■rappeler une sex able grèle de mi 23 Mai. semble, la compréhension des grandes opérations militaires, cette haute portée d'esprit qui caractérise les véritables hommes de guerre. Saint-Cyr, nous l'avons vu, obéissant à un vague sentiment d'envie, indigne de son propre mérite et dont il n'avait peut-être pas conscience, affectait de vanter en lui le bon général d'avant-garde, qui excelle dans les aventures et les coups de main. Desaix, sans doute, sabrait comme un Lasalle; mais il prouva qu'il ne savait pas moins commander aussi bien qu'un Davout, et il n'en est pas beaucoup d'autres à qui, comme à lui, Napoléon eût confié cent mille hommes. re d'abord au f et la plaine de tr . qui contrastaits de la gauche. elle de la Mosell mbat adoptée pa bien dessinere bonheur, celle de la journée & tempérée par infaillible. Cett propre inspire l'art de vaincr moins brillants aix à part et al: ge vue de l'en VII 1789. L'Auvergne jusqu'à la Convention Nationale Cependant, tandis que Desaix courait ces dangers en recueillait la gloire pour faire triompher les idées no velles passionnément embrassées dont il faillit lui-mê être la victime, que devenait l'Auvergne, son pays nat où il avait laissé son âme dans le vieux domai familial? L'Auvergne souffrait la persécution pour maintenir vieilles traditions que le meilleur de ses fils abdiqua mais qui lui restaient trop chères à elle pour qu'elle abandonnât jamais. L'état des esprits. L'Auvergne (1), si terribleme éprouvée par les guerres religieuses du seizième siècl n'en était pas moins restée fortement attachée à l'Égli et au roi. Les vieilles traditions conservées intact (1) Nous avons lu utilement une Histoire de la Révolution Auvergne, par J.-B. Serres, publiée en 1895 à Saint-Amand (Cher Nationale ces dangers et er les idées nou faillit lui-même son pays natal. ieux domaine r maintenir les fils abdiquait Our qu'elle les terriblement izième siècle hée à l'Eglise rées intactes Révolution en Amand (Cher) dans cette enceinte de montagnes abruptes où n'avaient cessé de fleurir le respect de la loi et de l'autorité, l'amour de la famille, la piété, une familiarité affectueuse entre le paysan et le seigneur; la force d'âme et la hauteur des caractères, aussi réservés et froids dans les affaires d'importance qu'expansifs et aimables dans les circonstances ordinaires de la vie; la simplicité un peu rude des habitudes et des mœurs; le souvenir enfin, confus, mais vivant toujours, de l'héroïque résistance devant laquelle avait failli reculer César, et le légitime orgueil dont ce passé enflait les cœurs, quelque réminiscence aussi du temps où la noblesse arverne nommait des empereurs, comme Jovin en l'an 411, pour rassembler sous son nom les défenseurs de la Gaule contre les Vandales, tous ces éléments dont se constituait l'état moral des populations arvernes les disposaient mal à subir les nouveautés qu'on prétendait leur imposer. Il en ira de même toutes les fois qu'au nom d'un intérêt discutable ou d'un progrès supposé, on voudra courber les têtes au risque de briser les cœurs. Si la résistance fait obstacle à de réelles améliorations, l'autorité a le devoir, non pas de contraindre par la violence, mais d'engager par la persuasion. L'obéissance ainsi obtenue n'en sera que plus entière, plus sincère et plus durable. L'Auvergne, à l'époque de la révolution, n'avait pas besoin de l'exemple des provinces voisines pour manifester son opposition; mais cette opposition, où n'entraient pas, comme dans le midi, des sentiments étrangers au bien public ou même hostiles à l'intégrité de la nation, atténuée d'ailleurs par la douceur du naturel des habitants, avides de repos et de tranquillité, ne devait être ni bien longue, ni bien violente, au moins dans la grande masse de la population. Peut-être que s'ils eussent été plus rapprochés des Ven 1791. 10 Avril. déens, les Arvernes, pénétrés de la mème foi relig sortait. Dans le principe, la noblesse d'Auvergne, il imp de le remarquer, était si peu éloignée de se mêler au r vement général qui entraînait toute celle de la Fra vers les réformes légitimes et souhaitables, que, bien contraire, dans son assemblée du 24 mars 1789 à Ri elle vota à l'unanimité et remit à ses députés aux É généraux les instructions les plus libérales et les généreuses qui eussent été arrêtées par aucune assem de leur ordre. Le mécontentement ne naquit que sou coup des injustices et des excès répétés. L'acte de coalition des gentilhommes et bourg d'Auvergne du 10 avril 1791. - Le premier rassem ment considérable des gentilhommes d'Auvergne, d plusieurs membres étaient allés déjà prendre les ord du comte d'Artois à Turin, se fit à Lyon, en novem a mème foi religiete =, l'auraient défend passion. Cette arde urir se ranger par et leur indignati otique, pousseren y ramener, avec Fment triomphant onneur: les mère par un insti urs fils, et le pet fut puni par la douloureuse exp ien quel courage e en présence on a observé ave d'ou de la race Avril. 1790, sur l'appel des principaux d'entre eux, à la tête desquels se plaçait le marquis de la Queille. Deux cents étaient réunis dès le premier jour. Le 10 avril de l'année suivante, 1791, à Fribourg en Suisse, ils rédigèrent en forme authentique un acte de coalition, déjà préparé à la fin de 1790, et sur lequel furent apposées 556 signatures, dont 308 de nobles auvergnats. Dans cette pièce solennelle, les Auvergnats, nobles et bourgeois, protestaient contre les actes révolutionnaires de l'Assemblée nationale et se mettaient au service des frères du roi, le comte d'Artois et le comte de Provence, que la plupart des nobles avaient rejoints à Coblentz. Parmi les signataires de l'Acte de coalition on trouve les noms de trois membres de la famille Desaix, tous trois officiers au régiment de Beauvaisis: Des Aix, sans prénom; Louis des Aix et le chevalier des Aix de Rochegude (nous reproduisons exactement les noms, tels qu'ils furent écrits). C'étaient le frère aîné du futur général, Amable, lieutenant en premier; puis, autant qu'on peut l'induire de renseignements insuffisants, son frère puîné, Louis Amable, et son cousin, l'un des fils de Louis Claude des Aix de Rochegude, porté sur les registres du régiment sous le nom de Charles Desaix (nous copions toujours), souslieutenant. On conçoit que le sous-lieutenant de l'ancien régiment de Bretagne, devenu le 46° d'infanterie, Louis Des Aix de Veygoux, alors aide de camp du colonel Mathieu Dumas, en mission extraordinaire dans les départements du Rhin, tout fier de sa fonction, poussé d'ailleurs dans la voie nouvelle par la force même de ses convictions, ne consentit pas à s'associer à une déclaration pareille, qui décidait l'insurrection contre le gouvernement national et proclamait le devoir de l'émigration. |