En Vente chez les mêmes Libraires : THEORIE ET EXERCICES DE LA GRAMMAIRE NATIONALE. 1 vol. gr. in-8°, de plus de 600 pages, 12 fr. IMPRIMERIE DE Ve DONDEY - DUPRÉ, RUE SAINT-LOUIS, 46, AU MARAIS. GRAMMAIRE NATIONALE OU GRAMMAIRE DE VOLTAIRE, DE RACINE, de Bossuet, DE FENELON. DE J.-J. ROUSSEAU, DE BUFFON, ET DE TOUS LES ÉCRIVAINS LES PLUS DISTINGUÉS DE LA FRANCE; RENFERMANT PLUS DE CENT MILLE EZHMPLES QUI SERVENT A FONDER LES REGLES, ET FORMENT COMME UNE ESPÈCE DE PANORAMA TELLE QUE LA NATION DOIT LA PARLER; OUVRAGE ÉMINEMMENT CLASSIQUE, Qui, indépendamment de son but spécial, doit être considéré comme un Cours pratique de littérature PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DE MM. CASIMIR DELAVIGNE, DE JOUY, VILLEMAIN, TISSOT, nodier, de gérando, PAR MM. BESCHERELLE FRÈRES, De la Bibliothèque du Louvre et du Conseil d'État, Et M. LITAIS DE GAUX, Professeur, Membre de plusieurs Sociétés savantes. Troisième Edition, ENTIÈREMENT REVUE, AUGMENTÉE DE NOMBREUSES CITATIONS, Et précédée d'un Essai sur la Grammaire en France, et de quelques considérations philosophiques et littéraires PAR M. PHILARÈTHE CHASLES. 00000000 PRÉFACE. N « Dans un état où les places ne sont plus le partage d'un petit nombre de privilégiés, mais où chaque homme voit s'ouvrir devant lui la carrière des emplois, et *par conséquent peut être appelé à élever la voix dans les tribunaux, dans les as› semblées politiques ou dans les temples, c'est un devoir pour tous les citoyens › de connaître leur propre langue et de savoir la parler et l'écrire correctement. » Mais où puiser cet art de parler et d'écrire? Faut-il sur ce point consulter les » grammairiens? De ces gens-là que Dieu vous garde! répondait un jour Buffon à madame de Genlis. L'art d'écrire n'est pas plus dans leurs livres que la beauté » des fleurs dans les herbiers. Herbiers et grammaires sont également incapables de présenter une phrase et une fleur dans leurs formes gracieuses, avec leurs suaves couleurs, leurs mouvements et leur vie; fleurs et phrases y sont mortes on n'en » trouve que la poussière et les noms. Aussi, qu'il avait bien raison le critique qui, dans son indignation, s'écriait : Soumettez au grammairien la plus belle strophe: son œil, soyez-en sûr, n'y cherchera ni la pensée, ni les sentiments, ni l'art de l'écrivain; non, mais il tuera cette phrase si brillante, il la déchirera, pour y trouver des virgules et des points, des » accents et des apostrophes, des nasales et des sifflantes, des gérondifs et des supins, et puis, tout fier de ses découvertes, vous le verrez écrire, dans le style le » plus inintelligible, des classifications, des règles et des préceptes, prononcer entre » les écrivains comme un juge en dernier ressort, et préconiser avec orgueil sa mé> thode grammaticale (1). » C'est une vérité maintenant incontestable, que la véritable grammaire est dans (1) M. Deshoulières. |