A LA MÊME LIBRAIRIE AUTRES OUVRAGES DE M. LITTRE ETUDES SUR LES BARBARES ET LE MOYEN AGE. 3 édition. 1 volume in-12. 3 fr. 50 LA SCIENCE AU POINT DE VUE PHILOSOPHIQUE. 3o édition. 1 volume. MÉDECINE ET MÉDECINS. 3e édition. 1 volume. 4 fr. 4 fr. LITTÉRATURE ET HISTOIRE. 2 édition. 1 volume. Paris. Typographie Georges Cham erot, rue des Saints-Péres, 19. -6718 DE LA LANGUE FRANÇAISE SUR LES ÉTUDES ORIGINES, L'ÉTYMOLOGIE, LA GRAMMAIRE, LES DIALECTES, LA VERSIFICATION DIDIER ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS, 35 1878 Tous droits réséservés. MAR 1 0 1937 INTRODUCTION 1. Qu'est-ce que l'histoire d'une langue? Ceci est un recueil d'articles écrits à des temps différents, insérés dans des publications diverses, le Journal des Savants, la Revue des Deux Mondes, le Journal des Débats; on y trouvera pourtant ce qui fait un livre, c'est-à-dire une idée première à laquelle on arrive et de laquelle on déduit. Voici en effet ce qui est advenu : Le sujet traité dans ce recueil, à savoir l'étude de la vieille langue française ou langue d'oïl, est un; tout s'y rapporte et rien ne s'en écarte beaucoup; cette unité du sujet a nécessairement pénétré toutes les pensées, ramenant l'esprit du lecteur sur les points fondamentaux. Ces articles ont pour origine des textes anciens inédits qu'on publie, des éditions qu'on renouvelle, des grammaires et des glossaires; et, en suivant l'auteur que j'ai en main, je ne quitte pas le fil de la recherche. Puis ce n'est pas sans fruit que, se familiarisant avec l'œuvre d'autrui, on s'efforce de rendre à cette œuvre justice dans l'exposition, dans l'approbation, dans la critique: alors des aperçus généraux s'élèvent, réagissant à leur tour sur l'élaboration subséquente et par là tendant à augmenter sensiblement l'homogénéité d'un travail qui, paraissant d'abord tout dispersif, finit par prendre cohésion et consistance. C'est de cette façon qu'il a été possible de donner à un recueil d'articles le titre d'Histoire de la langue française. Ce titre reste sans doute encore ambitieux. Aussi, pour en diminuer l'excès, a-t-il paru nécessaire de mettre en tête de ce recueil de morceaux dé-* tachés une introduction qui suppléât, jusqu'à un certain point, ce qui manque en enchainement. Ce n'est pas en effet que, dans ce recueil, les idées principales, celles qui ont droit de présider à une histoire de la langue française, fassent défaut. Mais, produites chaque fois à propos d'auteurs différents, elles ne viennent pas à leur place naturelle et n'empruntent pas à une juste déduction la force démonstrative qui devait leur appartenir. Je vais donc ici les rap |