A peine Avignon commence 578. à jouir d'un instant de calme et que son d'Avignon et reprend ensuite 580. Arles. Les deux princes firent bientôt la paix, et ces villes retournèrent à leurs premiers pos sesseurs. Le jeune roi d'Austrasie Chil- 581. debert , ayant mis dans ses intérêts Mummol, général du roi de Bourgogne, le nomma Gouverneur d'Avignon (1). Le duc (1) Si Avignon n'eût pas été une place de la plus grande importance, en aurait - on confié le commandement à C de Boson attaqua vainement cette An de place. Childebert le força d'en leJ. C. ver le siège (1). Jusqu'au huitième siècle les Gaules avaient été ravagées par les peuples du nord. Ceux du midi vont les égaler, si non par 'le nombre, du moins en cruauté. Abdérame, général Sarrasin franchit les Pyrenées, met à feu et à sang les pays qu'il traverse Mummol l'un des plus habiles capitaines de son siècle ? (1) Il y avait dans cette ville vers la même époque un sénat rempli de Rhéteurs, et des tribunaux occupés par des Philosophes. Un passage de Gré. goire de Tours nous en donne la préuve. Cet historien nous apprend qu'un ecclésiastique refusait l'Evêché d'Avignon, ne permitteret, dit-il, simplicitatem illius inter senatores sophisticos et judices philosophos fatigari. Lib. VI. cap. IX. Craignant que sa simplicité nefût exposée dans un pays plein de sénateurs sophistes et de juges philosophes. J. C. 730. et s'empare de plusieurs villes siéger cette place importante, 737- Après cette sanglante catastrophe, il ne se passa aucun événement remarquable dans Avi (1) Vid. annales Metenses ad ann. 1736; Fredegard ch. 109. Paul longob. ch. 54 1 gnon, qui, à l'époque de la déAn de cadence du vaste empire de J. C. Charlemagne fit partie du royaume d'Arles ou de Provence, dont Boson fut élu souverain par le concile de Mantes. 1125. Sous les derniers princes d'Arles, les Gouverneurs de ce royaume se rendirent les maîtres des provinces où ils cominandaient. Les comtes de Toulouse et de Provence après s'être disputé le Comtat, terminèrent leurs dissensions, et en firent le partage. Plusieurs villes secouèrent le joug des Comtes. Avignon autorisé par Guillaume III se déclara libre. Cette liberté eût été plus légalement établie, si les Comtes de Provence n'eussent été maîtres de la moitié de la ville; quoi qu'il en soit la république naissante adopte le Gouvernement consulaire. L'évêque et les Consuls, ( ces derniers étaient élus par le peuple ) en sont les magistrats souverains; les Avignonais datent leurs actes de An de l'an de leur liberté. Sous ce nouveau Gouvernement, Avignon se relève de ses pertes et devient si florissant qu'il renferme bientôt plusieurs palais dans ses murs. On jette un pont sur le Rhône d'un quart de lieue de longueur. La dépense occasionnée par la construction de ce monument utile, n'empêche pas l'Evêque et les Consuls de déclarer, vingt ans après, les Avignonais exempts de tout impôt. Ainsi que dans les états démocratiques, on vit souvent le peuple opposé à la noblesse; les divisions éclatèrent sur-tout à l'époque où l'on voulut élire un Podestat. Elles eussent été sanglantes sans la sage modération de l'Evêque. Ces dissensions n'empêchent pas la ville de se peupler, et bientôt on est obligé d'agrandir son enceinte. J. C. 1177. |