1762. s motifs on état est bien à mon 'y tient elle s'en eur que Donheur is mon re, j'ai nature ma fél'y ai Trajan, cour et a cammeuré sept. e mon vivre et c'est encore ce qui m'afflige. Oh! que le sort dont Quand mes douleurs me font tristement mesurer la 15 4 Thérèse Le Vasseur, an unattractive and almost illiterate servant to whom Rousseau became attached, by whom he had sev avec mon chien bien-aimé, ma vieille chatte, avec les oiseaux de la campagne et les biches de la forêt, avec la nature entière et son inconcevable auteur. En me levant avant le soleil pour aller voir, contempler son 5 lever dans mon jardin; quand je voyais commencer une belle journée, mon premier souhait était que ni lettres, ni visites, n'en vinssent troubler le charme. Après avoir donné la matinée à divers soins que je remplissais tous avec plaisir, parce que je pouvais les IO remettre à un autre temps, je me hâtais de dîner pour échapper aux importuns, et me ménager un plus long après-midi. Avant une heure, même les jours les plus ardents, je partais par le grand soleil avec le fidèle Achate, pressant le pas dans la crainte que quelqu'un 15 ne vint s'emparer de moi avant que j'eusse pu m'esquiver; mais quand une fois j'avais pu doubler un certain coin, avec quel battement de cœur, avec quel pétillement de joie je commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant: "Me voilà maître de moi pour 20 le reste de ce jour!" J'allais alors d'un pas plus tran 5 quille chercher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu désert où rien ne montrant la main des hommes n'annonçât la servitude et la domination, eral children and whom he later married. She followed him in all his wanderings and survived him. Opinions on her character and influence on Rousseau's life, differ widely. M. Ritter defends her. M. Faguet (J.-J. Rousseau 1911) on the contrary is inclined to see in her the cause of many of Rousseau's misfortunes. Rousseau speaks of her here and later as his "gouvernante." 5 His dog, Turc. The dog's name had been changed from Duc to Ture through fear of offending M. le Duc de Luxembourg, his patron, on whose estate he was living. quelque asile où je pusse croire avoir pénétré le premier, Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte 30 Je mes rêveries, avec quel dédain je la chassais à l'instant pour me livrer, sans distractions, aux sentiments exquis dont mon âme était pleine! Cependant au milieu de tout cela, je l'avoue, le néant de mes chimères venait 5 quelquefois la contrister tout à coup. Quand tous mes rêves se seraient tournés en réalités, ils ne m'auraient pas suffi; j'aurais imaginé, rêvé, désiré encore. trouvais en moi un vide inexplicable que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement de cœur vers une 10 autre sorte de jouissance dont je n'avais pas d'idée, et dont pourtant je sentais le besoin. Hé bien, monsieur, cela même était jouissance, puisque j'en étais pénétré d'un sentiment très vif, et d'une tristesse attirante, que je n'aurais pas voulu ne pas avoir. 15 Bientôt de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui embrasse tout. Alors, l'esprit perdu dans cette immensité je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas, 20 je me sentais, avec une sorte de volupté, accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement à la confusion de ces grandes idées, j'aimais à me perdre en imagination dans l'espace, mon cœur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à l'étroit; j'étouf25 fais dans l'univers; j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation 30 de mes transports, me faisait écrier quelquefois: "O grand Être! ô grand Etre!" sans pouvoir dire ni penser rien de plus. instant exquis de tout venait us mes uraient e. Je 'aurait ers une idée, et Onsieur, pénétré ite, que s idées sel des e tout. le pen is pas, blé du nent à perdre é dans 'étouf is l'in ¡stères moins e mon tation $:"0 Denser Ainsi s'écoulaient dans un délire continuel les journées les plus charmantes que jamais créature humaine ait passées et quand le coucher du soleil me faisait songer à la retraite, étonné de la rapidité du temps, je croyais n'avoir pas assez mis à profit ma journée, 5 je pensais en pouvoir jouir davantage encore; et, pour réparer le temps perdu, je me disais: "Je reviendrai demain." Je revenais à petits pas, la tête un peu fatiguée, mais le cœur content; je me reposais agréablement au retour, 10 en me livrant à l'impression des objets, mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation. Je trouvais mon couvert mis sur ma terrasse. Je soupais de grand appétit dans mon petit domestique; nulle 15 image de servitude et de dépendance ne troublait la bienveillance qui nous unissait tous. Mon chien luimême était mon ami, non mon esclave; nous avions toujours la même volonté, mais jamais il ne m'a obéi. Ma gaieté durant toute la soirée témoignait que j'avais 20 vécu seul tout le jour; j'étais bien différent quand j'avais vu de la compagnie : j'étais rarement content des autres, et jamais de moi. Le soir, j'étais grondeur et taciturne: cette remarque est de ma gouvernante, et, depuis qu'elle me l'a dite, je l'ai toujours trouvée juste 25 en m'observant. Enfin, après avoir fait encore quelques tours dans mon jardin, ou chanté quelque air sur mon épinette, je trouvais dans mon lit un repos de corps et d'âme cent fois plus doux que le sommeil même. Ce sont là les jours qui ont fait le vrai bonheur de 30 ma vie, bonheur sans amertune, sans ennuis, sans re |