Cours de littérature, Numéros 12 à 14C. Delagrave, 1899 |
Autres éditions - Tout afficher
Expressions et termes fréquents
admirable aime âme assez beau Bossuet Bourdaloue BREVET SUPÉRIEUR Bruyère caractère charme choses chrétien Cicéron cœur Condé critique Démosthènes DEVOIR DE LICENCE Dialogues Dieu dire discours divine doctrine duc de Bourgogne écrit éloquence esprit évêque femmes Fénelon filles Fontenay-aux-Roses François de Sales génie gloire goût grandeur Hachette Henriette Henriette d'Angleterre Histoire historien Homère hommes humaine idées jamais jeune jugement l'abbé l'éducation l'Église l'éloquence l'esprit l'histoire l'homme l'oraison funèbre l'orateur laisse langue LEÇON D'AGRÉGATION Lettre à l'Académie littérature livre Louis XIV lui-même Massillon Meaux ment Mentor Mme de Maintenon Mme de Sévigné modernes Molière monde morale mort orateur Panégyrique de saint parler parole passer passions pensée père peuple philosophie piété poésie poète politique prêché prédicateurs premier presque prince princesse Providence qu'un raison reine religion reste rien rois Saint-Cyr Saint-Simon Sainte-Beuve semble sent serait sermon seulement siècle simplicité sorte souvent style surtout Télémaque Tellier tion traits vérité vertu Villefranche-de-Rouergue Voltaire vrai yeux
Fréquemment cités
Page 1 - Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons.
Page 5 - Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu'habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher, également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre, qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance; mais au reste si vigilant et si prêt à tout, qu'il n'a jamais manqué les occasions qu'elle lui a présentées ; enfui un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être...
Page 13 - ... inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts. Trois fois le jeune vainqueur s'efforça de *rompre ces intrépides combattants; trois fois il fut repoussé par le valeureux comte de Fontaines, qu'on voyait porté dans sa chaise et, malgré ses infirmités, montrer qu'une âme guerrière est maîtresse du corps qu'elle anime.
Page 75 - La postérité saura peut-être la fin de ce poète comédien, qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force, reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut peu d'heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit presque le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez.
Page 61 - Tertullien * , parce qu'il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps: il devient un je ne sais quoi, qui n'a plus de nom dans aucune langue; tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu'à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes.
Page 38 - Il ira, cet ignorant dans l'art de bien dire, avec cette locution rude, avec cette phrase qui sent l'étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère des philosophes et des orateurs, et, malgré la résistance du monde, il y établira plus d'églises que Platon n'ya gagné de disciples par cette éloquence qu'on a crue divine.
Page 39 - Tous les grands divertissements sont dangereux pour la vie chrétienne ; mais entre tous ceux que le monde a inventés, il n'y en a point qui soit plus à craindre que la comédie. C'est une représentation si naturelle et si délicate des passions, qu'elle les émeut et les fait naître dans notre cœur, et surtout celle de l'amour, principalement lorsqu'on le représente fort chaste et fort honnête.
Page 37 - ... épanchons nos cœurs sur la piété de Louis. Poussons jusqu'au ciel nos acclamations ; et disons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose, à ce nouveau Marcien, à ce nouveau Charlemagne, ce que les six cent trente pères dirent autrefois dans le concile de Chalcédoine. « Vous avez affermi la foi ; vous avez exterminé les hérétiques : c'est le digne ouvrage de votre règne ; c'en est le propre caractère. Par vous l'hérésie n'est plus : Dieu seul a pu faire cette merveille....
Page 18 - Chacun se tait, chacun souffre, chacun se déguise, chacun agit et paraît vouloir, chacun flatte, chacun applaudit: mais on ne croit et on n'aime point; au contraire, on hait d'autant plus qu'on supporte plus impatiemment la contrainte qui réduit à faire semblant d'aimer. Nulle puissance humaine ne peut forcer le retranchement impénétrable de la liberté d'un cœur.
Page 28 - Monseigneur, que ce long enchaînement des causes particulières qui font et défont les empires , dépend des ordres secrets de la divine Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; il a tous les cœurs en sa main : tantôt il retient les passions ; tantôt il leur lâche la bride , et par là il remue tout le genre humain.