les Observantins, les Jésuites. Le revenu total de toutes ces maisons, se montait à environ cinquante mille écus de rente. Outre les maisons des religieux, il y avait aussi une Communauté des Frères des écoles gratuites, un Hospice pour les Chartreux, et un Collège de l'Ordre de Citeaux; mais ni dans l'un ni dans l'autre de ces deux dernières maisons, il n'y avait point de religieux à domicile. Les Communautés religieuses des filles, étaient l'Abbaye de SteClaire, de St-Laurent, de SteCatherine, les Dominicaines, les Visitandines, les Dames de StGeorges, les Carmelites déchaussées, les Religieuses de Ste-Ursule, le Monastère du Verbe-incarné, les Augustines, les Religieuses de St-André, le Monastère de Notre-Dame de refuge, les Religieuses de Notre-Dame, celles de Notre-Dame de la miséricorde, les Religieuses Hospitalières. Le revenu de ces différentes Communautés de religieuses, était d'environ 130,000 livres. Les Hôpitaux et autres maisons de charité établis à Avignon, dont plusieurs existent encore, étaient : 'Hôpital de St Benezet fondé en faveur des Pélerins; le grand Hôpital de St-Bernard, ou SainteMarthe, fondé par Bernard de Rascas; l'Hôpital St Jacques destiné aux Pélerins qui allaient visi ter l'église de St-Jacques en Galice; l'Hôpital de St-Roch fondé pour les pestiférés, par Thomas de Gadagne; l'Aumône générale; le Mont de piété que Mgr. de Marinis, Archevêque d'Avignon, institua son héritier universel, et établit pour prêter de l'argent sans intérêt; l'Hôpital des insenses; la Maison des orphelins; la Maison de Notre-Dame de la Garde; les Repenties. La dépense de ces maisons de charité, se montait à plus de cent mille livres par an; elles entretenaient plus de cinq cents personnes infortunées. : Il y avait encore sept confréries de Pénitens, les gris, établis en l'an 1226 par Louis VIII, roi de France; les noirs, les blancs les bleus, ceux de la Miséricorde, les violets et les rouges. On estimait à 25,000 livres la dépense annuelle de toutes ces Confréries. L'Université fut fondée en 1303 par Boniface VIII, pour le droit civil et canonique, pour la médecine et pour les arts libéraux. Jean XXIII y ajouta la faculté de théologie en 1414. Cette Université, dont l'Archevêque d'Avignon était le Chancelier né, s'est rendue célèbre dès son institution et a fourni un grand nombre de Docteurs aussi distingués par leur vertu que par leur science. Nous possédions aussi trois Séminaires, savoir: le Séminaire ou Collège de St-Nicolas d'Anneci auquel on réunit celui du Roure, fut fondé par le Cardinal de Brongni du Duché de Savoye, en faveur des pauvres étudians; le Séminaire de St-Charles fut établi des bienfaits de la maison de Cambis qui s'est toujours distinguée par des actes de piété et de générosité; le Séminaire de Ste-Garde. Les revenus de.ces trois Séminaires se montaient à quarante mille livres. Il y avait encore à Avignon un Collège de Jésuites et quelques autres Collèges tels que celui de St-Michel. Environ neuf cents personnes étaient attachées au service des Autels; elles jouissaient d'un revenu de 350 mille livres. Si à cette somme on ajoute les revenus des Séminaires, ceux des Collèges, des Hôpitaux et autres pieux établissemens, on trouvera que le bien du Clergé d'Avignon produisait, année commune, un revenu de 572 mille livres. Il s'est tenu plusieurs Conciles à Avignon: les Tribunaux étaient subordonnés au Vice-Légat qui résidait dans cette ville. Le ViceLégat était Sur-intendant général des armes du Pape dans l'Etat d'Avignon et dans toute l'étendue du Comté-Vénaissin; on lui donnait le titre d'Excellence, il logeait dans le Palais. Sa garde était composée d'une compagnie de Chevau-légers faisant la fonction de garde-du-corps, d'une compagnie de Suisses, d'un corps d'Infanterie et d'un Cavalier d'ordonnance. Le Tribunal de la Rote jugeait tous les différends ecclésiastiques, civils et criminels qui survenaient dans la ville et le pays Vénaissin. Le Tribunal de l'Auditeur géné ral était, dans le fond, le même que celui du Vice-Légat. La Vice-gérence fut établie pour connaître de toutes les causes de quelque nature qu'elles fussent, concernant les Ordres militaires et religieux, |