Jaillir. Employé pour réjaillir, ce verbe n'est pas fort bon; c'est peut-être un défaut du pays, où l'on se sert de plusieurs verbes simples au lieu des composés; ne dit-on pas tasser et sieger pour entasser et assieger? Monseigneur, Monsieur, Madame, Mademoiselle. Ces mots ne peuvent pas être mis indifféremment dans tous les endroits d'une lettre ou d'un discours. Ordinairement, on les place fort mal. Voici des règles pour ne pas tomber dans ce défaut 4° Il ne faut jamais, dans la première période d'une lettre ou d'un discours, répéter le mot Monseigneur, Monsieur, par lequel on a commencé; ce serait importuner et non respecter la personne que l'on prétend honorer; 2° Après vous finissant le membre de la période, il faut mettre Monseigneur, Monsieur, etc.; ainsi il n'appartient qu'à vous, Monseigneur, etc. vaut beaucoup mieux que sans Monseigneur; 3° Il faut bien faire attention à ne point mettre ce titre après un verbe actif, à cause de l'équivoque ridicule qu'il peut faire, comme dans je ne veux pas acheter, Madame, si peu de chose à si haut prix; 4° Ne point le mettre non plus entre le substantif et Alte, halte. Faut-il écrire faire halte avec une h, ou sans h? La-plus saine et la plus commune opinion est qu'il faut écrire alte sans h, et sans avoir égard aux diverses étymologies contraires que l'on pourrait invoquer une foule de témoins assurent qu'ils n'ont jamais entendu aspirer dans cette expression. Hampe, hante. On dit la hampe ou la hante d'une hallebarde; mais hampe est incontestablement le meilleur, comme étant le plus en usage. Et qu'ainsi ne soit. Cette façon de parler semble dire tout le contraire de ce qu'on lui fait signifier, car son véritable sens est et qu'ainsi soit. On ne peut pas voir un plus bel exemple de la force ou de la tyrannie de l'usage contre la raison. Cependant ce sont ces choses-là qui font d'ordinaire la beauté des langues. Tout de même que. N'est pas absolument mauvais, mais il est extrêmement bas; si Vaugelas en a fait luimême souvent usage, c'est parce qu'il ne connaît que depuis peu la faute dont il avertit les autres. Tour avec plusieurs substantifs. On ne doit pas. TOUT mettre cet adjectif avant ces substantifs; il faut le répéter devant chacun d'eux. Par exemple, il ne faut pas dire pour voir toutes les beautez, l'artifice et les graces parfaitement employées; il faut dire pour voir toutes les beautez, tout l'artifice et toutes les graces parfaitement employées. Il semble que tous les substantifs qui suivent sont jaloux du premier si on ne les traite pas avec autant d'honneur. Mais si les substanrépéter ou ne pas répéter tout. tifs sont synonymes ou approchants, on peut à volonté Le participe CRAINTE. Il a si mauvaise grâce dans les temps composés, qu'il faut l'éviter avec soin; ainsi, qui ne sent la rudesse de ce mot, dans c'est une chose que j'ai toujours crainte? Elle provient sans doute de l'équivoque de ce participe avec le substantif crainte. Des noms qui ont à la fois la signification active et la signification passive. Le mot estime a la signification active dans mon estime n'est pas une chose dont vous puissiez tirer grand avantage, et la signification passive dans mon estime ne dépend pas de vous. Les mots aide, secours, opinion, peuvent s'employer d'une manière analogue. Prendre à témoin. Quand on met tous dans cette phrase, il faut que témoin soit au singulier parce qu' 'il l'adjectif, ne point dire, par exemple, c'est un adver- signifie alors témoignage, et il n'en faut pour preuve que cette formule si ordinaire en témoin de quoi j'ai signé la présente. saire, Monsieur, très-insolent; 5° On ne doit jamais mettre ni Sire, ni Monseigneur, ni Madame après votre Majesté, votre Eminence, ou votre Altesse; mais on les peut mettre devant, et dire Sire, votre Majesté ne souffrira pas; Madame, votre Altesse est si sage. Pardonnable. -On abuse souvent des adjectifs verbaux, et en particulier de celui-ci, qui ne se dit jamais des personnes, mais seulement des choses. Encore quelques remarques sur le barbarisme, le solécisme et les équivoques, autant de vices contre la pureté et la netteté du style, et l'on est à la fin du troisième volume. FIN. LE REDACTEUR-GERANT EMAN MARTIN. Affouiller. Le verbe CONTENUES DANS LA CINQUIÈME ANNÉE DE CE JOURNAL. A. QUESTIONS RÉSOLUES. est-il français ou ne l'est-il pas, p. 36. Alcaraza ou Alcarazas. S'il faut dire A part soi. Si dans - il convient de mettre un t à part, p. 107. Apprendre quelqu'un à. Si l'on peut dire -, p. 156. Après moi le déluge. Communication sur -, p. 89. A qui mieux mieux. Explication du redoublement de mieux Armes de Bourges. Pourquoi un ignorant dans un fauteuil est As percé. Explication de - ne peut s'employer pour un autre, Avachir. Etymologie de -, p. 108. Avent. Pourquoi un e dans, temps qui précède Noël, p. 180. Battre la campagne. Origine de l'expression Batonnier. Pourquoi le chef annuel des avocats s'appelle -, Bois de corde. Pourquoi un certain bois à brûler s'appelle -- Cercle de Popilius. Signification et origine de l'expression Ces animaux. Si, après avoir parlé d'un certain animal, on peut Charnier. Communication relative à -, p. 65. Chat-huant. Etymologie de l'expression Chat-huant et Chouan. Différence d'emploi entre —, Chercher midi à quatorze heures. Origine de l'expression -, Coite. Raison pour laquelle Coi fait au féminin Conter fleurettes. Véritable signification de Courte honte. Expliction de l'expression Courte honte. Communication relative à un proverbe espagnol Cuver son vin. Véritable signification de Cylindrer du linge ou Calandrer du linge. Lequel vaut le mieux est nécessairement actif, p. 60. De ou Des. S'il faut mettre devant un adjectif précédé de En, lieu où l'on dépose les noyés Naitre. Si l'on peut employer dans cette phrase: Naître un sujet, p. 35. Naître. Communication concernant le verbe —, p. 49. Ne. Comment une phrase comparative peut être incorrecte avec tandis qu'une autre est correcte sans, p. 131. Ne donnons pas trop pour le sifflet. Signification et origine Ne m'en veuillez pas ou Ne m'en voulez pas. Si l'on doit dire Ne pas laisser que de. Communication de M. Ernest David au Rossinante. Explication des deux genres de S. - P. 100. p. 76. -, p. 169. Salmigondis. Origine et véritable sens de-, p. 84. S'en moquer comme de l'an quarante. Origine du proverbe S'en moquer comme de l'an quarante. Communication relative -, p. 65. Septennat. Si est un bon néologisme, p. 3. -- dans le sens de Sophisticateur. Pourquoi on ne dit pas quand on dit Sophistication, p. 163. Sorcellerie. Comment le mot dans la suscription d'une a pu dériver de Sorcier, p. 148. Sortir d'un emploi le bâton blanc à la main. Communication sur, p. 25. Ne pas laisser que de. Communication de M. Charles Soullier au Numéro. Communication de M. Fillemin sur la place que doit occuper le - dans la suscription d'une lettre, p. 178. Uhlan. La meilleure manière de prononcer Un petit peu. Si l'on peut se servir de, que condamnent plu- V. Vaucluse. S'il faut dire le département de -, le département de la ou simplement le —, P. 18. Y. Y. Prononciation de quand il se trouve entre deux voyelles, p. 43. BIOGRAPHIES DONNÉES. ANTOINE OUDIN, numéros 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8. | VAUGELAS, numéros 9, 10, 11, 12, 13, jusqu'à 24. Nogent-le-Rotrou, imprimerie de A. GOUVERNEUR. |