Oeuvres complètes de Jean Racine, Volume 1

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Raymond et Ménard, 1811

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Fréquemment cités

Page 204 - S'il me perd, je prétends qu'il me retrouve en toi. Si d'un heureux hymen la mémoire t'est chère , Montre au fils à quel point tu chérissois le père".
Page 382 - Seigneur, j'ai tout prévu pour une mort si juste; Le poison est tout prêt. La fameuse Locuste A redoublé pour moi ses soins officieux : Elle a fait expirer un esclave à mes yeux: Et le fer est moins prompt pour trancher une vie, Que le nouveau poison que sa main me confie.
Page 404 - Tais-toi, perfide, Et n'impute qu'à toi ton lâche parricide. Va faire chez tes Grecs admirer ta fureur : Va, je la désavoue, et tu me fais horreur. Barbare, qu'as-tu fait? Avec quelle furie As-tu tranché le cours d'une si belle vie?
Page 230 - Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance ! Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir...
Page 385 - Pour toute ambition , pour vertu singulière , II excelle à conduire un char dans la carrière , A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains...
Page 340 - ... approuver, Je m'excite contre elle, et tâche à la braver : Mais, je t'expose ici mon âme toute nue, Sitôt que mon malheur me ramène à sa vue, Soit que je n'ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j'ai lu si longtemps mon devoir, Soit qu'à tant de bienfaits ma mémoire fidèle Lui soumette en secret tout ce que je tiens d'elle ; Mais enfin mes efforts ne me servent de rien : Mon génie étonné tremble devant le sien.
Page 421 - De quel front oserais-je me montrer, pour ainsi dire, aux yeux de ces grands hommes de l'antiquité que j'ai choisis pour modèles? Car, pour me servir de la pensée d'un ancien, voilà les véritables spectateurs que nous devons nous proposer-, et nous devons sans cesse nous demander : « Que diraient Homère et Virgile, s'ils lisaient ces vers? que dirait Sophocle...
Page 196 - Avec lui dans la tombe elle s'est enfermée. Mais il me reste un fils... Vous saurez quelque jour, Madame, pour un fils jusqu'où va notre amour; Mais vous ne saurez pas, du moins je le souhaite, En quel trouble mortel son intérêt nous jette , Lorsque, de tant de biens qui pouvaient nous flatter, C'est le seul qui nous reste, et qu'on veut nous l'ôter.
Page 379 - C'est à vous à choisir, vous êtes encor maître. Vertueux jusqu'ici, vous pouvez toujours l'être: Le chemin est tracé, rien ne vous retient plus ; Vous n'avez qu'à marcher de vertus en vertus. Mais si de vos flatteurs vous suivez la maxime, II vous faudra, Seigneur, courir de crime en crime, Soutenir vos rigueurs par d'autres cruautés, Et laver dans le sang vos bras ensanglantés.
Page 301 - L'INTIMÉ, d'un ton pesant. Puis donc qu'on nous permet de prendre Haleine, et que l'on nous défend de nous étendre, Je vais, sans rien omettre et sans prévariquer, Compendieusement énoncer, expliquer, Exposer à vos yeux l'idée universelle De ma cause, et des faits renfermés en icelle.

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