Images de page
PDF
ePub

dont ils se sont emparés. Aëtius; An de forcé de faire la paix, cède toutes J. C. les terres conquises sur l'empire, à l'exception de celles qui se trouvent entre la mer et la Durance.

450.

Après ce traité, Avignon et le Comtat firent partie de la Bourgogne dont les troubles furent continuels. Le Roi Gundicaire perdit la vie dans une bataille. Clovis entra dans son pays à la tête d'une puissante armée. Gundebaud, successeur de Gundicaire, obligé de prendre la fuite, se jette dans Avignon, et s'y fortifie. Clovis assiège cette Place (1). Le

[ocr errors]
[ocr errors]

(1) Grégoire de Tours parle du siège d'Avignon par Clovis; il regarde cette ville comme une place extrêmement fortifiée. Voici quelques détails qu'il nous a laissé à ce sujet.

Gondebaud se défendit quelque temps dans Avignon avec vigueur; mais prévoyant que les vivres lui manqueraient bientôt, il convint avec Arédius, chef de son conseil, que ce dernier ferait

Roi de Bourgogne s'y défend avec

semblant de se réfugier au camp enne-mi comme un homme mécontent de la cour et du prince; qu'il tâcherait de gagner la confiance de Clovis et de le disposer à entrer en négociation, et à terminer par un accommodement.

Clovis reçut très-bien Arédius et le retint près de lui pour s'informer de l'état de la ville et des assiégés. Il lui laissa entrevoir que la longueur du siége commençait à l'ennuyer. Le roi lui ayant permis de dire tout ce qu'il en pensait, Arédius lui parla en ces termes :

« Vous êtes trop éclairé, Seigneur, » pour avoir besoin des avis d'autrui, » et vous n'avez pas encore eu le temps » d'éprouver ma fidélité et le zèle que » j'ai pour votre gloire, pour devoir >> vous en rapporter à mes conseils ; il » n'y a que l'ordre que vous m'en don» nez qui puisse me faire prendre la li» berté de vous dire ce que je pense à » ce sujet. Le ravage que votre armée

>> fait autour d'Avignon cause un » grand dommage à votre ennemi. Vos >> troupes désolent la campagne, Vous » avez fait couper tous les oliviers, ar

racher toutes les vignes, tout le pays » est ruiné; mais le siége n'avance pas

An de

J...C.

500.

vigueur, et oblige son ennemi d'en An de lever le siège. Peu de temps après

J. C.

» beaucoup. La ville est forte, les as» siégés se défendent, et paraissent ré>> solus de soutenir les dernières extré» mités. L'armée cependant se fatigue, » et les maladies sont à craindre : les >> choses sont encore en tel état que

Vous pouvez vous faire honneur de >> votre clémence, en ne jetant pas un » roi malheureux dans le désespoir. Il » y a un parti à prendre qui serait très

glorieux pour vous, c'est de lui of» frir la paix, le pardon du passé, à » condition d'un tribut à perpétuité. >> S'il l'accepte, c'est une nouvelle vic»toire que vous remportez sur lui, et » qui vous le soumet pour la suite, à >> peu de chose près, comme un sujet fi» dèle à son roi. S'il le refuse, vous se>> rez en droit plus que jamais de le >> pousser à bout ». Traduct. du P. Daniel, Hist. de France, tom. I.

Cet avis, conforme à l'impatience du roi et des français, fut écouté, et ayant été discuté dans le conseil, il fut suivi. Les assiégés donnèrent des otages; un des officiers de Clovis fut reçu dans la ville, et Gondebaud se soumit à un tribut perpétuel.

[ocr errors]

Clovis joint à Théodoric roi des Ostrogots, tombe encore sur An de la Bourgogne: Ces Princes en font J.C. la conquête. Avignon échut en 5c1. partage à Théodoric, qui donna le gouvernement de cette Ville à Wandalius, auquel il recommanda de traiter les Avignonais avec la plus grande douceur (1). Peu de temps après, la partie du royau

*

(1) Une lettre de Théodoric à Wandalius, que nous a conservé Cassiodore, nous apprend encore qu'Avignon était de son temps une place d'armes considérable, et qu'on donnait le nom de Romains à ses habitans. Principis siquidem opinionem longè latèque disseminat subjectorum custodita securitas et ubi exercitus dirigitur, non gravandi sed defendendi causâ potius existimetur atque ideo præsente auctoritate delega mus ut in Avinione, quam regis, nullam fieri violentiam patiaris. Vivat noster exercitus civiliter cum Romanis prosit eis destinata defensio. Nec aliquid illos à nostris sinatis pati, quos ab hostili nitimur oppressione liberari Lib. III. Epistol. 39.

[ocr errors]
[ocr errors]

me de Bourgogne dont ThéodoAn de ric était le maître fut rendue au J. C. roi de ce pays.

Les successeurs de Clovis s'emparent encore de ce malheureux royaume, sont forcés de l'aban522. donner, et en font une troisième fois la conquête; mais bientôt Godemart se rend maître de presque tous les pays conquis par les Français dans cette dernière guerre. Plusieurs villes Bourgogne entre autres Carpentras Orange, Trois - châteaux et Gap se mettent sous la protection de Théodoric.

534.

[ocr errors]

de Apt

L'infortuné Godemart tombe entre les mains des princes français qui le dépouillent de son royaume environ un siècle après sa fondation. Depuis cette époque jusqu'au couronnement du premier roi d'Arles, Avignon et le Comtat appartinrent aux princes français,

A

« PrécédentContinuer »