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parere volui, sine auctoris nomine tum quidem. prodiit, quemadmodum et in editione altera Romæ anno 1638. Gorrarium tamen ejus auctorem certo tenemus. Scripsi Prognem Tragœdiam anno ætatis meæ decimo octavo ; -quam postquam edidi, nikil non speravit de me Victorinus (Feltrensis ejus præceptor): cadebant legenti ubertim lacrimæ. Ipsiusmet Corrarii verba hæc sunt in epistola ad Cæciliam Gonzagiam a Martene edita. (T. III. Collect. vet. Monum. p. 840). AEneæ Silvii Piccolominei, seu Pii Papæ H. Luculentum testimonium accedit in opusculo de liberorum educatione, (Oper. ejus p. 984, edit. Basil. 1551). Tragœdiæ quoque perutiles sunt; sed latinum hodie, præter Senecam, qui fuit magni Senecæ nepos, nullum habemus nisi Gregorium Corrario Venetum, qui Terei fabulam quæ apud Ov -dium habetur, in tragediam vertit. Bartholomæus quoque Fontius in Dictionario manuscripto, apud Mehusium in præfatione ad Ambrosii Camaldulensis epistolas (p. xxiij) versum e Gregorii Corrarii Progne sumptum affert, quem in hac ipsa tragœdia reperire est. At enim unum, quod præcipuum est, argumentum adjicere præstat, sumptum ex codice apud me asservato (nosti enim bibliothecam quoque meam domesticam codicibus manuscriptis, iisque selectis, instructam esse) in quo Corrarii opuscula autographa, et secundis ab eo curis expolita sunt. Primum in eolocum tragœdia obtinet,.

Tom. V.

G

et ipsa ab auctore, postquam in lucem primum dederat, recensita; atque adeo ab impresso textu, qui primam scriptionem refert, aliter sæpe habet: immo vero est versibus integris tribus deminuta; quorum ad locum in ora codicis scripsit Corrarius: Hinc postquam edidi, duos versus amovi certa ratione: rogo ut ex aliis exemplaribus amoveantur. Hinc postquam edidi versum amovi. Jam vero de auctore, juxta ac de editionesatis superque constat. Valeatitaque Heerkensius cum Vario suo, cæterum magna manet Corrario laus ex hac ipsa Tragœdia; major autem ex Satyris sex, latino carmine scriptis, nunquam vero editis, quas præ Tragedia se probasse, Bembus cardinalis, Angelo Gabrieli scribens, testatum reliquit. (Lett. vol. II, lib. 11, p. 29) hæc ad te, Villoisoni dulcissime, jucundos eos de litteris sermones, quos in bibliotheca Marciana quotidie conferre consueramus, in memoriam quodammodo revocans, post diuturnum silentium revocabam. Venitiis, X. Cal. Octob. MDCCLXXXXII. Raptim.

Je crois à présent le procès jugé; je clos donc ici la procédure.

Troyes, 11 nivose, an XII.

ET

CORRESPONDANCE LITTÉRAIRES.

ASTROΝΟΜΙΕ.

LETTRE de M. JEROME DE LALANDE sur son nouveau Thermomètre.

Depuis 54 ans je fais des observations du thermomètre, je me suis plaint souvent de ne point trouver dans les divisions les caractères naturels et essentiels qu'elles doivent avoir. Depuis Drebbel, hollandois, qui fit un thermomètre vers 1630, on en a fait de vingt espèces, j'ai cru qu'il me seroit permis d'en ajouter encore

une.

Il y en a où les degrés n'expriment rien qui soit dans la nature: le point de départ à l'eau bouillante, est un point que nous n'observons jamais. Fahrenheit s'est servi d'un degré de froid tout-à-fait arbitraire. Réaumur a divisé l'intervalle de la glace à l'eau bouillante, en 80 parties; Capi, guidé par le raz de Lantenay, en 85; Celsius, en 100; mais on ne sait plus aujourd'hui ce que c'est que le thermomètre de Réaumur. Tous ces nombres sont également insignifians et destitués de fondement. Le thermomètre ordinaire nous donne des degrés de chaud, lorsque nous avons très-froid: dans le temps ou Horace dit: matutina parum cautos jam frigora mordent; il nous donne des degrés de froid trèspetits, lorsque nous les trouvons très-aigus.

Le moment où les physiciens ne peuvent convenir de rien sur l'échelle de leur thermomètre, m'a paru favorable pour en proposer un nouveau, et il me semble qu'on remédie aux inconvéniens par les deux données du nouveau thermomètre que je propose.

Je commence ma division comme Micheli, à la température qui tient le milieu entre tous les degrés observés pendant plusieurs années dont on a calculé les nombres; c'est 9° du thermomètre ordinaire (Journ.de Phys. 1792, Déc. p. 433), et c'est aussi celle des caves de l'Observatoire; c'est l'état naturel du globe. Je prends pour degrés les dix millièmes du volume du mercure, à l'exemple de mon ancien et respectable maître Joseph De l'Isle. On a reconnu le mercure comme étant la substance la plus propre à mesurer la dilatation par une marche uniforme; il avoit trouvé, dès 1738, la mesure de cette dilatation (Mém. pour servir à l'Hist. et aux progrès de l'Astronomie, St.-Pétersbourg 1738). Je fis avec lui beaucoup de thermomètres en 1750: nous remplissions un tube mis dans la glace; nous pesions exactement ce qui en sortoit dans l'eau bouillante, et c'étoit toujours une once sur 66 et, ce qui donne 150, en supposant dix mille pour le total du mereure

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(Mém, de l'Acad. 1749, Phil. trans. 1776, p. 577). Ces 150 font les degrés de mon thermomètre; par-là, ces degrés sont tirés de la physique, c'est-à-dire de la nature, et rentreront dans le système décimal, le plus simple de tous. J'y trouve encore une simplification remarquable, qui donnera la facilité de comprendre ce qui ne signifioit rien pour le public. Par exemple, le degré de chaleur dans nos étés ordinaires, et le degré de froid dans nos hivers moyens (Mém. 1765), seront également 30; le nombre 40 indique un été chaud et un hiver rude; 50 répond également à la grande chaleur du Sénégal et au grand froid de 1709, 1776 et 1788. Cela est aisé à retenir, et donne une notion distincte du froid et du chaud d'une saison, ou d'une année extraordinaire; 26 exprime le plus grand froid et le plus grand chaud en 1737, année la moins inégale, et où le thermomètre changea le moins de l'hiver à l'été. Enfin, 30 et 40 sont des nombres dont on ne parle que trop dans la société, et ils y seront annoblis en servant à une notion de physique à laquelle chacun prend plus ou moins d'intérêt.

Ma division a encore l'avantage de donner des degrés moitié plus petits, ce qui dispensera de recourir aux fractions dans la plupart des ob servations.

Je crois donc avoir atteint une méthode qui réunit tous les avantages, et qui remédie à tous les inconvéniens.

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