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ment de cette sorte, pourvu que les pouvoirs en soient dis bués sagement, que la liberté elle-mème trouvera son pa sûr appui. Elle n'existe que de nom lorsque le gouvernen a est trop faible pour réprimer les factions, lorsqu'il ne pe contenir chaque membre de la société dans les limites a lui sont assignées par les lois, et qu'il est incapable de prcurer à tous les citoyens la paisible jouissance de kus droits.

Je vous ai déjà prémunis contre les dangers des partis, lors que leurs divisions ont un caractère géographique; laissez-m vous prémunir à présent contre les pernicieux effets de l'esp de parti dans une acception plus générale. Cet esprit est L heureusement inséparable de notre nature; il s'ucit am passions les plus fortes du cœur humain, il existe sous diffrentes formes dans tous les gouvernements; mais c'est sutout dans les gouvernements populaires qu'il exerce le plas de ravages, et l'on peut vraiment l'en considérer come l'ennemi le plus acharné. La domination alternative des fations irrite cette soif de la vengeance qui accompagne les dissensions civiles. Elle est elle-mème un despotisme afront et elle finit par en amener un plus durable. Les désordres et les malheurs qui en résultent préparent les hommes à chercher la sûreté et le repos dans le pouvoir d'un seul; et tôt s tard, plus habile ou plus heureux que ses rivaux, le chef quelque faction met cette disposition à profit, pour s'elev sur les ruines de la liberté publique. Sans prévoir pour E une pareille extrémité, les suites funestes qu'entraine com nément l'esprit de parti doivent nous porter à le décourage: à le contenir. Cet esprit, partout où il règne, ne manq jamais d'agiter les conseils nationaux et d'affaiblir l'admini tration publique; il allume la haine, fomente les troubles, et produit des soulèvements; il donne de l'influence aux étra gers, et introduit la corruption dans toutes les branches 4: gouvernement; et c'est ainsi que la politique et la volon d'une nation sont soumises à la politique et à la volčni d'une autre nation.

une dit que, sous les gouvernements libres, les partis se utiles en ce qu'ils rendent l'administration circonspecte, qu'ils entretiennent l'esprit de liberté. Cette assertion p être juste jusqu'à un certain point; et dans un gouvernem monarchique, l'esprit de parti peut être toléré par le pat tisme. Mais il ne doit point en être ainsi dans les gouver

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ts populaires et purement électifs, qui de leur nature ont de cet esprit; et comme ils doivent constamment en uter l'excès, il faut que l'opinion publique s'efforce tous de le modérer. C'est un feu qui ne peut être éteint. Il Pagit donc pas de travailler à l'entretenir, mais, au cone, de veiller sans cesse, dans la crainte que sa flamme ne ume au lieu d'échauffer.

importe également que ceux qui, dans un pays libre, icipent à l'action du gouvernement, se contiennent dans imites que la Constitution a posées, et qu'ils n'empiètent sur les attributions les uns des autres. Cet esprit d'empiéent tend à concentrer tous les pouvoirs en un seul, et par séquent à établir le despotisme, sous quelque gouverneit que ce soit.

suffit de savoir combien l'amour du pouvoir et le pennt à en abuser sont naturels au cœur de l'homme, pour ir ces vérités de là vient la nécessité de balancer les pous publics par leur division et leur partage entre plusieurs ositaires, qui défendent cette propriété publique des invais les uns des autres. L'expérience des temps passés et lernes nous fournit des exemples de l'excellence de ce syse; nous en avons quelques preuves dans notre pays, et tres sous nos yeux. Il n'est pas moins nécessaire de conr les pouvoirs que de les instituer. Si, dans l'opinion du ple, une distribution nouvelle ou des modifications sont rables dans l'organisation constitutionnelle, il faut opérer réformes suivant les voies légales, mais non souffrir que changements aient lieu par usurpation. On arrive quelfois à produire un bien passager par ce dernier moyen; s, en général, il est l'arme la plus usitée pour détruire gouvernement libre, et il finit toujours par en amener la

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a religion et la morale sont les appuis nécessaires de la spérité des Etats. En vain prétendrait-il au patriotisme, i qui voudrait renverser ces deux colonnes de l'édifice al. Le politique, ainsi que l'homme pieux, doit les révérer es chérir. Ce ne serait pas assez d'un volume pour tracer apports qu'elles ont avec la félicité publique et avec celle particuliers. Que deviendraient la fortune, la réputation, ie même des citoyens, si la religion n'empêchait pas de er les serments, à l'aide desquels la justice cherche la té? Supposons, même pour un moment, que la morale

puisse se soutenir seule. L'influence qu'une élucation soignée aura peut-être sur des esprits d'une trempe part, to lière, la raison et l'expérience nous défendent de l'atta de la morale de toute une nation, sans le secours des prie religieux.

Il est vrai, dans la rigueur des termes, que la vertu et in mœurs sont le mobile d'un gouvernement populaire ; et toute espèce de gouvernement libre est soumis avec plus o moins d'étendue à leur action. Quel est donc l'ami de❤ pays qui verrait avec indifférence saper ces fondemen's & l'édifice?

Encouragez comme un objet de la plus haute importance les institutions destinées à propager les lumières; plus le : nion publique tire de force de la nature du gouvernement, plus elle doit être éclairée.

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Maintenez le crédit national comme un moyen d'acqua de la puissance et d'assurer votre tranquillité; en conséquet. cultivez la paix. Souvenez-vous cependant que des deseos faites à propos peuvent en prévenir de plus grandes. Enter non-seulement par une stricte économie, mais en vous ele çant d'acquitter en temps de paix les dépenses que de guerres inévitables auraient occasionnées, l'accroissement de la dette publique; et ne soyez pas assez peu généreux pour rejeter sur votre postérité un fardeau que vous devez porter C'est à vos représentants à mettre ces maximes en pratiqæ mais pour le faire, ils ont besoin du secours de l'opin publique. Il faut que vous soyez convaincus que, pour dre la dette, un revenu public est nécessaire, et qu'il ne per y en avoir un sans taxe ; qu'on ne peut imaginer des taxes qu n'aient quelques inconvénients et ne soient onéreuses: #79 différence n'est que du plus au moins, et l'embarras in d rable du choix, dans une matière qui n'est jamais sans d culté, doit faire interpréter d'une manière favorable la onduite du gouvernement, et disposer les esprits à acquiesce aux mesures qu'il est obligé de prendre pour obtenir les fonse exigés par les besoins publics.

Observez envers toutes les nations les règles de la just" ¦ et de la bonne foi, et vivez en paix avec elles. La religion 6 v la morale vous en font une loi, et une sage politique vous k prescrit aussi; il est digne d'un peuple éclairé et libre, e qui bientôt sera un grand peuple, de donner à l'univers @ exemple aussi sublime que nouveau, en se montrant consta

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guidé par la justice et la bienveillance. Qui pourrait douue, dans la suite, vous serez indemnisés au centuple des fices momentanés que vous aurez faits ainsi? La Provie n'aurait-elle pas attaché à la vertu la félicité constante enation? Tous les sentiments qui ennoblissent le cœur ain recommandent d'en faire l'épreuve : les vices la renent impossible.

our l'exécution d'un tel plan, rien n'est plus essentiel que Lirper les antipathies invétérées, ou l'aveugle attachement certaines nations, et de les remplacer par un sentiment enveillance amicale pour tous les peuples.

anation qui entretient pour une autre une haine habie ou un excès d'affection s'en rend esclave en proportion vivacité de ces sentiments, et l'un ou l'autre doit l'ener au delà de son devoir ou de ses intérêts. L'antipathie e deux nations les dispose à s'injurier, à s'insulter, à nir hautaines ou ombrageuses au plus léger prétexte de ontentement de là des froissements multipliés, et des elles obstinées et sanglantes.

ne nation qu'emporte le ressentiment ou l'aversion se pite quelquefois dans des guerres que lui défendent les als de la saine politique. Le gouvernement partage les entions nationales, et adopte par passion un parti que la -n réprouve. D'autres fois il profite de l'animosité de la -n pour se livrer à des actes hostiles, entrepris dans des d'orgueil ou d'ambition personnelle, et autres intentions amnables et funestes.

son côté, l'attachement excessif d'une nation pour une 2 est une source de maux; la nation favorite se prévaude cette sympathie pour mettre l'autre en mouvement les illusions d'une communauté d'intérêts, lorsqu'il stera réellement point d'intérêt commun; et, en lui faipartager ses haines ou ses amitiés, elle l'entraînera dans uerelles ou dans ses guerres, sans aucun motif qui autoCette conduite.

ne affection déréglée engage, en outre, à des concessions aveur de la nation favorite, qui ont le double inconvéde faire tort à la nation qui les accorde, en lui faisant sans nécessité ce qu'elle aurait dû conserver, et d'exla jalousie, la haine et des désirs de représailles dans rit des nations auxquelles on refuse de semblables pri

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