moyenne du Baromètre est moindre, dans l'intervalle compris entre l'équinoxe d'automne et celui du printemps. 2°. Que, ses plus grandes variations ont presque toujours lieu en hiver, et quoique en été sa hauteur moyenne soit plus grande, ce n'est point dans cette dernière saison que le Baromètre atteint sa plus grande hauteur. 3°. Que sa plus grande élévation moyenne a lieu vers le solstice d'été, et son plus grand abaissement vers celui d'hiver. 3o. Des Vents. Le NNO. Circius de Pline, in Narbonensi provincia clarissimus ventorum nec ulli violentiâ inferior, a dit cet ancien naturaliste. Il ne parle pas de sa direction, mais bien de sa violence et de ses effets. Il est quelquefois si impétueux qu'il renverse des édifices, et déracino de gros arbres. Il par court souvent 48 et quelquefois près de 80 pieds par seconde. Il souffle la moitié de l'année et dans toutes les saisons, principalement en hiver. Sa durée est ordinairement de 3, de 5, de 7 ou de 9 jours il se prolonge quelquefois jusqu'au quatorzième. Le vent du N. est ordinairement moins fort, moins froid et moins sec. Le N. E. à l'E. et l'E. N. E. souf flent très-rarement. Le N. E. accompagne souvent le lever du soleil en été. L'E. se fait rarement sentir * mais il n'en est pas de même de I'E. S. E. qui est quelquefois trèsviolent. Il est cependant moins humide que le S. et le S. E. Le S. E., le S. S. E., le S. accompagnent souvent la pluie; ces vents sont chauds et humides. L'O. S. O., le S. O. sont confondus quelquefois avec une espè ce de vent qu'on nomme ici tra verse. On a observé depuis long-tems que pendant un orage plusieurs vents méridionaux soufflaient simultanément. Cette circonstance me rappelle la belle description de la tempête que Junon suscita aux Troyens. Una eurus notusque ruunt, creberque procellis Africus, et vastos volvunt ad littora fluc tus. Le S. S. O. et le S E. diffèrent peu d'un vent qui souffle sur la fin du printems en été, après que le soleil a passé le méridien; on le nomme ici le raou. Peut-on parler de l'O. zephirus, sans que ces jolis vers d'Ovide se présentent à la mémoire. Ver erat æternum, placidique tepentibus auris Mulcebant Zephiri natos sine semine flo res. L'O. rafraîchit les soirées de la canicule, vivifie et féconde pour ainsi dire, la nature entière. Il se fait sentir au printemps, et dans cette saison, comme le dit Horace. Frigora mirescunt Zephiris. L'O. N. O. se rapproche de ce dernier et se confond avec lui. 4.° Pluies. N'ayant commencé des observations umbrométriques que depuis deux ans, je ne connais pas la quantité d'eau qui tombe année commune. La moyenne des observations faites à Arles, à Marseille et à Montpellier, donnerait pour terme moyen annuel 24 pouc. 6 lig. 7 dixièmes. En 1805, il est tombéici 18 pouc. o lig. 2 dixièmes, et en 1806, 27 pouc. 3 lig. 5 dixièmes. Nos pluies sont très souvent subites et abondantes. Il tombe quelquefois 4 ou 5 pouces d'eau dans une journée, et il règne dans d'autres temps des sécheresses de trois ou quatre mois. Nous Nous avons vu en 1801 le Rhône à plus de quinze pieds au-dessus des basses eaux occuper tout l'espace compris entre la partie orientale du terroir d'Avignon et les collines du Languedoc. ་། Iltombe quelquefois de la neige, mais elle se fond bientôt, on en voit rarement 3 où 4 pouces après sa chûte. Ce n'est que sur le MontVentoux où elle se conserve plus de la moitié de l'année. 5.o Brouillards, gêlées blanches grêle et dutres météores. Nos brouillards sont ordinaire ment peu épais, ils ne durent presque jamais une journée entière et se dissipent à 9 ou 10 heures du matin; ils se manifestent dans toute les saisons, mais sur-tout en automne; on les observe quinze ou vingt fois dans l'année; ce météo-! re nous prive souvent de la récol L |