Qu'engendra de ses flancs la superstition; J'apprends de mon maître Épicure, Ce feu vivifiant des corps organisés N'est point de nature immortelle. Il naît avec le corps, s'accroît dans les enfans, Il s'égare, il s'éclipse, il baisse avec les ans. Je souffre en ma douleur profonde, Ainsi pour terminer mes peines, Comme ces malheureux au fond de leurs cachots, Las d'un destin cruel et trompant leurs bourreaux, D'un noble effort brisent leurs chaînes: Sans m'embarasser des moyens, Je romps les funestes liens Tu vois dans ce cruel tableau De mon trépas la juste cause; Au moins ne pense pas du néant du caveau VII. (99) CROYEZ que si j'étais Voltaire, Je verrais voltiger la fortune légère, Et m'en moquerais aujourd'hui. 2 Et ces détails de petitesse Dont il faut s'occuper dans le sein des grandeurs. Je méprise la vaine gloire, Quoique poëte et souverain. Quand du ciseau fatal retranchant mon destin, De vivre après ma mort au temple de Mémoire? Le doux plaisir et la mollesse, Ont toujours fui des grands la pompe et les travaux. N'a jamais causé mes ennuis; Soit qu'elle me flatte ou m'outrage, Je dormirai toutes les nuits En lui refusant mon hommage. Dont Dont Platon nous marque la loi. ÉNERGIE. I. (101) CAMILLE. ROME, l'unique objet de mon ressentiment! Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre, ΙΙ. (103) CLEOPATRE, RÈGNE : de crime en crime enfin te voilà roi. |