50 Enfin, puisqu'il ne nous est pas permis de régler notre nmerce, et de restreindre l'importation ou la consomman des objets de luxe anglais comme l'Angleterre restreint consommation des objets de luxe étrangers, toutes nos hesses finissent par se concentrer entre les mains des habiits et des négociants de la Grande-Bretagne : si nous les richissons, et que nous leur facilitions le payement des imts, c'est pour ainsi dire être nous-mêmes taxés, et la Counne en retire le même bénéfice. Néanmoins nous ne nous plaignons pas de ces impôts condaires, quoiqu'on ne nous accorde aucune part dans le te et l'emploi de ces sommes; mais nous imposer des taxes rectes et énormes, que nous pouvons parfois trouver inules et accablantes, sans nous permettre de concourir à les ɔter, à les distribuer ou à les employer, voilà ce qui paraîtra écessairement bien dur à des Anglais qui ne peuvent conevoir comment, en hasardant leurs vies et leurs fortunes our conquérir et civiliser des contrées nouvelles, en étendant e pouvoir et en augmentant le commerce de la mère patrie, Is ont pu perdre les droits traditionnels des Bretons droits qu'ils auraient mérité d'obtenir, si jadis ils n'avaient été que les esclaves. : Voilà, je le crains, ce que diront et ce que penseront les itoyens de ce pays, si on fait au plan d'Albany les amendenents que l'on propose. Une administration composée de ouverneurs et de conseils ainsi choisis, et qui n'aura pas 'appui des représentants du peuple pour l'aider dans son euvre et lui concilier le bon vouloir des masses, deviendra raisemblablement suspecte et odieuse des rivalités et des uttes dangereuses surgiront entre les gouvernants et les gouernés: tout tombera dans un déplorable état de confusion. Peut-être mes alarmes à ce sujet sont-elles excessives : je ais part librement à Votre Excellence de mon opinion et des aisons à l'appui de cette opinion. Elle jugera mieux que noi du prix qu'elles peuvent avoir, et Elle daignera, en lisant ette imparfaite esquisse, se rappeler la rapidité avec laquelle ai dù là tracer. J'ai l'honneur d'être, avec un respect et une fidélité sans ornes, De Votre Excellence, Le très-humble et très-obéissant serviteur, LETTRE III. SUR LE MOYEN DE RENDRE PLUS INTIME L'UNION DES FOLKT JE Monsieur, Boston (22 décembre 1774 Depuis que j'ai eu l'honneur d'entretenir Votre Exem de la possibilité de rendre plus intime l'union des colonis zur la Grande-Bretagne, en leur donnant des representants 170 | le Parlement, j'ai poussé plus loin mes réflexions à ce sujet, a je suis d'avis qu'une telle union serait bien accueillie paris colonies, pourvu qu'on leur accordât un nombre sufisant de représentants. Il faudrait aussi que le Parlement abrogetu! les actes qui restreignent et étouffent l'industrie coluniaz.!. qu'il établit une entière égalité entre les habitants de a Grande-Bretagne et les citoyens anglais de ce côté de l'eau, jar qu'à ce qu'un nouveau Parlement, représentant tout l'ener britannique, fût amené à voter une seconde fois ces lois, en talité ou en partie, dans l'intérêt de l'empire entier. &:4 pas que je me figure qu'on accorde aux colonies un nostaler assez grand de représentants, pour qu'ils puissent, par leur nombre, peser fortement dans la balance, mais ils p raient du moins parvenir à faire étudier avec plus d'impar tialité les lois qui concernent les colonies, peut-être me réussir à anéantir l'influence d'un parti, ou d'une classe d'ouvriers et de négociants anglais, qu'on a souvent, je ie crains, ménagé davantage que toutes les colonies ensenalle. et bien plus, certainement, que ne le comportaient les interes généraux et le bien de la nation. Je crois aussi que le go vernement des colonies serait beaucoup plus agréable a la population s'il était confié à un Parlement où elles seraient équitablement représentées, que si on adoptait les mesures que propose la Couronne. Un tel gouvernement serait plus conforme à la nature de la Constitution anglaise et aux liber- pr tés britanniques; alors on accepterait plus facilement, et exécuterait de meilleure grâce des lois que, dans les colonies, on trouve maintenant dures et pénibles. Au moyen d'une semblable union, le peuple de la GrandeBretagne et le peuple des colonies en viendraient, je l'esper à se regarder comme une seule nation unie par de commas intérêts, au lieu de se regarder comme deux peuples que t: F H C av tr et, Fer laf du rent des intérêts divers : l'empire britannique tout enn serait, je crois, fortifié, et on n'aurait plus autant à reer une séparation dans l'avenir. est, je crois, reconnu qu'il est de l'intérêt général d'un que les sujets soient nombreux et riches; qu'il y ait assez mmes pour défendre le pays, et assez d'argent pour subrà toutes les dépenses; car cela contribue puissamment ermir un État et à le protéger contre les ennemis du rs. Mais qu'importe que ce soit Jean ou Thomas qui batte, ou que l'impôt soit payé par Guillaume ou par rles? Les manufactures de fer emploient et enrichissent foule de sujets anglais; mais qu'importe au pays que le lucteur vive à Birmingham ou à Sheffield ? ces deux villes t sur le territoire anglais : les habitants et les richesses de tes deux sont également à la disposition du gouvernement. 'on pouvait dessécher les sables de Goodwin, si l'on parvet à en faire un nouveau territoire anglais et qu'on le peut de citoyens anglais, serait-il juste de priver ces citoyens priviléges qu'on accorde à tous les autres Anglais? Leur erdiriez-vous de vendre leurs produits dans les mêmes rts, ou de faire eux-mêmes leurs souliers, uniquement rce qu'un négociant ou un cordonnier qui habiterait l'ann sol trouverait plus avantageux de faire leur commerce de leur vendre des souliers? Serait-ce juste, lors même e le desséchement de ces sables aurait été exécuté aux frais l'Etat? Ne serait-ce pas plus injuste encore, si les colons ient ajouté ce territoire à l'empire britannique par leur opre industrie, et au prix de grandes souffrances? Enfin, serait-il pas de la dernière injustice de refuser aux habits de cette nouvelle contrée le droit d'envoyer des reprétants au Parlement qui leur imposerait de telles charges? Pour moi, je considère les colonies comme autant de cones ajoutées au territoire britannique: elles lui sont plus fitables que si elles avaient été conquises sur la mer qui gne ses côtes; par la variété des climats, les colonies foursent une plus grande variété de produits et de matériaux ir les manufactures; l'Océan les sépare de la mère patrie, par là, elles augmentent l'importance de sa marine et le nbre de ses matelots; et puisqu'elles sont toutes réunies à npire britannique, qui s'est étendu par leur moyen, puisque orce et la richesse des parties sont la force et la richesse tout, qu'importe à l'Etat que les négociants, les chape liers ou les forgerons s'enrichissent dans la nouvelle et . la vieille Angleterre? Et s'il arrive que, par suite de l'a sement du peuple, on ait besoin de deux forgerous p.. que l'on employait autrefois, pourquoi ne point las nouveau forgeron vivre et faire fortune dans le nouveau j comme l'ancien forgeron l'a fait dans l'ancien pays? Li pourquoi ne donner droit de cité qu'à une partie du pe à moins que ce ne fût pour favoriser ceux qui me le plus un tel privilége? Et si l'on peut établir à est quelque distinction, il me semble que ceux qui ont dr préférence, ce sont ceux qui ont le plus contribué à élesík le territoire et le commerce de la Grande-Bretagne, ceat f ont exposé leur vie et leur fortune dans des régions neet inconnues pour augmenter la puissance et la richesse 4mère patrie et pour lui acquérir de nouveaux sujets. J'ai l'honneur d'être, avec un respect et une estime bornes, De Votre Excellence, Le très-humble et très-obéissant servite (The Works of Benjamin Franklin with Notes and ala No 2 (page 76). ARTICLES DE CONFÉDÉRATION ET D'UNION PERPETUELLE I. Le nom de la Confédération sera désormais : Les Gelnies-Unies de l'Amérique du Nord. 11. Les Colonies-Unies forment, par le présent acte, une ligue d'amitié obligatoire à toujours, pour leur défense co mune, le maintien de leurs libertés et de leurs propriétés, la sûreté de leurs personnes et de leurs familles, et leur pri~périté mutuelle et générale. III. Chaque colonie conservera de ses lois actuelles, de se coutumes, de ses droits, de ses priviléges et de ses jur ons particulières dans la limite de son territoire, tout ce ui paraîtra convenable, et pourra amender sa propre titution comme il plaira à sa propre Assemblée où Con ion. 7. Pour rendre plus facile et plus efficace le gouvernet des intérêts généraux, des délégués seront élus annuelent, dans chaque colonie, pour se réunir en Congrès éral, en tels temps et lieux qui auront été fixés par le grès précédent. Sauf les exceptions d'urgence, il est étacomme règle que chaque Congrès sera tenu dans une nie différente, jusqu'à ce qu'il se soit tenu successivement is toutes les colonies, et ainsi de suite en rotation perpélle. En conséquence, le prochain Congrès se réunira à napolis, dans le Maryland. V. Le Congrès aura le pouvoir et la mission de faire la ix et la guerre, de conclure des alliances, d'opérer une conciliation avec la Grande-Bretagne, de régler toutes les terelles qui pourront s'élever entre les colonies, et d'établir nouvelles colonies en lieux convenables. Le Congrès rena aussi telles ordonnances générales qui paraîtront nécesires à la prospérité générale, et pour lesquelles des assemlées particulières ne peuvent être compétentes, à savoir: elles qui auront rapport à notre commerce général ou à une honnale générale, à l'établissement des postes, au règlement e nos forces communes. Le Congrès aura aussi la nomination e tous les fonctionnaires civils ou militaires au service de la onfédération, tels que le trésorier général, le secrétaire, etc. VI. Toutes les charges de la guerre et toutes les autres épenses générales faites dans l'intérêt de la prospérité comhune, seront payées par un trésor commun, à la formation uquel toutes les colonies contribueront, en proportion du ombre de leurs habitants mâles, de seize à soixante ans'. Les xes destinées à payer la quote-part de chaque colonie, ront imposées et levées en vertu de lois établies par elle. VII. Le nombre des délégués que chaque colonie devra ire et envoyer au Congrès, sera réglé de temps en temps après le nombre de leurs habitants mâles de seize à soixante s, de façon à donner un délégué pour 5000 habitants 1 In proportion of its male polls between 16 and 60 years of age. 2 By the number of such polls returned, so as that one delegate shall e allowed for every 5000 polls. |