Oeuvres complètes, Volume 11Armand-Aubrée, 1832 |
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Page 27
... m'avoit laissé plus de desir que de crainte de l'éprou ver derechef par la même main . Il est vrai que , comme il se mêloit sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe , le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout ...
... m'avoit laissé plus de desir que de crainte de l'éprou ver derechef par la même main . Il est vrai que , comme il se mêloit sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe , le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout ...
Page 29
... m'avoit rendue haïssable , et qui tenoit de si près à l'autre sans que j'en eusse le moindre soupçon . Dans mes sottes fantaisies , dans mes érotiques fureurs , dans les actes extravagants auxquels elles me portoient quelquefois , j ...
... m'avoit rendue haïssable , et qui tenoit de si près à l'autre sans que j'en eusse le moindre soupçon . Dans mes sottes fantaisies , dans mes érotiques fureurs , dans les actes extravagants auxquels elles me portoient quelquefois , j ...
Page 55
... m'avoit donnés mon état ; dé- goûté de tout ce qui étoit à ma portée , et sentant trop loin de moi tout ce qui m'auroit tenté , je ne voyois rien de possible qui pût flatter mon cœur . Mes sens émus depuis longtemps me de- mandoient une ...
... m'avoit donnés mon état ; dé- goûté de tout ce qui étoit à ma portée , et sentant trop loin de moi tout ce qui m'auroit tenté , je ne voyois rien de possible qui pût flatter mon cœur . Mes sens émus depuis longtemps me de- mandoient une ...
Page 60
... m'avoit paru triste , autant celui où je l'exécutai me parut char- mant . Encore enfant , quitter mon pays , mes parents , mes ap- puis , mes ressources ; laisser un apprentissage à moitié fait sans savoir mon métier assez pour en vivre ...
... m'avoit paru triste , autant celui où je l'exécutai me parut char- mant . Encore enfant , quitter mon pays , mes parents , mes ap- puis , mes ressources ; laisser un apprentissage à moitié fait sans savoir mon métier assez pour en vivre ...
Page 74
... m'avoit dites , les petites caressés qu'elle m'avoit faites , l'intérêt si tendre qu'elle avoit paru prendre à moi , ses regards charmants , qui me sembloient pleins d'amour parce- qu'ils m'en inspiroient : tout cela nourrissoit mes ...
... m'avoit dites , les petites caressés qu'elle m'avoit faites , l'intérêt si tendre qu'elle avoit paru prendre à moi , ses regards charmants , qui me sembloient pleins d'amour parce- qu'ils m'en inspiroient : tout cela nourrissoit mes ...
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Expressions et termes fréquents
à-peu-près agréable aimable aimoit Annecy assez auroit avoient avois avoit beau besoin bientôt Bossey c'étoit Chambéry chambre charme chose Claude Anet cœur comte CONFESSIONS connoissance connoître croyois d'elle déja desirs devoit dîner dire disoit donnoit enfin état étoient étois étoit eût faisoit falloit Favria femme fille Francueil fût Gaime Genève gens goût grace heureux homme idée j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jeune jour l'abbé l'autre l'esprit laisser laissoit Lambercier livres m'avoit m'en m'eût Mably madame d'Épinay madame de Larnage madame de Warens madame Dupin mademoiselle maison maître maman ment mieux moi-même monde monsieur Montaigu musique n'en n'y avoit parceque parler parloit paroissoit passer passion peine penser petite plaisir pouvoit première prenois presque prit qu'un quelquefois rendoit reste rien Rousseau Saint-Andiol sais sembloit sentiment sentois serois seul sorte souvent talents tête tout-à-fait trouvai trouvois Venise venoit voilà vois vouloit voulut voyage voyois yeux
Fréquemment cités
Page 15 - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Page 180 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 15 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : « Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise.
Page 192 - Après plusieurs heures de course inutile, las et. mourant de soif et de faim, j'entrai chez un paysan dont la maison n'avait pas belle apparence, mais c'était la seule que je visse aux environs.
Page 138 - Ce qu'il ya de plus fatal est qu'au lieu de savoir me taire quand je n'ai rien à dire , c'est alors que , pour payer plus tôt ma dette , j'ai la fureur de vouloir parler.
Page 19 - Je l'éprouvai plus qu'un autre. J'ignore ce que je fis jusqu'à cinq ou six ans. Je ne sais comment j'appris à lire; je ne me souviens que de mes premières lectures et de leur effet sur moi : c'est le temps d'où je date sans interruption la conscience de moi-même.
Page 126 - Je connais un autre sentiment, moins impétueux peut-être, mais plus délicieux mille fois, qui quelquefois est joint à l'amour, et qui souvent en est séparé. Ce sentiment n'est pas non plus l'amitié seule; il est plus voluptueux, plus tendre : je n'imagine pas qu'il puisse agir pour quelqu'un du même sexe ; du moins je fus ami si jamais homme le fut, et je ne l'éprouvai jamais près d'aucun de mes amis. Ceci n'est pas clair, mais il le deviendra dans la suite; les sentiments ne se décrivent...
Page 20 - De ces intéressantes lectures, des entretiens qu'elles occasionoient entre mon père et moi , se forma cet esprit libre et républicain , ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude, qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner l'essor.
Page 22 - ... j'étais toujours avec ma tante, à la voir broder, à l'entendre chanter, assis ou debout à côté d'elle; et j'étais content. Son enjouement, sa douceur, sa figure agréable, m'ont laissé de si fortes impressions, que je vois encore son air, son regard, son attitude...
Page 34 - Je sais bien que le lecteur n'a pas grand besoin de savoir tout cela, mais j'ai besoin, moi, de le lui dire. Que n'osé-je lui raconter de même toutes les petites anecdotes de cet heureux âge, qui me font encore tressaillir d'aise quand je me les rappelle!