te des fruits, et diminue quelquefois celle des grains. Nous avons en hiver et au commencement du printemps de fortes gelées blanches. La grêle ravage rarement nos campagnes. La foudre tombe quelquefois sur nos édifices élevés. L'électricité atmosphérique est souvent très-forte. A On voit rarement des aurores boréales, mais les traînées et les globes de feu, les étoiles volantes ? sont assez communs. Il y a deux ans qu'il est tombé à Apt une pierre météorique. -Les influences de la lumière dont l'action este si fortement prononcée sur les corps bruts et inorganiques et sur les végétaux, n'ont point été assez étudiées par les Physiologistes et les Médecins. Si la lumière agit sur les plantes et les minéraux ne doit-elle pas jouer un grand rôle dans l'écono mie animale? Il paroît qu'elle est stimulante et tonique. J'ai observé que l'action des rayons solaires, ou d'une vive lumière sur le corps nud, était extrêmement utile dans plusieurs circonstances. LIES CHAPITRE X. Maladies. Les maladies les plus commu nes chez les différentes classes des citoyens, sont les mêmes qu'ailleurs. On sait qu'il y a des indispositions plus particulières à certains ouvriers. Je ne rappellerai point ici des faits que peu de personnes ignorent. Après que le vent du N. O. a soufflé long-temps, et lorsqu'il succède tout-à-coup une température chaude et humide, on observe des rhumatismes, des fièvres pi-. tuiteuses-bilieuses, ou simplement pituiteuses. Ces dernières, qui ne sont le plus souvent qu'un simple rhume, dégénèrent aisément en pneumonie pituiteuse ou fluxion de poitrine, et même en phthisie, si on les néglige, ou qu'on adopte un traitement peu convenable. Dans nos bas quartiers, les fièvres intermittentes sont très-communes, elles y prennent souvent un caractère de malignité, qui déconcerte le médecin peu instruit. Les innondations occasionnent quelquefois dans Avignon des maladies produites par l'humidité, dont les eaux impregnent les habitations. L'an 1801 où le fleuve a innondé les bas quartiers de la ville, il a régné beaucoup de maladies dues à cette cause, de sorte que l'on a vu à la suite de cet événement une foule d'affections muqueuses ou pituiteuses très-opiniâtres dans les lieux bas, tandis que les maladies des citoyens qui habitent les environs du palais et les autres lieux élevés, avoient un caractère tout différent. Les hydropisies ont aussi succédé en assez grand nombre à cette constitution singulièrement humide, dont l'influence était encore bien sensible un an après cette innondation. Il est très-rare que nousobservions des maladies inflammatoires. Les affections bilieuses pures ou alliés aux pituiteuses, et quelque! fois, mais beaucoup plus rarement aux inflammatoires, sont au cont traire très-communes. On observe bien moins fréquem+ ment qu'autrefois les maladies qui attaquaient la jeune beauté et qui Alétrissaient les roses du bel âge. Les affections qui dépendent d'une vie trop sédentaire, ont presque entièrement disparu. Je ne dois point passer sous silence la cause d'un grand nombre de maladies; je veux parler des boissons froides lorsque le corps est échauffé. Dans ces circonstances l'on est souvent atteint d'une fièvre bilieuse ou gastique, d'une dyssenterie, d'une pneumonie, de douleurs rhumatismales, etc. Il est prudent lorsqu'on est altéré et qu'on a chaud, d'essuyer sa sueur, de se reposer un instant, et de continuer son travail ou sa marche après avoir bu. , Lorsqu'on portait des corps en baleine ou des habillemens trop étroits, nos Françaises n'avaient point cette tournure aisée, cette taille charmante, cette démarche remplie de graces. Cependant pousser trop loin l'imitation des beaux modèles que nous ont laissés les Grecs et les Romains, c'est tomber dans un excès condamnable. Ce n'est point à Avignon qu'on doit se vêtir aussi légèrement qu'à Rome. Il est dangereux de s'exposer à toutes les influences de l'air sous un climat aussi variable que le nôtre. |