ConfessionsDeterville et Lefévre, 1817 |
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Page 16
... j'eus pour lui des sentiments plus affec- tueux que ceux que j'avois eus pour mon frère , et qui ne se sont jamais effacés . C'étoit un grand garçon fort efflanqué , fort fluet , aussi doux d'es- prit que foible de corps , et qui n ...
... j'eus pour lui des sentiments plus affec- tueux que ceux que j'avois eus pour mon frère , et qui ne se sont jamais effacés . C'étoit un grand garçon fort efflanqué , fort fluet , aussi doux d'es- prit que foible de corps , et qui n ...
Page 20
... j'eus désormais l'honneur dont je me serois bien passé d'être traité par elle en grand garçon . Qui croiroit que ce châtiment d'enfant , reçu à huit ans par les mains d'une fille de trente , a décidé de mes goûts , de mes desirs , de ...
... j'eus désormais l'honneur dont je me serois bien passé d'être traité par elle en grand garçon . Qui croiroit que ce châtiment d'enfant , reçu à huit ans par les mains d'une fille de trente , a décidé de mes goûts , de mes desirs , de ...
Page 43
... j'eus la gloire qu'elle n'y put plus tenir , et qu'elle vint me voir à Ge- néve . Pour le coup , la tête acheva de me tour- ner je fus ivre et fou les deux jours qu'elle y resta . Quand elle partit , je voulois me jeter à l'eau après ...
... j'eus la gloire qu'elle n'y put plus tenir , et qu'elle vint me voir à Ge- néve . Pour le coup , la tête acheva de me tour- ner je fus ivre et fou les deux jours qu'elle y resta . Quand elle partit , je voulois me jeter à l'eau après ...
Page 45
... j'eus honte de me représen- ter à eux , et ne les ai plus revus depuis lors . Les goûts les plus vils , la plus basse polisson- nerie , succédèrent à mes aimables amusements , sans m'en laisser même la moindre idée . Il faut que ...
... j'eus honte de me représen- ter à eux , et ne les ai plus revus depuis lors . Les goûts les plus vils , la plus basse polisson- nerie , succédèrent à mes aimables amusements , sans m'en laisser même la moindre idée . Il faut que ...
Page 57
... j'eus toujours en horreur : mais , de peur de lé voir finir , je le choie . L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté ; celui qu'on pourchasse est l'instrument de la servitude . Voilà pourquoi je serre bien et ne convoite ...
... j'eus toujours en horreur : mais , de peur de lé voir finir , je le choie . L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté ; celui qu'on pourchasse est l'instrument de la servitude . Voilà pourquoi je serre bien et ne convoite ...
Expressions et termes fréquents
à-peu-près agréable aimable aimoit Annecy assez auroit avoient avois avoit Bernex bonheur Bossey c'étoit caresses Chambéry charme chère chose Claude Anet cœur connoissance croyois d'autres d'elle déja desirs devoit dîné dire disoit donnoit enfin état étoient étois étoit eût faisoit falloit Favria femme fille fût Gaime Genève goût grace heureux homme idée j'ai j'aimois j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jeune jolie jours l'esprit laisser Lambercier livres long-temps m'avoient m'avoit m'en m'eût Mably madame de Larnage madame de Warens mademoiselle maison maître maman ment moi-même monde musique n'ai jamais n'en n'y avoit parceque parler parloit paroissoit passer passions passoit peine père plaisir pont du Gard pouvoit prenois prenoit presque prit quelquefois rendoit reste rien Saint-Andiol sais sembloit sentiment sentois serois seul soin sorte souvent sûr sur-tout tendre tête tion tout-à-fait tremblois trouver trouvois Turin venoit voilà vois vouloit voulut voyage voyois yeux
Fréquemment cités
Page 3 - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Page 241 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 3 - Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun s de ceux qui existent.
Page 259 - ... quoique entamé , et une bouteille de vin dont l'aspect me réjouit le cœur plus que tout le reste. On joignit à cela une omelette assez épaisse, et je fis un dîner tel qu'autre qu'un piéton n'en connut jamais.
Page 267 - Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de fausse porte enfoncée dans un mur de terrasse; le ciel de mon lit était formé par les têtes des arbres; un rossignol était précisément...
Page 273 - Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.
Page 4 - ... j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même , Être éternel. Rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables; qu'ils écoutent mes confessions , qu'ils gémissent de mes indignités , qu'ils rougissent de mes misères °. Que chacun d'eux découvre à son tour son cœur au pied de ton trône avec la même sincérité; et puis qu'un seul te dise , s'il l'ose , Je fus meilleur que cet homme-là.
Page 10 - De ces intéressantes lectures, des entretiens qu'elles occasionnaient entre mon père et moi, se forma cet esprit libre et républicain, ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner essor.
Page 13 - ... j'étais toujours avec ma tante, à la voir broder, à l'entendre chanter, assis ou debout à côté d'elle; et j'étais content. Son enjouement, sa douceur, sa figure agréable, m'ont laissé de si fortes impressions, que je vois encore son air, son regard, son attitude...
Page 180 - Mes idées s'arrangent dans ma tête avec la plus incroyable difficulté : elles y circulent sourdement, elles y fermentent jusqu'à m'émouvoir, m'échauffer, me donner des palpitations; et, au milieu de toute cette émotion, je ne vois rien nettement, je ne saurais écrire un seul mot, il faut que j'attende. Insensiblement ce grand mouvement s'apaise, ce chaos se débrouille, chaque chose vient se mettre à sa place, mais lentement, et après une longue et confuse agitation.