nion publique s'empara de nouveau de ces questions qui, de 1819 à 1829, furent annuellement agitées au sein du parlement. Après les persévérantes résistances des torys, on vit tout à coup sir Robert Peel et le duc de Wellington, les deux hommes qui avaient si vivement combattu l'émancipation des catholiques, présenter le bill qui concédait cette grande mesure. C'est que l'association catholique de l'Irlande avait élevé dans ce pays un gouvernement plus formidable que celui de l'Angleterre; les circonstances étaient à peu près identiques à celles qui se produisent en ce moment avec l'association du rappel. Nonobstant des clauses restrictives, le principe fut admis, et le temps se chargea d'en déduire les conséquences. Les filles, et que l'épouse ne savait pas à quelle société religieuse appartenait son mari et ses fils. Or depuis ce temps les choses ont bien changé. Le catholique à qui la loi a enfin rendu son titre et ses droits, a senti renaître en lui la confiance et la dignité. Il a peu à peu écarté les voiles sous lesquels une longue tyrannie l'avait forcé d'abriter son culte. Il a quitté l'ombre, il a voulu vivre au soleil, marcher sans crainte et la tête haute parmi ses concitoyens comme leur égal. Il s'est présenté aux assemblées publiques, il a sollicité et souvent obtenu des protestants l'honorable mission de défendre, de protéger leurs intérêts soit dans le parlement national, soit dans les conseils municipaux. C'était déjà beaucoup que le catholi catholiques sujets dela Grande-Bretagne | que anglais pût faire confirmer sa réha libitation par l'opinion publique; mais il restait une œuvre plus difficile et plus importante, celle de réhabiliter la religion dans l'estime d'un peuple abusé et imbu des plus étranges préjugés. Pour obtenir ce but, il fallait avant tout environner la religion et le culte d'une certaine pompe, d'un certain éclat, nécessaires en tous lieux, mais en ce pays plus qu'ailleurs, pour quiconque désire se concilier le respect des masses. De tous côtés on érigea de nouvelles chapelles, non plus cachées, mais au grand jour, en les décorant de croix, de statues saintes et des symboles ordinaires de la foi catholique. On y établit des orgues, on y forma des chœurs, de sorte que maintenant les divins offices y sont célébrés avec la solennité convenable, et en quelques endroits avec un appareil qui rappelle les églises du continent. étaient affranchis, et c'est à l'Irlande, à l'agitation soulevée par O'Connell qu'ils devaient ce bienfait. L'élection de Clare, ce coup hardi tenté par O'Connell avec tant de confiance et de succès, avait triomphé de toutes les résistances. L'émancipation fut le signal de la renaissance religieuse dont nous avons été témoins depuis 1830. L'oppression sous laquelle les catholiques anglais gémissaient depuis trois siècles, leur avait imprimé une physionomie toute particulière de réserve et de timidité. Ils avaient contracté l'habitude de s'envelopper de mystère et dissimulaient avec soin tout ce qui concernait leur foi et les pratiques de la religion. Les chapelles, bien rares encore, ils les cachaient dans le fond des campagnes ou dans quelque rue ignorée des faubourgs, leur donnant l'apparence ou d'un bâtiment de ferme, ou d'une habitation ordinaire. Pour se rendre à l'assemblée sainte, on prenait des voies détournées; le prêtre, s'il avait à remplir au dehors quelque fonction de son ministère, ne se hasardait à descendre dans la rue et à traverser la voie publique que déguisé sous le costume de l'homme du monde. Entouré d'ennemis ou du moins de terreur, le catholique plein de défiance renfermait sa foi dans son cœur, sans oser s'en ouvrir même à ses plus intimes amis, au point que l'époux ignorait quelquefois la religion de sa femme et de ses | laires pour éclairer l'opinion. Des écrits Ce fut une chose bien étrange pour les protestants que cette apparition presque subite des catholiques au milieu d'eux; et à la vue de ce culte inconnu, oublié depuis si longtemps, ils durent se demander avec une curiosité mêlée d'inquiétude: qu'est-ce que cette religion nouvelle? Les réponses ne manquèrent pas. Sans parler des instructions journalières, des conférences publiques et privées, on eut recours à la presse. On publia une foule de sermons, de petites brochures, de traités popudu moins à en établir une statistique par diocèses, en réunissant deux tableaux fournis par le livre même dont nous parlons. périodiques furent fondés avec mission, leurs frères anglais, nous chercherons spéciale de réfuter les erreurs de tout genre que l'ignorance ou la mauvaise foi opposent chaque jour à la vérité. Enfin une vaste société s'est organisée, composée de tout ce que l'Angleterre renferme de catholiques distingués à quelque titre que ce puisse être, dans le but de travailler à la défense et à la propagation de la religion catholique. Mais la grâce seule pouvait donner l'efficacité à ces moyens, et cette pensée inspira à M. l'abbé Spencer la belle association de prières pour la conversion de son pays qu'il a la joie de voir aujourd'hui répandue dans toute l'Église. Nous ne saurions suivre l'auteur dans les détails si pleins d'intérêt qu'il donne sur les progrès de la foi, l'activité des catholiques, la fondation des monastè Au commencement du règne de Georges III, on comptait en Angleterre et en Ecosse 60,000 catholiques. Leur nombre en 1821, d'après le recensement, s'éle-' vait à 500,000. Il était en 1842 de 2,000,000 à 2,500,000. La ville de Londres renferme 300,000 catholiques; les conversions qui s'y opèrent sont annuellement de 4 à 5,000. Il y avait en 1792, 35 chapelles, et l'on en voit aujourd'hui 500. Jusqu'en 1840, la juridiction de l'Angleterre se partageait en 4 districts. Mais Rome, qui suivait avec l'affection d'une mère le retour de ces enfants si longtemps égarés par l'erreur, sentit le poids du far res, les journaux et revues, les travaux | deau imposé aux vicaires apostoliques, de l'Institut catholique, la renaissance de l'art chrétien. Ce dernier objet nous a particulièrement frappé. Tandis que nous luttons encore en France contre le mauvais goût et l'indifférence à l'égard des constructions religieuses, il est admirable de voir comment les catholiques anglais ont compris les rapports qui existent entre la foi et les représentations destinées à la rendre sensible. Toutes les églises ont été bâ-institutions qui se rattachent à leurs l'impossibilité où ils se trouvaient de ties dans le meilleur style, pourvues I. District du Nord. Vicaire apostolique, Mgr Mottyn, évêque d'Abydos; comtés de Northumberland, Durham, Cumberland, Westmoreland; 54 prêtres, 47 églises et chapelles, un collège, un couvent. trepris des travaux dignes de leurs chefs-d'œuvre. La cathédrale de Birmingham dont notre auteur donne une description détaillée sera, avec la magnifique église de Saint-Georges actuellement en construction à Londres, le plus beau monument religieux qui ait été bâti en Angleterre. Dans l'impossibilité de présenter à nos lecteurs l'énumération de toutes les œuvres qui témoignent de l'activité de II. District de Lancastre. - Mgr Georges Brown, évêque de Bugia; comtés de Cheshire, Lancashire et l'île de Man; 158 prêtres, 109 églises et chapelles, un III. District de Yorck. - Mgr Briggs, évêque de Trachis; comté de Yorck; 64 prêtres, 58 églises et chapelles, un collége, deux couvents. IV. District du Centre. - Mgr Walsh, évêque de Cambysopolis; coadjuteur, Mgr Wiseman, évêque de Mellipotamos; comtés de Derby, Nottingham, Stafford, Worcester, Warwich, Salop, Leicester, Oxford; 121 prêtres, 106 églises et chapelles, deux colléges, trois monastères, six couvents, neuf établissements de | avoir dit la messe, la loi prononçait charité. V. District de l'Est. - Mgr Wareing, évêque d'Ariopolis; comtés de Lincoln, Rutland, Northampton, Huntington, Cambridge, Norfolck, Suffolk, Buckin- | Hall, en 1842. L'ordre des frères de la contre le prêtre la peine de mort. Et aujourd'hui les enfants du vénérable Paul de la Croix sont établis dans ce pays. Leur maison a été fondée à Aston 4 gham, Bedford; 33 prêtres, 34 chapelles. VI. District de l'Ouest. Mgr Baggs; comtés de Glocester, Wilts, Cornwall, Devon, Sommerset, Dorset; 63 prêtres, 41 églises et chapelles, 3 colléges, 4 couvents. VII. Pays de Galles. Mgr Brow, bénédictin, évêque d'Apollonis; 12 comtés du pays de Galles et Monmouth et Herefort, en Angleterre; il renferme seulement 20 églises, desservies par 20 missionnaires. District de Londres. - Mgr Griffitts; 135 prêtres, 84 églises, 1 collége, 10 couvents, 56 écoles de charité, sans parler des écoles du dimanche. charité a pour père M. l'abbé Rosmini, connu de l'Europe par ses savants écrits, et chef d'une école philosophique en Italie. Le chapitre qui traite de l'instruction publique intéressera particulièrement nos lecteurs dans les circonstances actuelles. En Angleterre le principe de la liberté d'enseignement est admis et pratiqué sans entraves. Il est vrai que des quatre universités de Cambridge, d'Oxford, de Londres et de Dublin, les deux premières sont exclusivement anglicanes, et obligent leurs élèves à jurer les 39 articles; mais l'enseignement secondaire des colléges est parfaitement libre. On compte 9 colléges catholiques; les uns, comme les petits séminaires de France, entièrement soumis aux évêques, sont gouvernés par des prêtres séculiers; les autres appartiennent à des congrégations religieuses et sont dirigés par des Bénédictins, des Dominicains et des Jésuites. L'État n'y exerce aucune autorité; il ne demande qu'une chose, l'obéissance aux lois, et n'exige rien des aspirants pour leur conférer les grades, sinon qu'ils satisfassent aux conditions d'un examen dont le programme est publié une année à l'avance. En 1839 et 1840, les progrès du catholicisme éveillèrent le fanatisme protestant. De son côté la politique voulut exploiter à son profit le mouvement religieux. Les torys, am Des sociétés pieuses aussi multipliées qu'il y a d'infortunes à soulager et de bonnes œuvres à accomplir, viennent dans toutes les villes en aide au zèle des missionnaires. Parmi les ordres religieux, les deux plus répandus, ceux qui paraissent destinés à jouer un grand rôle dans l'histoire du catholicisme en Angleterre, sont les passionistes et les frères de la charité. Les passionistes furent fondés, il y a à peu près 50 ans, par le vénérable serviteur de Dieu, Paul de la Croix. Ce saint homme pria tous les jours, pendant l'espace de 30 ans, pour la conversion de l'Angleterre, et donna cette mission pour but spécial à son ordre. On raconte qu'un jour où il montait à l'autel pour offrir l'adorable sacrifice, ses disciples remarquèrent tout à coup une lumière surnaturelle | bitieux d'arriver au pouvoir, se firent qui inondait son visage; il versait des torrents de larmes, et au moment de la communion il tomba en extase. La messe finie, les disciples demandent au vénérable père Paul quelles grâces il a reçues de Dieu: Oh! mes enfants, leur dit-il, j'ai vu ce matin de si belles choses en Angleterre! oui! oui! de si belles choses! j'ai vu mes enfants en Angleterre! Et en prononçant ces mots il tomba une seconde fois en extase. Tout le monde sait que le catholicisme était alors persécuté d'une manière sanglante. Pour une arme de la tolérance du gouvernement, pour renverser le ministère Melbourne. Ils s'associèrent la partie du clergé anglican qui se distingue par l'exaltation de ses idées et ne voit dans l'Église que l'humble servante de l'État. Le parti clérical emboucha la trompette et sonna l'alarme; de révérends agitateurs parcouraient les provinces, convoquant des meetings et excitant les plus mauvaises passions. On voulait effrayer le peuple. On lui représentait l'Angleterre comme à la veille d'être étouffée sous le grand éteignoir de rigine et la croissance de la doctrine Rome. Rien ne peut donner l'idée de la ❘ éclose il y a 25 ans au sein de l'Univer véhémence déployée par des ministres furibonds dans les assemblées publiques, où les motions tumultueuses ne respectaient pas même le trône; car un instant le bruit se répandit que la reine s'était faite papiste, et l'on s'occupa de lui désigner un successeur. Ces extravagances ont puissamment servi la cause de la vérité. Depuis que les torys, principaux instigateurs du mouvement, sont au pouvoir, ils ont laissé s'éteindre des sité d'Oxford, et qui envahit l'Église anglicane tout entière; il fait connaître les travaux des docteurs Pusey et Newman, centres du mouvement régénérateur, les persécutions qu'ils ont eu à subir, l'effet de leurs prédications et de leurs écrits sur l'opinion publique; puis il termine en donnant les conclusions pleines d'espérances d'une lettre écrite par Mgr Wilman à lord Shrewsbury. On pourra les comparer à celles de Mgr Baggs. Il ne faut passions dont ils n'avaient plus besoin. | pas sans doute, prenant ses désirs pour Il ne reste plus que le souvenir de l'agitation, qui, en appelant l'attention sur le catholicisme, a contribué à affaiblir bien des préjugés. Nous avons analysé la première partie du livre qui nous occupe. A l'intérêt que présente cette histoire de la résurrection de la foi dans un pays jadis fidèle, et ce tableau des efforts de nos frères anglais, l'auteur a su joindre un charme nouveau par la manière pleine de conviction, de sentiment et de vie avec laquelle il les a exposés. Il parlait de choses qu'il connaît très-bien et qu'il aime beaucoup; comment avec cela ne pas captiver et émouvoir? Les études sur le puseysme, insérées dans les derniers numéros des Annales, nous dispensent de suivre l'auteur dans la seconde partie de son ouvrage, consacrée à cette école de théologie qu'il nomme anglocatholique. Il a retracé avec détails l'o- i des réalités, se bercer d'illusions trop flatteusesni d'un espoir prématuré; mais en voyant l'action de Dieu si évidente dans les événements religieux et politiques qui remuent la Grande-Bretagne, je ne puis me défendre de saluer l'approche d'un beau jour, et les paroles de Bossuet me reviennent à la mémoire : « Une nation si savante ne demeurera pas dans cet établissement; le respect qu'elle conserve pour les Pères, et ses curieuses et continuelles recherches sur l'antiquité, la ramèneront à la doctrine des premiers siècles. Je ne puis croire qu'elle persiste dans la haine qu'elle a conçue contre la chaire de saint Pierre d'où elle a reçu le christianisme. Les temps de vengeances et d'illusions passeront, et Dieu écoutera les gémissements de ses saints! » EDOUARD DE BAZELAIRE. MÉMOIRES DE M. L'ABBÉ LIAUTARD, Fondateur du Collège Stanislas; Ou Fragments inédits politiques et religieux traitant de l'Autel et du Trône, du Clergé, de son Influence sur l'esprit public, de l'Instruction publique en France dans ses révolutions et, en particulier, de l'Université; recueillis et mis en ordre par M. l'abbé DENYS, chanoine-honoraire de Montpellier, élève et ancien vicaire de M. l'abbé Liautard; précédés d'un Essai biographique sur l'Auteur '. Un homme de bien, un prêtre ami et | fragments politiques et religieux que confident de deux rois, a laissé des A Paris, chez Leautey, éditeur, rue Saint-Guillaume, 21. 2 vol. in-8°; prix: 15 fr.. M. l'abbé Denys a mis en ordre et publiés sous le nom de leur auteur, M. l'abbé Liautard, fondateur du collége Stanis las, mort curé de Fontainebleau. Cerà la mémoire d'une femme vertueuse. nom seul est déjà un excellent passeport pour les Mémoires. Quand on les aura lus, on trouvera qu'ils sont dignes en tout de la renommée de cet homme célèbre. On y remarquera des paroles prophétiques sur certains événements; ⚫ et sur quelques hommes d'état, des jugements que la révolution de 1830 a pleinement confirmés. Ces Mémoires sont précédés d'un Essai biographique dont l'étendue occupe les quatre cinquièmes du premier volume. C'est en méditant sur la pierre qui couvre la dépouille mortelle de M. Liautard, en voyant l'isolement de son tombeau, que M. l'abbé Denys s'est indigné et qu'il a pris la résolution de protester, par la publication de son Essai, contre ce triste et trop ordinaire effet de l'indifférence ou de l'ingratitude des hommes. On peut considérer cet écrit comme une notice introductive des Mémoires; car il donne le désir de les lire et prévient en outre de graves méprises sur le caractère et les intentions de leur auteur. L'Essai nous montre M. Liautard toujours animé du désir de faire le bien, sans jamais se laisser abattre par les difficultés que le temps, les hommes et les choses ne cessaient de lui opposer. C'est à sa persévérance, à son indomptable volonté que nous devons la fondation d'un grand collége, de plusieurs maisons d'éducation en Amérique, d'un certain nombre de séminaires en France. C'est à cette même force de caractère que nous devons aussi la création d'un ministère des affaires ecclésiastiques, le rétablissement de plusieurs diocèses et beaucoup d'autres choses éminemment utiles, dont, malgré les démolitions de 1830, l'Église de France se ressent en core. L'Essai nous entretient aussi de la lutte que M. Liautard soutint contre l'Université de Napoléon et contre Napoléon lui-même; des mesures de haute politique qu'il fit adopter en faveur du retour de Louis XVIII lors de la seconde Restauration; et enfin des conseils que son royalisme éclairé lui fit donner aux derniers jours du règne de Charles X; mais il était trop tard: on ne les suivit qu'à demi, et bientôt après les événements en firent comprendre toute la portée. Le biographe commence par faire justice d'une erreur assez généralement répandue au sujet de la naissance de son ancien maître. Il nous apprend que cet homme de bien était fils de Claude Liautard, riche bourgeois de Paris, et de Rosalie de la Raimine, femme d'un | Il lui fallait un espace plus étendu ; et très-haut mérite. Devenue veuve et malade, elle se vit forcée de confier son jeune fils à une dame de la cour, amie intime de la maréchale de Tallard. Cette dame se chargea de la première éducation du jeune Liautard, le garda auprès d'elle au sein même de la cour de Versailles, où bientôt il devint l'enfant gâté des princes et des princesses de la famille royale. C'est là, sans doute, ajoute M. l'abbé Denys, ce qui fut la source du mystère ⚫ dont plus tard on s'est plu à envelop« per son berceau. Mais pour admettre, « contre la foi des actes de l'état civil, ‹ que le sang royal coulait dans ses « veines, il faudrait autre chose qu'un • simple bruit public. >> Nous rapporterons ces paroles parce qu'elles dissipent des doutes injurieux M. l'abbé Denys ne se circonscrit pas dans le cercle ordinaire des biographes. c'est ce qu'il a très-bien compris en prenant le champ nécessaire tant au sujet en lui-même qu'aux complications politiques qui ne pouvaient en être détachées. Les lecteurs, amis de la critique sévère, trouveront peut-être cet écrit un peu long, voire même un peu trop élogieux; et toutefois il est probable que le plaisir qu'ils auront à le lire leur ôtera le courage de s'en plaindre. D'ailleurs il y aurait de l'injustice à ne pas tenir compte de la reconnaissance, de la vénération dont le cœur de M. l'abbé Denys est si vivement pénétré pour l'homme célèbre qui l'appelait son fils choisi. L'Essai, du reste, nous a páru dicté d'un bout à l'autre par le sentiment religieux dont les écrits d'un vrai catho |