sali et confuse, sed opportet scire determinatè er distinctè. ARISTOT. Eth. 6. Paris, Charles Pougens, quai Voltaire, n.° 10; an XII1804, in-8. C'est un tableau analytique des divers systêmes et théories successivement adoptés par les philosophes tant anciens que modernes, sur la manière et les moyens d'instruire les hommes. Pour faire apprécier avec justesse l'état actuel des méthodes, l'auteur reprend l'histoire du raisonnement depuis l'origine de la philosophie jusqu'à nos jours; il suit la chronologie des erreurs et des découvertes de l'esprit humain ; et, comme on ne peut juger que par comparaison, M. Raymond a heureusement rapproché la didactique des modernes de celle des anciens. Le style répond à la subtilité, à la profondeur et à la gravité du sujet. J. L. G. ÉCONOMIE POLITIQUE. ESSAI Sur la Longévité, et QUESTIONS proposées sur ce sujet intéressant;par le chev. JOHN SAINCLAIR Baronnet, membre du parlement de la GrandeBretagne; suivi de sa lettre à LOUIS BALLOIS, sur l'Agriculture, les Finances, la Statistique et la Longévité, et d'un Tableau sur ce qu'on peut appeler les Sources du revenu public. A Paris, chez Henrichs, libraire, rue de la Loi, n.o 1231; an x-1802, in-8. Prix, 1 fr. 25 cent., et 1 fr. 50 cent. franc de port. Les pays les plus remarquables pour la longévité, sont les pays montagneux. Nous lisons Tome V. S dans Pallas, que les habitans des districts hérissés de montagnes, de certains cantons de Sibérie, atteignent à une longue vieillesse ; qu'il est fort commun d'y trouver des gens de 100 à 110 ans, et qu'il y a vu lui-même un soldat de 120 ans. Buffon, dans une liste qu'il a donnée de tous les pays de l'Europe remarquables pour la longévité, met en tête les montagnes de l'Ecosse, En effet, il n'y a peut-être point de contrée où, en proportion de ses habitans, on trouve plus qu'en Ecosse, des octogénaires des nonagénaires et des centenaires. L'auteur invite ceux qui aiment à vivre longuement, à suivre certaines règles qu'il établit dans l'ordre suivant: 10. La nourriture; 2.° l'habillement; 3.o la demeure ; 4.° l'exercice ; 5.o les habitudes; 6.° la médecine; 7.° l'état de l'esprit. 1. La nourriture doit être saine et sans excès; 2. il faut se vêtir chaudement, surtout dans l'âge avancé, et pendant la saison rigoureuse; 3. être logé dans une maison bien aérée, et autant que possible, dans une température égale; 4. faire de l'exercice sans fatigue, et surtout des promenades agréables et à pied; 5.° parmi les habitudes salutaires, la propreté tient le premier rang; 6.° avoir rarement recours aux médecins, et jamais aux charlatans; 7.° enfin, rien n'est plus propre à prolonger les jours, qu'une égalité d'ame, un caractère gai, et du courage pour supporter les revers auxquels dans cette vie tout le monde, surtout à un âge avancé, est plus ou moins exposé. Fontenelle n'a dù en grande partie sa longue carrière, qu'à la douceur uniforme de son caractère, et à l'enjouement qui ne lui fit jamais envisager que le côté plaisant des choses. Il fut jeune jusqu'au dernier jour de sa vie. PHYSIQUE. RECHERCHES sur la formation et l'existence des Ruisseaux, Rivières et Torrens qui circulent sur le globe terrestre, avec des observations sur les principaux fleuves qui traversent la France, sur les causes des changemens qu'ils éprouvent dans leur cours, le moyen de les contenir dans leur lit, d'en tirer avantage pour la navigation; examen critique de plusieurs ouvrages qui ont traité de ces objets, et vœu sur les travaux hydrauliques qui ont été proposés ou mis en usage par le C. LE CREULX, inspecteur-général des Ponts et Chaussées. Un vol.in-4. de 450 pages, avec 8 planches explicatives. Prix, 12 fr. pour Paris; 15 fr. franc de port. A Paris, chez Bernard, libraire de l'Ecole Polithechnique et de celle des Ponts et Chaussées, quai des Augustins, n.o 31. HISTOIRE NATURELLE. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'HISTOIRE NATURELLE ; par A. M. CONSTANT DUMÉRIL, docteur en Médecine, professeur d' Anatomie et de Physiologie à l'Ecole spéciale de Médecine, etc. Ouvrage composé par ordre du Gouvernement, pour servir a l'enseignement dans les Lycées nationaux. A Paris, chez Déterville, libraire, rue du Battoir, n.o 16. An x-1804. In-8. de 394 pages. Depuis quelques années, les livres élémentaires qui ne sont pas les plus aisés à rédiger, se sont fastidieusement multipliés. Il seroit avantageux pour les lettres et les sciences que tous eussent l'ordre et la clarté de celui-ci. Les ouvrages si justement célèbres de MM. Fourcroy, Hauy, Cuvier, Brongniart, Geoffroy, Lacépède, etc. sont les sources où a puisé l'auteur. D'ailleurs, le mérite personnel de M. Duméril, recommande particulièrement encore ce traité. Après avoir développé successivement le règne végétal et animal, il consacre son dernier chapitre à l'homme, dont il passe en revue les différentes races répandues sur toute la terre. Quant à la méthode des demandes et des réponses adoptées pour ces élémens, nous ne la croyons pas, avec Rousseau, la plus heureuse et la plus sûre; nécessairement elle rompt les idées, et distrait le jeune élève de l'objet dont on veut l'entretenir en supposant qu'on ne veuille pas employer la méthode purement descriptive, on devroit lui préférer celle du dialogue, qui nous paroît effectivement la plus facile, la plus naturelle, la plus attachante. Les anciens, en connoissant tout l'avantage, écrivirent dans cette forme les ouvrages les plus importans. MÉDECIN E. J. L. G. DISSERTATION SUR LA FIÈVRE PUERPÉRALE, présentée et soutenue à l'Ecole spéciale de Médecine de Paris; par J. F. D. LOBSTEIN, médecincorrespondant de la Société Médicale d'émulation, etc. (1). Tel est le titre de l'ouvrage dont la Société à chargé M. Nauche et moi de faire le rapport, (1) Cet article est le rapport de MM. Nauche et Fauché sur cette Dissertation. ouvrage qui a le double mérite d'offrir beaucoup de faits bien constatés, et d'écarter tout ce qui n'est point avéré par l'expérience et l'observation; et, sous ces rapports, on sent l'importance que peuvent avoir, pour les progrès des sciences médicales, de semblables écrits. Après avoir fait connoître l'opinion des médecins les plus recommandables qui ont écrit sur cette maladie, ainsi que leurs hypothèses, il part de leurs observations ainsi que de celles qu'il a pu recueillir pour arriver à la nature de cette maladie qui, au milieu de tous ses efforts et de ceux de ses contemporains, demeure encore, pour ainsi dire, ensevelie dans l'oubli. Passant ensuite aux considérations anatomiques et physiologiques sur les membranes séreuses, fondées sur les expériences de Walter, Bichat et autres médecins estimables, ne balance point à ranger cette maladie, à l'exemple du docteur Pinel, dans la classe des phlegmasies des membranes séreuses, et à reconnoître un rapport d'identité avec les péritonites en général; à part les causes qui les produisent, qui ici, comme il a soin de le remarquer judicieusement, sont relatives aux sujets qu'elles affectent, etc. Cette idée déja reproduite par d'autres médecins non moins observateurs dans quelques dissertations publiées avant celle-ci, ne peut nullement détruire l'avantage pour la science d'une concurrence aussi louable. C'est ainsi qu'en réunissant une somme de faits et en partant d'eux pour établir ces conséquences, on est presque toujours sûr d'arriver à la vérité, dont la plupart des médecins des siécles précédens, se sont très - souvent écartés |