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par l'académie des sciences, 1777, in-8, et in-4; traduit en allemand, Weimar, 1778, in-8; en danois, par Viborg, Co. penhague, 1778.-Taite des couleurs et de la vision; traduit de l'anglais de G. Palmer, 1777, in-8.-Recherches expérimentales sur la cause des changemens des couleurs dans les corps opaques, et naturellement colores; traduites de l'anglais de Hussey-Delaval, 1778, in-8. Collection de mémoires chimiques et phy. siques, dont plusieurs ont été couronnés par l'académie des sciences, 1784; traduite en allemand, Leipzig, 1785. C'est par erreur que M. Ersch attribue ces ouvrages à un autre D. B. QuatremèreDijonval, qu'il suppose mort le 6 août 1785.-Essai sur les caractères qui distinguent les cotons des diverses parties du monde, et sur les différences qui en résultent pour leur emploi dans les arts, Paris, 1784, in-4.—Dissertation physique de M. Pierre Camper, sur les dif férences réelles que presentent les traits du visage chez les hommes de différens pays et de différens áges; traduite du hollandais; Utrecht, 1791, in-4.-Discours prononcé par feu M. Pierre Cam per, sur les moyens de représenter d'une manière sûre les diverses passions qui se manifestent sur le visage, etc., traduit du hollandais; Utrecht, 1792, in-4. Sur la découverte du rapport constant entre l'apparition et la disparition, le travail ou le repos, le plus ou moins d'étendue des toiles et des fils d'attache des araignées des differentes espèces, et les variations atmosphériques, etc., la Haye, 1795, in-8 de 100 pages. Le texte est accompagné d'une version hollandaise, par P. Boddaert, qui en fut luimême l'éditeur.-De l'arunéologie, ou sur la découverte, etc., Paris, an 5 (1797), in-8 de 140 pages.-Nouveau calendrier aranéologique, 1795, in-8; id., 3 année, Liege, an 8 (1799), in-16 de 80 pages. Lettre au général Berthier sur le passage du Simplon, 1800, in-4.-Lettre au citoyen d'Eymar, préfet du Le

man,

sur l'encaissement du Rhône et l'exploitation de quelques espèces particulières de bois, depuis le mont Simplon jusqu'au lac de Genève, 1801, in-8.Cours d'idéologie démontrée, servant d'introduction à l'étude des trois langues orientales. - Manuel sur les moyens de calmer la soif, et de prévenir la fièvre,

Châlons-sur-Marne, 1808, in-8. Ce livre contient divers mémoires, dont quelques-uns avaient déjà paru; l'auteur insiste principalement sur l'avantage de substituer au vinaigre qu'on donne aux troupes pendant les chaleurs, de l'eau aiguisée par quelques gouttes d'acide sulfurique et un peu de crême de tartre ; sur la possibilité de se rendre inaccessible à la fievre; sur l'avantage et l'économie qu'il y aurait à ne griller le café qu'en vase clos après avoir ajouté cinq onces de mélasse par livre : il y rappelle plusieurs de ses inventions, notamment celle d'une voiture hydraulique pour éteindre les incendies. M. Quatremère-Disjonval a fait d'autres utiles découvertes en mécanique, et l'on peut voir au conservatoire des arts et métiers de Paris, les modèles de plusieurs machines qu'il a déposés dans cet établissement, tels qu'une peloteuse (page 33 du catalogue), un levier pour déraciner les arbres (p. 46), un rouet à tordre et à câbler en mêmetemps (p. 57, etc.

QUATREMERE DE QUINCY (ANTOINE-CHRISOSTOME),frère cadet du précédent, cultivait les artsen amateur éclai ré, lorsque la révolution éclata. Il en adopta les idées avec modération; fit imprimer un discours qu'il avait prononcé à l'assemblée des représentans de la commune, le 2 avril 1790, sur la Liberté des théâtres; et fut nommé, en septembre 1791, député de Paris à l'assemblée législative, où il combattit avec courage et persévérance en faveur des principes constitutionnels. Le 1er février 1792, il fit une sortie vigoureuse contre les tribunes, qui se permettaient de siffler ou d'applaudir les orateurs. Le 12 mai, il fit décréter, malgré la plus vive opposition, qu'une fête serait célébrée en l'honneur du vertueux Simoneau, maire d'Etampes, assassiné dans l'exercice de ses fonctions lorsqu'il s'efforçait de maintenir l'ordre et le respect dû aux lois, au milieu d'une émeute causée par la cherté des grains. Fortement attaché à l'ordre constitutionnel, il défendit tour-à-tour les ministres Duport-du-Tertre et Terrier de Moncie et combattit de tous ses moyens, le 10 juillet 1792, la permanence des sections et la proposition de déclarer la patrie en danger, disant « que c'était là un moyen d'arriver à une nouvelle révo

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dans de n'obtempérer à aucun ordre, à aucune réquisition tendant à les faire admettre dans les places françaises; et il informa toute l'armée que, quelles que fussent les dissensions intérieures qui pourraient déchirer la France, il concourrait avec elle, de tout son pouvoir, à la défense des places contre les étrangers, s'ils tentaient de s'en emparer ou de s'y introduire. » Lorsque le roi, qui était arrivé le 22 mars à l'improviste, à Lille, où se trouvait le duc d'Orléans, se fut décidé, dès le 23, à sortir de France et à se retirer à Ostende, le duc d'Orléans ne prit le même parti qu'après en avoir informé les commandans auxquels il avait transmis l'ordre de ne reconnaître d'autre gouvernement que celui du roi. Il les instruisit: «quele roi n'étant plus en France, et se voyant lui même dans la nécessité de quitter le commandement, il n'avait plus d'ordre à leur transmettre en son nom; que c'était désormais chaque commandant à faire ce qui lui serait dicté par le senti ment deses devoirs; et qu'ils devaient considérer comme non avenus, les ordres qu'il leur avait précédemment transmis. » On a cherché depuis à faire un crime au duc d'Orléans de cette démarche, en disant qu'elle tendait à délier les commandans de leur serment de fidélité envers le roi, et qu'elle était en contradiction avec les ordonnances datées de Lille, le 23 mars 1815; mais cette inculpation est évidem ment absurde; d'abord, il est incontestable que ces ordonnances n'ont point été rendues à Lille le 23 mars, jour où le roi a quitté cette ville, mais qu'elles ont paru pour la première fois à Gand le 14 avril, dans le Moniteur universel, et, que par conséquent, elles ne pouvaient servir de règle à la conduite d'aucun Français, dans l'intervalle du 23 mars au 14 avril; en second lieu, il est constant qu'il n'y avait aucun obstacle à ce que le roi fit publier ces ordonnances, à Lille, le 23 mars; d'où il est naturel de conclure que leur nonpublication est une démonstration manifeste qu'elles n'ont pas été rendues à la date qu'on leur a donnée postérieurement. Certes, si dans le moment d'entraînement general qui précipita l'armée française sons les aigles qui réveillaient en elle tant de glorieux souvenirs, une autre voix que celle de Napoléon eût été capable de se faire entendre, sans doute c'était celle de l'ancien compagnon de ses premiers

triomphes; du chef illustre qui n'avait voulu vaincre que pour l'indépendance et la liberté de sa patrie; mais il était trop tard. Les généraux furent vivement émus en se séparant du prince aux côtés duquel ils avaient combattu autrefois, et qui mieux connu d'eux, depuis son retour, leur était devenu encore plus cher. On assure que lui-même était profondément attendri, et que des larmes coulèrent de ses yeux, en se séparant encore une fois de l'armée française. Enfin il quitṭa Lille le 24 mars, et après avoir passé la frontière auprès de Tournay, il résolut de se rendre en Angleterre, où il s'était fait précéder par sa famille. La crainte d'éprouver des difficultés à s'embarquer à Ostende, le détermina à passer en Hollande " et il partit d'Helvoet-Siuys, sur une corvette que le roi des Pays-Bas, qu'il rencontra à Bré. da, avait mise à sa disposition. En arrivant en Angleterre, le prince se fixa à Twickenham où l'attendait sa famille. A peine y fut-il arrivé, que tous les moyens furent mis en usage pour le déterminer se rendre à Gand, afin de le contraindre à s'associer à un système que son cœur et sa raison désapprouvaient également ; mais i opposa la résistance la plus persévérante à tous ces efforts, et c'est à cette fixité de sentimens et d'idées qu'il a dû l'avantage, inappréciable pour un prince français, de ne pas être rentré en France à la suite des vainqueurs de Waterloo. Le gouvernement royal ayant été rétabli en France, le 8 juillet 1815, le duc d'Orléans sentit qu'il était de son devoir de faire, au moins, une apparition à Paris; il s'y rendit donc, seul, dans les derniers jours de ce mois; mais après avoir pris une exacte connaissance de l'état des affaires, îl jugea que, dans l'impossibilité de s'opposer efficacement au systême qui s'établissait sous la protection des baionnettes étrangères, il y aurait de l'imprudence à ramener sa famille en France, et que son éloignement temporaire de sa patrie était le seul parti qui convint à sa position et à ses principes. Les motifs de la conduite que tint ce prince, à cette époque, ont été trop étrangement défigures par quelques-uns de ceux-là même qui, d'ailleurs, rendaient le plus de justice à son caractère personnel, et ces motifs sont trop honorables pour lui, pour que nous ne nous fassions pas un devoir de les consigner

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