ESTRATAT, Propriétaire, (rue Philonarde.) GUERIN, Architecte rural, ( aux Capucins.) GUDIN, Négociant, (près de St. Joseph.) DE PUY, ancien Maire, (près de l'Eglise de l'Oratoire.) L'Athénée a perdu un Littérateur distingué qui m'honorait de son amitié, de son estime et de ses conseils. Je saisis cette occasion pour jeter quelques fleurs sur sa tombe. La mort nous l'a ravi depuis peu, mais son souvenir sera long-temps gravé dans nos cœurs. Je veux parler de Mr. SABATIER de Cavaillon, avantageusement connu, par des Odes, des Epitres, et de très-jolies pièces fugitives. Ses Odes le placent à quelque distance de JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU; mais il est un de nos Poëtes modernes qui a eu la gloire d'en' approcher. Peut-on lire des vers Anacréontiques plus agréables que les plaintes d'une mouche expirante ? Cet ami tendre et fidèle n'avait point un caractère jaloux du mérite des autres; il blâmait à regret et louait toujours avec enthousiasme. Jamais l'épigrame ni la satyre ne sortirent de sa plume, il gardait le silence lorsqu'il avait à se plaindre. Sa plus douce occupation fut, jusqu'au tombeau, celle de la poésie et des belles lettres. Sa muse était chaste et décente. Il respecta toujours la Religion et les Lois: la morale la plus pure caractérise ses vers et sa prose. On ne peut lire son Ode à la Patrie sans dire de lui, voilà le Citoyen! ni celle aux mères qui allaitent leurs enfans dire encore quelle sensibilité, la nature parle! en un mot, il a toujours observé lui-même ce qu'il recommandait sans 9 à des Ecrivains trop licencieux, en leur disant: Mais que les élans du génie, Mr. VOULONNÉ, Médecin, si avantageusement connu par des Mémoires qui ont remporté des prix proposés par l'Académie de Dijon, s'occupait toujours des sciences Physico-mathématiques pratiquait son Art avec autant de désintéressement que de succès et donnait, malgré son âge et ses infirmités des preuves de son zèle pour le bien public, lorsque la mort l'a arraché, tout-à-coup, aux sciences et à ses amis. Si je ne m'étais pas renfermé pour ainsi dire, dans l'enceinte d'Avignon, et que j'eusse parlé des Hommes illustres de notre Département, je dirais que plusieurs Villes du Comtat ont produit des savans recommandables. Vaureas se félicitait sur tout d'avoir vu naître le plus zélé, le plus ferme et le plus éloquent défenseur de l'Autel et du Trône, cet Orateur célèbre, qui s'est opposé tant de fois à la rage des plus furieux démagogues. Daignez agréer, MONSEIGNEUR LE CARDINAL, ce faible témoignage des sentimens et de la haute considération que je partage avec mes concitoyens. 1 NOTE SUR LES VENTS. Cet article se rapporte à la page 119 de cet Ouvrage. Homère est le premier poëte qui' ait parlé du conflict des quatre vents Cardinaux, au sujet desquels: il dit dans le cinquième livre de l'Odyssée. Sun d'Euros te Notos t'epese, Zephuros te dusaês. Kai Borêes aithrêgenetês kulindôn. mega kuma L'Eurus, le Nothus, le Zéphire impétueux soufflent ensemble, Et le froid Borée qui roule une vague immense. Les vers de Virgile que j'ai déjà cités, ne sont qu'une imitation de ceux-ci. Homère ajoute plus bas en parlant d'Ulysse après son naufrage: Allote men te Notos Boreê probaleske pheresthai, Allote |