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les démons. XXVI. Digression sur Serapis. XXVIII. Continuation de la seconde explication. XXIX. Troisième explication tirée des causes physiques. XXXI. Digression sur la ressemblance d'Osiris et de Bacchus. XXXIII. Continuation de la troisième explication. XXXVI. Digression sur les explications allégoriques des Stoïciens. XXXVII. Quatrième explication tirée des observations astronomiques. Epoque de la mort d'Osiris. XXXVIII. Cinquième explication fondée sur l'observation des éclipses. XL. Jugement de Plutarque sur ces explications. XLI. Exposition de la doctrine des deux principes. XLVII. Sixième explication tirée de la doctrine des deux principes. XLVIII. Hieroglyphes de Typhon. XLIX. d'Osiris. L. Fétes Egyptiennes. LII. Continuation de la sixième explication. LVII. Manière d'expliquer les fables. LVIII. Continuation de la sixième explication. LXII. Récapitulation de la sixième explication. LXIII. Elle réunit les avantages de toutes les autres. LXIV. Se concilie avec l'universalité du culte des divinités Egyptiennes. LXV. Arréte les progrès de l'idolatrie. LXVI. Opinion des plus sages païens sur la divinité. LXVII. Manière d'interpréter les cérémonies religieuses.. LXVIII. On ne doit parler des dieux qu'avec respect. LXIX. Ressemblance des Fêtes Grecques et Egyptiennes. LXX. Superstition de différens peuples. LXXI. Manière dont elle s'établit. LXXIII. Conduit à l'Athéisme. LXXIV. Animaux sacrés chez les Egyptiens: raisons du culte

qui leur a été rendu. LXXVIII. Superstition des Egyptiens comparée à celle des Grecs. LXXIX. Opinion de Plutarque sur le culte rendu aux animaux. LXXX. Raison des vétemens d'Isis et d'Osiris d'après la sixième explication. LXXXII. Ce qui nous empêche de comprendre ici bas cette sixième explication. LXXXIII. Parfums en usage chez les Egyptiens.

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Les hommes sages, & Clea, doivent en leurs

prieres demander tous biens aux dieux, mais ce que plus nous desirons obtenir d'eulx, c'est la cognoissance d'eulx mesmes, autant comme il est loisible aux hommes d'en avoir, pour ce qu'il n'y a don ne plus grand aux hommes à recevoir, ne plus magnifique et plus digne aux dieux à donner, que la cognoissance de verité 2: car dieu donne aux hommes toutes autres choses dont ils ont besoing,

Ce Traité est un des plus précieux monumens que nous ayons sur les anciennes divinités Egyptiennes. « Il est écrit, << remarque M. l'abbé Batteux, avec une sorte de gravité religieuse, qui annonce non-seulement les recherches et les << soins de l'auteur, mais encore son respect pour le sujet << qu'il traite ». Hist. des Causes premières, p. 51.

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2

Suppléez d'après Wyttenbach : « Dieu donne aux hommes <«<les autres choses qu'ils lui demandent, mais il partage avec

<< eux l'entendement et la raison, qui lui sont propres, et dont usage lui-même en effet, il n'est pas bienheureux,

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il fait

:

mais celle là il la retient pour luy mesme et s'en sert, et n'est point bienheureux pour posseder grande quantité d'or ny d'argent, ny puissant pour tenir le tonnerre et la foudre en sa main, mais bien pour sa prudence et sapience: et est une des choses qu'Homere a le mieulx et le plus sagement dictes, en parlant de Jupiter et de Neptune,

Ils sont tous deux de mesme extraction,
Et tous deux nez en mesme region,
Mais Jupiter en est le fils aisné,

Et de sçavoir plus grand que l'autre orné г.

Il afferme que la preference et precedence de Jupiter estoit plus venerable et plus digne en ce qu'il estoit plus sçavant et plus sage. Et quant à moy j'estime que la beatitude et la felicité de la vie eternelle, dont Jupiter jouit, consiste en ce qu'il n'ignore rien, et que rien de tout ce qui se fait ne le fuit: et pense que l'immortalité, qui 2 en osteroit la cognoissance et intelligence de tout ce qui se fait, ne seroit pas une vie, mais un temps seulement 3.

II. POURTANT pouvons nous dire, que le desir d'entendre la verité est un desir de la divinité, mesmement la verité de la nature des dieux, dont

Iliade, XIII, 354, 355.

Si on en ôtoit....

Squire traduit ainsi : « Car alors l'éternité devroit plutår « être regardée comme une durée sans fin, que comme une & jouissance de l'existence ». Plutarch's treatise of Isis and Osiris, translated into English by S. Squire.

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I

l'estude et le prochas de telle science est comme une profession et entrée de religion, et œuvre plus saincte que n'est point le veu et l'obligation de chasteté, ny de la garde et closture d'aucun temple: et si est davantage très agreable à la deesse que tu sers attendu qu'elle est très sage et très sçavante, ainsi comme la derivation mesme de son nom nous le donne à cognoistre, que le sçavoir et la science luy appartient plus qu'à nul autre, car c'est un mot Grec que Isis: et Typhon aussi l'ennemy et adversaire de la deesse, enflé et enorgueilly par son ignorance et erreur, dissipant et effaceant la saincte parole, laquelle la deesse rassemble, remet sus et baille à ceulx qui aspirent à se deifier par une continuelle observance de vie sobre et saincte, en s'abstenant de plusieurs viandes, et se privant du tout des plaisirs de la chair, pour reprimer la luxure et l'intemperance, et en s'accoustumant de longue main à supporter et endurer dedans les temples des durs et penibles services faicts aux dieux: de toutes lesquelles abstinences, peines et souffrances, la fin est la cognoissance du premier, principal et plus digne object de l'entendement 2, que la deesse nous invite et convie à chercher, estant et demourant avec elle. Ce que mesme nous promet le nom de son temple, qui

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2 Grec : « La fio est la cognoissance du premier et principal « être, qui est l'objet de notre seul entendement ». Squire et Baxter sont conformes à cette version dans les traductions de ce Traité qu'ils ont donné en anglais.

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