Les confessions: suivies de Rêveries du promeneur solitaire, Volume 1 |
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Page 298
... pain d'orge , en me disant que c'étoit tout ce qu'il avoit . Je buvois ce lait avec délices & je mangeois ce pain ... après avoir dit qu'il voyoit bien * ) que j'étois un bon jeune hon- nète homme qui n'étois pas là pour le vendre , il ouvrit ...
... pain d'orge , en me disant que c'étoit tout ce qu'il avoit . Je buvois ce lait avec délices & je mangeois ce pain ... après avoir dit qu'il voyoit bien * ) que j'étois un bon jeune hon- nète homme qui n'étois pas là pour le vendre , il ouvrit ...
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Les confessions: suivies des reveries du promeneur solitaire ..., Volume 1 Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
Expressions et termes fréquents
affez aife aimoit ainſi dire Annecy auffi auſſi avoient avois avoit beſoin bourſe c'eſt c'étoit cauſe charme chofes choſe cœur connoiffance d'eſprit defirs devoit diſoit enfans enſemble eſpece eſprit eſt étoient étois étoit eût faifoit falloit fans Favria femme fentir feroit fervir feule foit fonger fuis fuite fur moi fur-tout fût Gaime Geneve goût grace hiſtoire homme j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jamais jeune jours juſqu'à juſte l'inſtant laiffé Lambercier long-tems m'avoit m'en m'eſt Madame de Warens Mademoiselle maiſon maître Maman maniere mème ment Merceret Mlle muſique n'ai n'eſt paffé paffion parler pere perſonne plaifir plaiſir pluſieurs pouvoit premiere préſent preſque priſe quelquefois refte reſte rien ſans ſavoir ſembloit ſens ſentimens ſentir ſervice ſes ſeul ſeule ſeulement ſoin ſoit ſon ſont ſous ſouvenir ſouvent ſuis ſujet ſur talens tems tois trouve trouvois Venture vois vouloit voyois
Fréquemment cités
Page 277 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 154 - J'aurois voulu m'enfoncer, m'étouffer dans le centre de la terre; l'invincible honte l'emporta sur tout, la honte seule fit mon impudence; et plus je devenois criminel, plus l'effroi d'en convenir me rendoit intrépide.
Page 303 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 205 - De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté , comme les lettres , genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice. Je n'écris point de lettres sur les moindres sujets qui ne me coûtent des heures de fatigue , ou , si je veux écrire de suite ce qui me vient , je ne sais ni commencer ni finir ; ma lettre est un long et confus verbiage; à peine m'entend-on quand...
Page 204 - Je n'ai jamais pu rien faire la plume à la main vis-à-vis d'une table et de mon papier; c'est à la promenade, au milieu des rochers et des bois; c'est la nuit dans mon lit et durant mes insomnies, que j'écris dans mon cerveau...
Page 24 - Qui croirait que ce châtiment d'enfant, reçu à huit ans par la main d'une fille de trente, a décidé de mes goûts, -de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie, et cela précisément dans le sens contraire à ce qui devait s'ensuivre naturellement?
Page 203 - Mes idées s'arrangent dans ma tête avec la plus incroyable difficulté : elles y circulent sourdement, elles y fermentent jusqu'à m'émouvoir, m'échauffer, me donner des palpitations ; et, au milieu de toute cette émotion, je ne vois rien nettement, je ne saurais écrire un seul mot ; il faut que j'attende.
Page 310 - Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.
Page 202 - On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu. Le sentiment, plus prompt que l'éclair, vient remplir mon âme; mais au lieu de m'éclairer, il me brûle et m'éblouit. Je sens tout et je ne vois rien. Je suis emporté, mais stupide; il faut que je sois de sang-froid pour penser. Ce...
Page 78 - J'aurais passé dans le sein de ma religion, de ma patrie, de ma famille et de mes amis, une vie paisible et douce, telle qu'il la fallait à mon caractère, dans l'uniformité d'un travail de mon goût et d'une société selon mon cœur.