Œuvres complètes, Volume 13Armand, 1833 |
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Expressions et termes fréquents
aise assez auroient auroit avoient avois avoit besoin botanique cacher carac cesse charme Chasseron chercher choses cœur complot connoissance connoître crimes cruelle d'Alembert d'autrui David Hume déja desire Devin du village DIALOGUES diffamation dire doute écrits égard enfin étoient étoit eût falloit faudroit force FRANÇOIS gens goût grace haine herbier homme honnête humain idées innocent j'ai j'aurois j'avois j'en j'étois jamais jamais Rousseau Jean-Jacques juger justice l'accusé l'auteur l'homme laisser livres lui-même m'avez m'en madame Geoffrin malheurs méchants mensonge ment messieurs mieux misanthrope misère moi-même monde monsieur montrer musique n'ai n'avoit n'en n'étoit nature naturel objet parcequ'il parceque paroît passer passions peine penser persécuteurs personne peut-être plaisir pourroit pouvoit preuves public puisse qu'à qu'un quelquefois raison rendre reste reux rêverie rien ROUSSEAU s'en s'il scélérat sentir sentois seroit seul soin sorte souvent sûr Temple de Gnide tion tromper trouver vérité vertu Voilà vois vous-même vrai yeux
Fréquemment cités
Page 409 - De quoi jouit-on dans une pareille situation ? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence, tant que cet état dure on se suffit à soi-même comme Dieu.
Page 401 - Les rives du lac de Bienne sont plus sauvages et romantiques que celles du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus près; mais elles ne sont pas moins riantes.
Page 293 - D'où le peintre et l'apologiste de la nature, aujourd'hui si défigurée et si calomniée, peut-il avoir tiré son modèle, si ce n'est de son propre cœur?
Page 364 - La nuit s'avançait. J'aperçus le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par là. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j'apercevais.
Page 407 - ... et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image ; mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m'attacher, au point qu'appelé par l'heure et par le signal convenu, je ne pouvais m'arracher de là sans efforts.
Page 402 - S'il ya moins de culture de champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il ya aussi plus de verdure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés de bocages, des contrastes plus fréquents et des accidents plus rapprochés.
Page 402 - On y trouve des champs, des vignes, des bois, des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets, et bordés d'arbrisseaux de toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur; une haute terrasse plantée de deux rangs d'arbres borde l'île dans sa longueur, et dans le milieu de cette terrasse on a bâti un joli salon, où les habitants des rives voisines se rassemblent et viennent danser les dimanches durant les vendanges.
Page 406 - Quand le lac agité ne me permettait pas la navigation, je passais mon après-midi à parcourir l'île, en herborisant à droite et à gauche, m'asseyant tantôt dans les réduits les plus riants et les plus solitaires pour y rêver à mon aise, tantôt sur les terrasses et les tertres pour parcourir des yeux le superbe et ravissant coup d'œil du lac et de ses rivages, couronnés d'un côté par des montagnes prochaines, et de l'autre élargis en riches et fertiles plaines, dans lesquelles la vue...
Page 405 - ... aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de la vie.
Page 357 - Tout est fini pour moi sur la terre: on ne peut plus m'y faire ni bien ni mal. Il ne me reste plus rien à espérer ni à craindre en ce monde, et m'y voilà tranquille au fond de l'abîme, pauvre mortel infortuné, mais impassible comme Dieu même.