Erdkunde der Schweizerischen Eidsgenossenschaft: ein Handbuch für Einheimische und Fremde, Volume 1Orell, Füssli und Compagnie, 1838 - 576 pages |
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Erdkunde der schweizerischen Eidsgenossenschaft: ein Handbuch für ... Gerold Ludwig Meyer von Knonau Affichage du livre entier - 1838 |
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 199 - ... je me laissais aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de la vie.
Page 198 - J'entrepris de faire la Flora petrinsularis, et de décrire toutes les plantes de l'Ile, sans en omettre une seule, avec un détail suffisant pour m'occuper le reste de mes jours.
Page 197 - De toutes les habitations où j'ai demeuré (et j'en ai eu de charmantes), aucune ne m'a rendu si véritablement heureux et ne m'a laissé de si tendres regrets que l'île de Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne, Cette petite île, qu'on appelle à Neufchâtel l'île de La Motte, est bien peu connue, même en Suisse.
Page 198 - ... j'allais me jeter seul dans un bateau que je conduisais au milieu du lac quand l'eau était calme; et là, m'étendant tout de mon long dans le bateau, les yeux tournés vers le Ciel, je me laissais aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses, mais délicieuses...
Page 199 - Quand le soir approchait, je descendais des cimes de l'île, et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché ; là, le bruit des vagues et l'agitation de l'eau, fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation, la plongeaient dans une rêverie délicieuse, où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu.
Page 199 - Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous ensemble faire quelque tour de promenade sur la terrasse, pour y respirer l'air du lac et la fraîcheur. On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait, on chantait quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne, et enfin l'on s'allait coucher content de sa journée, et n'en désirant qu'une semblable pour le lendemain.
Page 199 - Le flux et le reflux de cette eau, son bruit continu, mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser.
Page 198 - L'exercice que j'avais fait dans la matinée et la bonne humeur qui en est inséparable me rendaient le repos du dîner très agréable; mais, quand il se prolongeait trop, et que le beau temps m'invitait, je ne pouvais si longtemps attendre, et, pendant qu'on était encore à table, je m'esquivais et j'allais me jeter seul dans un bateau que je conduisais au milieu du lac quand l'eau était calme; et là, m'étendant...
Page 198 - ... des bois, sur chaque lichen qui tapisse les rochers ; enfin je ne voulais pas laisser un poil d'herbe, pas un atome végétal qui ne fût amplement décrit. En conséquence de ce beau projet, tous les matins après le déjeuner, j'allais une loupe à la main et mon Systema naturae sous le bras visiter un canton de l'île, que j'avais pour cet effet divisée en petits 200 carrés dans l'intention de les parcourir l'un après l'autre en chaque saison.
Page 199 - Quand le soir ap-pro-chait je des-cen-dais des cimes de l'île et j'al-lais vo-lon-tiers m'as-seoir au bord du lac sur la grève dans quelque asile ca-ché ; là le bruit des vagues et l'agi-ta-tion de l'eau fixant mes sens et chas-sant de mon âme toute autre agi-tation la plon-geaient dans une rê-ve-rie dé-li-cieuse où la nuit me sur-pre-nait sou-vent sans queje m'en fusse aper-çu.