Histoire de la révolution d'Angleterre depuis l'avènement de Charles Ier jusqu'à sa mort, Volume 2

Couverture
Didier, 1841

À l'intérieur du livre

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 406 - ... paroles." Et il leur adressa en effet un petit discours qu'il avait préparé, grave et calme jusqu'à la froideur, uniquement appliqué à soutenir qu'il avait eu raison ; que le mépris des droits du souverain était la vraie cause des malheurs du peuple ; que le peuple ne devait avoir aucune part dans le gouvernement ; qu'à cette seule condition le royaume retrouverait la paix et ses libertés. Pendant qu'il parlait, quelqu'un toucha à la hache ; il se retourna précipitamment, disant :...
Page 403 - Le roi parut profondément touché, et continua ses prières avec un redoublement de ferveur. Vers dix heures, on frappa doucement à la porte de la chambre. Herbert demeurait immobile ; un second coup se fit entendre un peu plus fort, quoique léger encore. "Allez voir qui est là,
Page 396 - Il passa le reste de la journée en conférence pieuse avec l'évêque; on avait eu grand'peine à obtenir qu'il fût laissé seul dans sa chambre où le colonel Hacker avait établi d'abord deux soldats; et pendant la visite de Juxon, la sentinelle de garde à la porte l'ouvrait de moment en moment pour s'assurer que le roi était là. Comme il l'avait présumé, son neveu le prince électeur, le duc de Richmond, le marquis de Hertford, les comtes de Southampton, de...
Page 405 - vieil ami, » dit le roi à l'e'vêque en lui tendant la main. Hacker frappa de nouveau; Charles fit ouvrir la porte : « Marchez, dit-il au colonel, je vous » suis. » II s'avança le long de la salle des banquets, toujours entre deux haies de troupes; une foule d'hommes et de femmes s'y étaient précipités au péril de leur vie, immobiles derrière la garde, et priant pour le roi à mesure qu'il passait : les soldats, silencieux eux-mêmes, ne les rudoyaient point.
Page 407 - courte prière, et quand j'étendrai les mains, » alors... » II se recueillit, se dit à lui-même quelques mots à voix basse, leva les yeux au ciel, s'agenouilla, posa sa tête sur le billot : l'exécuteur toucha ses cheveux pour les ranger encore sous son bonnet; le roi crut qu'il allait frapper : « Attendez » le signe, lui dit-il. — Je l'attendrai, Sire, » avec le bon plaisir de votre Majesté.
Page 392 - Nous voilà enfin instruits," dit-il, " des grandes raisons du colonel pour nous déranger de la sorte ; il ne sait pas qu'il a affaire au plus inflexible mortel qui soit au monde : convient-il que la cour se laisse distraire et entraver par l'entêtement d'un seul homme ? Nous voyons bien le fond de tout ceci ; il voudrait sauver son ancien maître ; finissons-en, rentrons et faisons notre devoir.
Page 406 - Je prie votre Majesté de les ranger sous son bonnet," répondit l'homme en s'inclinant. Le roi les rangea avec l'aide de l'évêque. "J'ai pour moi," lui dit-il en prenant ce soin, " une bonne cause et un Dieu clément.
Page 390 - ... en fût, l'embarras de la cour était extrême; le parti , malgré son triomphe , ne se sentait en mesure ni de perdre du temps, ni de courir de nouveaux hasards; parmi les juges euxmêmes, quelque ébranlement se laissait entrevoir. Pour éluder le péril, Bradshaw soutint que la demande du roi n'était qu'un artifice pour échapper encore à la juridiction de la cour; un long et subtil débat s'engagea entre eux à ce sujet. Charles insistait toujours plus vivement pour être entendu ; mais...
Page 405 - ... et masqués. Le roi arriva la tête haute, promenant de tous côtés ses regards et cherchant le peuple pour lui parler : mais les troupes couvraient seules la place ; nul ne pouvait approcher. Il se tourna vers Juxon et Tomlinson. «Je ne puis guère être entendu que de vous, leur dit-il, ce sera donc à vous que j'adresserai.
Page 399 - Martyn, assis près de lui, qui le lui rendit à l'instant. Le colonel Ingoldsby, son cousin, inscrit au nombre des juges, mais qui n'avait point siégé à la cour, entra par hasard dans la salle.

Informations bibliographiques