m'abuse, pour les nationaux; impossibles, à coup sur. 7 pour un étranger. A Quoi qu'il en soit, une chose est certaine : ce qu Π Washington a fait, le gouvernement libre fondé p l'ordre et la paix, au sortir de la révolution, nulle autre le politique que la sienne n'eût pu l'accomplir. la cette gloire, bien pure, de triompher tant qu'il a 200verné, et de rendre possible, après lui, sans troubk pour l'État, le triomphe de ses adversaires. Plus d'une fois peut-être, sans altérer sa sérénité, a résultat s'était offert à sa pensée : « Un motif dominant a dirigé ma conduite: donner du temps à mon par pour asseoir et mûrir ses institutions encore récentes. B. et pour s'élever sans secousse à ce degré de consistance et de force qui peut seul lui assurer, humainement par-du lant, le gouvernement de ses propres destinées'. » Le peuple des États-Unis gouverne en effet ses proprer destinées. Washington avait placé son but à cette hauteur. Il l'a atteint. Qui a réussi comme lui? Qui a vu de si près, et si tôt, son propre succès? Qui a joui à ce point, et jusqu'au bout, de la confiance et de la reconnaissance de son pays? Pourtant, à la fin de ses jours, dans cette retraite sí noble, et si douce, et tant désirée, de Mount-Vernon, ce grand homme si serein avait, au fond de l'âme, un peu de lassitude et de tristesse. Sentiment bien naturel 1 Dans son adresse d'adieu; Writings, t. XII, p. 234. 1 terme d'une longue vie employée aux affaires des ommes. Le pouvoir est lourd à porter et l'humanité nde à servir quand on lutte vertueusement contre ses assions et ses erreurs. Le succès même n'efface point s impressions tristes que le combat a fait naître, et la tigue contractée dans cette arène se prolonge au sein 1 repos. C'est un fait grave, dans une société démocratique ore, que l'éloignement des hommes les plus émients, et des meilleurs entre les plus éminents, pour le aniement des affaires publiques. Washington, Jefferon, Madison ont aspiré ardemment à la retraite. Comme , dans cet état social, la tâche du gouvernement était op dure pour les hommes capables d'en mesurer l'étenue et qui veulent s'en acquitter dignement. A eux seuls pourtant cette tâche convient et doit être onfiée. Le gouvernement sera toujours et partout le lus grand emploi des facultés humaines, par conséquent celui qui veut les âmes les plus hautes. Il y va le l'honneur comme de l'intérêt de la société que de elles âmes soient attirées et retenues dans l'adminisration de ses affaires, car il n'y a point d'institutions, Doint de garanties qui puissent les y remplacer. A leur tour, pour les hommes dignes de cette destinée, toute lassitude, toute tristesse, même légitime, est une faiblesse. Leur mission, c'est le travail. Leur récompense, c'est le succès de l'œuvre, toujours dans le travail. Bien souvent ils meurent courbés sous le faix, avant que la récompense arrive. Washington la rett Il a mérité et goûté le succès et le repos. De tous le grands hommes, il a été le plus vertueux et le plus be reux. Dieu n'a point, en ce monde, de plus hautes veurs à accorder. |