langue allemande sont fort estimés.

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SCHOUTEN (GUILLAUME), habile marin hollandais, curieux de faire des découvertes, s'adressa à Isaac Le Maire, fameux négociant d'Egmont, qui faisait de grandes entreprises. Il lui dé montra la possibilité de trouver un autre passage au sud du détroit de Magellan, et le détermina à équiper deux vaisseaux et à lui donner son fils Jacques Le Maire pour adjoint. Les deux vaisseaux partirent du Texel le 14 juin 1615. En carénant le plus petit vaisseau dans le port Désiré, le feu y prit; ils continuèrent leur route avec le le plus grand. Après avoir dépassé l'entrée du détroit de Magellan, ils avancèrent au sud jusqu'à 54 degrés 46 minutes, où ils trouvèrent un autre détroit de huit lieues de large, le 24 janvier 1616. Le lendemain ils reconnurent la mer du Sud; ils descendirent jusqu'au 57e degré, où ils rencontrèrent, le 29 janvier, un cap auquel ils donnèrent le non de cap Horne, comme ils donnèrent le nom de Barnevelt à quelques rochers gris et arides. Ils prirent ensuite leur route pour Batavia, où le vaisseau fut confisqué, et Schouten

et sans discernement. On a aussi de Schrevelius un Lexicon grec et latin, fort commode pour les commençans, Leyde, 1657, in-80. Ce lexicon passe pour son meilleur ouvrage, Il mourut en 1667.

SCHUDT (JEAN-JACQUES), savant théologien allemand dans les langues orientales, naquit à Francfort-sur-leMein le 14 janvier 1664. Il prêcha avec applaudissement en cette ville, y fut recteur de l'université et professeur en langues orientales, et y mourut le 14 février 1722. On a de lui un commentaire sur les psaumes, et plusieurs autres ouvrages remplis d'érudition hébraïque.

SCHULEMBERG (JEAN DE), comte de Mondejeu, après avoir servi longtemps contre les Espagnols, fut fait gouverneur d'Arras en 1652. Deux ans après, il en soutint le siège avec tant d'habileté, qu'il força les Espagnols de le lever. Il fut fait maréchal de France en 1658, chevalier des ordres du roi en 1661, et mourut en 1671, sans postérité.

SCHULEMBOURG (MATHIAS-JEAN, comte de), né en 1661, porta les armes de bonne heure. Le roi de Pologne lui donna en 1704, le commandement des troupes de Pologne contre Charles XII, dont la fortune était aussi redoutable que l'habileté; il choisit un camp si avantageux, qu'après cinq attaques Charles XII fut obligé d'aban-. douner le champ de bataille. Quoiqu'il fut défait l'année suivante, il ne perdit rien de sa réputation: le roi de Pologue l'envoya en Flandre en 1708. Il se trouva à la bataille de Malplaquet en 1711. Il quitta le service de Po

logne pour celui de Venise, dont il fut déclaré généralissime. En 1716 il fit lever le siège de Corfou assiégé par les Turcs qui y perdirent leur canon et leurs munitions. Les Vénitiens augmentèrent sa pension, qui était déjà de dix mille sequins; ils lui firent dresser une statue dans l'ile de Corfou. En 1726 il alla à Londres voir sa sœur qui était comtesse de Kindale et dans les bonnes grâces du roi, qui voulut le voir et souper avec lui en habit de campagne. Il mourut à Venise en 1743. SCHULTENS (ALBERT), natif de Groningue, devint ministre de Wassenar, et deux ans après, professeur en langues orientales à Franeker. Enfin on P'appela à Leyde, où il euseigna l'hébreu et les langues orientales avec une réputation extraordinaire jusqu'à sa mort, arrivée en 1741. On a de lui un grand nombre de savans ouvrages, dont les principaux sont 1o un Commentaire sur Job, 2 vol. in-4°; 20 un Commentaire sur les Proverbes, in-4°; 3o un livre intitulé : Vetus et regia via hebraizandi, in-4o; 4o une traduction latine du livre arabe d'Hariri; 5o un traité des Origines hébraïques; 60 plusieurs écrits contre le système de Gouffet; 7° Animadversiones philologicæ et criticæ ad varia loca Veteris

Testamenti; 8o une excellente Grammaire hébraïque; 9o la Vie de Saladin, traduite de l'arabe, Leyde, 1732, infol.; 10o De palma ardente, Franeker, 1729, in-4o, etc. Schultens fait paraitre dans tous ses ouvrages une saine critique et beaucoup de science et d'érudition. Il y soutient, avec raison, contre Gousset et Driessen, que pour avoir une parfaite intelligence de l'hébreu, il faut y joindre l'étude nonseulement du chaldéen et du syriaque, mais aussi et principalement de la langue arabe.

SCHULTINGIUS (CORNEILLE), pieux et savant licencié en théologie, régent de la bourse Laurentienne, et chanoine de Saint-André à Cologne, mort en 1607, est auteur de Bibliotheca catholica et orthodoxa contra theologiam calvinianam, seu variæ lectiones contra institutiones Calvini, Cologne, 1602, 4 tom. en 1 vol. in-fol. SCHUPPEN (PIERRE VAN), graveur, né à Anvers, travailla à Paris, où il est mort en 1707, à 74 ans. Les portraits

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SCHUPPIUS (JEAN-BALTHASAR), né à Giessen au mois de mars 1610, devint professeur en éloquence et en histoire à Marpurg dès l'age de 25 ans, ensuite prédicateur du landgrave de Hesse, et surintendant des églises. Ce prince l'envoya en 1647 pour assister en son nom au traité de Munster. Quelques années après la conclusion

de

ce traité, Schuppius devint pasteur à Hambourg le 26 octobre 1661. C'était un théologien luthérien, de beaucoup d'esprit, mais très-satirique. Tous ses ouvrages ont été imprimés à Francfort en 1701, en 2 vol. in-80. On estime surtout ses oraisons latines, et un petit traité en allemand, intitulé l'Ami au besoin; il fait voir l'imperfection des amitiés ordinaires, et combien il est rare d'avoir un véritable ami.

SCHURMAN ( ANNE-MARIE DE), née à Cologne le 5 novembre 1607, d'une famille noble et ancienne, fit paraître dès son enfance une adresse de main extraordinaire. Elle s'appliqua ensuite à la musique, à la peinture, à la sculpture et à la gravure, et

réussit parfaitement bien dans tous ces arts. Son père, s'apercevant des grands talens qu'elle avoit pour les sciences, s'appliqua à les cultiver. Marie de Schurman se rendit familières les langues latine, grecque, hébraïque, et les langues orientales qui ont du rapport à l'hébreu. Elle parlait sans peine le français, l'anglais et l'italien. Elle apprit aussi la géographie, la philosophie, les mathématiques, et même la théologie. Après la mort de son père, arrivée à Franeker en 1623, elle alla, avec sa mère, demeurer à Utrecht, où elle continua de s'appliquer à l'étude, mais avec tant de modestie, que son mérite et son savoir seraient demeurés inconnus, si Rivet, Vossius et Spanheim ne l'eussent faiparaître dans le grand monde. Tous les plus savans hommes de son temps seirent honneur d'avoir commerce de lettres avec elle, et les personnes du plus haut rang étaient charmées de trouver l'occasion de la voir et de lui parler. Stu la fin de ses jours elle s'at

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