Lettres à M. de MalesherbesScholartis Press, 1928 - 62 pages |
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Page 26
... j'étois bien sûr , même en disant des sottises , de n'être pas pris pour un sot , quand je me suis vu recherché de tout le monde , et honoré de beaucoup plus de considération que ma ridicule vanité n'en eût osé prétendre , et que malgré ...
... j'étois bien sûr , même en disant des sottises , de n'être pas pris pour un sot , quand je me suis vu recherché de tout le monde , et honoré de beaucoup plus de considération que ma ridicule vanité n'en eût osé prétendre , et que malgré ...
Page 31
... J'étois actif , parce que j'étois fou ; à mesure que j'étois détrompé , je changeois de goûts , d'attache- mens , de projets , et dans tous ces change- mens , je perdois toujours ma peine et mon temps , parce que je cherchois toujours ...
... J'étois actif , parce que j'étois fou ; à mesure que j'étois détrompé , je changeois de goûts , d'attache- mens , de projets , et dans tous ces change- mens , je perdois toujours ma peine et mon temps , parce que je cherchois toujours ...
Page 39
... j'étois seul ? De moi , de l'univers entier , de tout ce qui est , de tout ce qui peut être , de tout ce qu'a de beau le monde sensible , et d'imaginable le monde intellectuel je rassem- blois autour de moi tout ce qui pouvoit flatter ...
... j'étois seul ? De moi , de l'univers entier , de tout ce qui est , de tout ce qui peut être , de tout ce qu'a de beau le monde sensible , et d'imaginable le monde intellectuel je rassem- blois autour de moi tout ce qui pouvoit flatter ...
Page 45
... j'étois bien différent quand j'avois vu de la compagnie , j'étois rarement content des autres et jamais de moi . Le soir , j'étois grondeur et taciturne : cette remarque est de ma gouvernante , et , depuis qu'elle me l'a dite , je l ...
... j'étois bien différent quand j'avois vu de la compagnie , j'étois rarement content des autres et jamais de moi . Le soir , j'étois grondeur et taciturne : cette remarque est de ma gouvernante , et , depuis qu'elle me l'a dite , je l ...
Page 49
... aussi indigent que moi et plus capable de ce travail- là ; en me l'offrant , vous supposiez que j'étois en état de faire un extrait , que je pouvois m'occuper de matières qui m'étoient indiffé- rentes ; et cela 4 À MALESHERBES 49.
... aussi indigent que moi et plus capable de ce travail- là ; en me l'offrant , vous supposiez que j'étois en état de faire un extrait , que je pouvois m'occuper de matières qui m'étoient indiffé- rentes ; et cela 4 À MALESHERBES 49.
Expressions et termes fréquents
10 mars 11 Conf 23 juin 7 Conf 9 Avril aime asile assez avez avril Bernard Bouvier Bever bile noire bonheur BRITAIN BY NEILL C'étoit château de Montmorency chose Confessions connoître copie Corr Cour des Aides croyois d'Alembert d'âme déc dégoût délicieux Diderot Dufour conserve Dufour-Plan écrire étoit faisoit falloit faudroit fév folie Genève goût GUSTAVE RUDLER j'ai cent j'aurois j'avois j'en j'estimois j'étois jamais janv jours juill l'affaire de l'Emile l'ai l'édition de 1780 Lamoignon livrois m'avoient m'étoient m'ont Malesherbes Maréchal de Luxembourg maux méchans moi seul moi-même monde Monsieur n'ai n'en Neuchâtel Nouvelle Héloïse ôté votre estime passer passim aux Tables penser pensois Plutarque pouvois PRINTED IN GREAT quatre lettres retraite rêves rien Rousseau saurois SCHOLARTIS sens sensible sentiment sentois serois société solitude SOULS COLLEGE trouvois UNIVERSITY LIBRARIES VIII vivre Voilà voudrois vous parler vrais motifs
Fréquemment cités
Page 43 - Bientôt, de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui embrasse tout. Alors, l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas; je me sentais, avec une sorte de volupté, accablé du poids de cet univers...
Page 43 - Monsieur, cela même était jouissance, puisque j'en étais pénétré d'un sentiment très vif, et d'une tristesse attirante, que je n'aurais pas voulu ne pas avoir. Bientôt de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui embrasse tout.
Page 43 - ... j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, me faisait écrier quelquefois : O grand être ! ô grand être ! sans pouvoir dire ni penser rien de plus.
Page 42 - Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée. Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon cœur, et, chassant bien loin l'opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les habiter. Je m'en...
Page 43 - Cependant, au milieu de tout cela, je l'avoue, le néant de mes chimères venait quelquefois la contrister tout à coup.
Page 41 - Achate, pressant le pas dans la crainte que quelqu'un ne vînt s'emparer de moi avant que j'eusse pu m'esquiver; mais quand une fois j'avais pu doubler un certain coin, avec quel battement de cœur, avec quel pétillement de joie je commençais à respirer, en me sentant sauvé, en me disant: Me voilà maître de moi pour le reste de ce jour!
Page 16 - Monsieur, je vous dirai avec la franchise qui vous est due, que j'ai vu dans tous vos procédés une extrême sensibilité, un grand fond de mélancolie, et beaucoup de disposition à voir les objets du côté le plus noir, mais une disposition au moins égale à vous rendre à la justice et à la vérité, quand elle vous est présentée....
Page 41 - L'or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon cœur; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui...
Page 34 - Une vive persuasion m'a toujours tenu lieu d'éloquence, et j'ai toujours écrit lâchement et mal quand je n'ai pas été fortement persuadé.
Page 31 - ... sentant que je ne trouverais point au milieu d'eux une situation qui pût contenter mon cœur, je l'ai peu à peu détaché de la société des hommes, et je m'en suis fait une autre dans mon imagination...