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au Théatre depuis, à ce que nous apprennent les freres Parfaict et le Chevalier de Mouhy.

* Le Philosophe marié, ou Le Mari honteux de l'être, Comédie, en cinq actes, en vers, représentée, pour la premiere fois, au Théatre François, le 15 Février 1727; imprimée, avec une Epître dédicatoire adressée au Comte de Morville, Ministre et Secrétaire d'Etat, à Paris, la même année, chez François Le Breton in-12, et dans toutes les éditions suivantes des Œuvres de l'Auteur.

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L'Envieux, on La Critique du Philosophe marié, Comédie, en un acte, en prose, représentée, pour la premiere fois au Théatre François, le 3 Mai 1727; imprimée, avec une Préface, dans la premiere édition des Œuvres de Théatre de l'Auteur en 1745, et dans toutes les éditions suivantes.

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Cefte petite Piece est bien moins la critique du Philosophe marié que celle de plusieurs brochures qui parurent contre cette Comédie, lors de sa nouveauté. L'Auteur, dans la petite Piece dont l'action se passe dans une société du grand monde, a Paris,

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Paris, met en scene un caractere d'envieux, jaloux de toutes les sortes de succès et capable d'abandonner jusqu'à la femme dont il est aimé et qu'il est sur le point d'épouser pour tâcher de ravir l'amante de son meilleur ami, parce qu'il craint qu'il ne soit plus heureux que lui. Mais cet odieux personnage est abandonné, lui-même, à la fin de la Piece par tous ceux auxquels sa jalouse envie l'avoit fait s'attacher.

Cette Piece n'eut que trois représentations, dans sa nouveauté; et le Chevalier de Mouhy nous dit qu'elle n'a pas reparu depuis sur la scene.

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Les Philosophes amoureux Comédie cinq actes, en vers, représentée au Théatre François, le 26 Novembre 1729; imprimée, à Paris, l'année suivante, chez François Le Breton, in-12, et dans toutes les éditions suivantes des Œuvres de l'Auteur.

Deux jeunes gens ont abandonné Paris pour s'éloigner de deux femmes, qu'ils aiment, et dont ils craignent d'avoir à se plaindre en s'attachant à elles; mais elles viennent les trouver dans leur retraite, à la campagne, et l'amour est bientôt vainqueur de la philosophie. Celui des deux jeunes gens qui se croyoit le mieux armé contre l'amour cede le premier, sans résistance, et épouse sa maîtresse. L'autre, sans être moins sensible, sait triompher de son

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penchant, et unit son frere cadet à la sienne, en lui donnant tout son bien.

Cette Piece n'eut qu'une seule représentation, sans succès, après laquelle Destouches la retira du Théatre, pour y faire des changemens, et il l'imprima, aussi-tôt, avec ses corrections; mais elle fut toujours trouvée froide, dénuée de comique, et elle n'a jamais été reprise.

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* Le Glorieux, Comédie, en cinq actes, en vers, représentée, pour la premiere fois au Théatre François, le 18 Janvier 1732; imprimée, avec une Préface, à Paris, la même année, chez François Le Breton, in-12, et dans toutes les éditions suivantes des Œuvres de l'Auteur.

L'Ambitieux et l'Indiscretce, Tragi - Comédie, en cinq actes, en vers, précédée d'un Prologue, aussi en vers, représentée, pour la premiere fois, au Théatre François, le 14 Juin 1737; imprimée, avec une Préface, dans la premiere édition des Œuvres de Théatre de l'Auteur, en 1745, et dans toutes les éditions suivantes.

Le Prologue est composé de quelques scenes de so

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ciété, dans lesquelles des gens de qualité s'entretiennene des différentes choses qui occupent le grand monde, à Paris, et se préparent à aller voir la nouvelle Picce de Destouches qu'un Auteur Tragique traite, à l'avance, fort mal, sans la connoître. Ce Prologue est terminé par quelques stances, irrégulieres, faites pour être récitées par une Actrice, afin de solliciter l'indulgence des Spectateurs pour la Piece.

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Le Roi de Castille a pour premier Ministre D. Philippe, homine sage, duquel le frere, D. Fernand, favori du Roi est d'une ambition si démesurée qu'il sacrifieroit tout pour la satisfaire. Il aime éperduement Dona Clarice, fille de Dona Béatrix, épouse de son frere, et il en est également aimé; mais ses soins ambitieux lui font porter secrétement ses vues jusques sur l'Infante d'Arragon, qui est promise au Roi, par un traité de paix projetté entre les Arragonois et les Castillans; et il veut faire épouser Dona Clarice au Roi de Castille. Dona Béatrix, qui a autant de vanité que D. Fernand a d'ambition, apprend ce dessein, et l'approuve; mais il faudroit le tenir caché, pour en assurer l'exécution, parceque l'Infante, que l'on croit être encore en Arragon et qui a voulu connoître le Roi de Castille, avant d'en être connue, est à sa Cour, avec l'Ambassadeur Arragonois, de qui elle passe pour être la fille. Dona Béatrix ne peut contenir sa joię: elle la fait indiscrettement éclater, en en publiant le sujet, er l'Infante se fait aussi-tôt reconnoître. Le Roi, qui

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se sentoit déja du goût pour Dona Clarice, voyant le piége que lui tendoit D. Fernand, veut l'en punir, en l'éloignant de lui. D. Fernand a la scélératesse d'en accuser son vertueux frere, D. Philippe; mais le Roi, reconnoissant le vrai coupable, exile D. Fernand, que Dona Clarice demande à suivre et à épouser. Le Roi y consent, et donne, enfin, sa main à l'Infante.

Destouches nous apprend, dans la Préface qu'il a mise au-devant de cette Piece , que les représentations en furent défendues, au moment où elles alloient commencer d'avoir lieu, parce que, sur le titre et sur quelque chose du fond , que l'on avoit fait connoître à M. de Chauvelin, alors Garde des Sceaux, ce Ministre crut que Destouches l'avoit eu en vue pour son ambitieux. Ce ne fut qu'une raison de plus pour que le Public se montrât impatient de voir cette Piece; mais quoique Destouches eût prouvé au Cardinal de Fleury, alors premier Ministre, qu'elle avoit été composée bien avant que M. de Chauvelin ne parvînt au Ministere, et que, d'ailleurs, elle ne comportoit rien qui pût avoir le moindre trait à lui, il ne consentit à la faire représenter qu'après la retraite de ce Garde des Sceaux. Elle n'eut pas tout le succès que l'Auteur auroit dû s'en promettre, d'après l'empressement que le Public avoit montré de la voir; mais cela tint, en grande partie, à ce que le Public n'y avoit pas trouvé les allusions auxquelles il s'étoit attendu, et, enfin, au peu d'intérêt que compose le sujet. Elle n'eut que

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