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vage et leur ordonna de faire feu de leurs armes tous à la fois. A peine leur décharge fut faite que nous aperçumes sur la mer une lueur suivie presque aussitôt d'un coup de canon. Nous jugeâmes que le vaisseau était à peu de distance de nous, et nous courûmes tous du côté où nous avions vu son signal. Nous aperçumes alors, à travers le brouillard, le corps et les vergues d'un grand vaisseau. Nous en étions si près que, malgré le bruit des flots, nous entendîmes le sifflet du maître qui commandait la manœuvre et les cris des matelots qui crièrent trois fois Vive le roi! car c'est le cri des Français dans les dangers extrêmes ainsi que dans les grandes joies, comme si dans les dangers ils appelaient leur prince à leur secours, ou comme s'ils voulaient témoigner alors qu'ils sont prêts à mourir pour lui.

Depuis le moment où le Saint-Géran aperçut que nous étions à portée de le secourir, il ne cessa de tirer du canon de trois minutes en trois minutes.

Un des plus anciens habitans s'approcha du gouverneur et lui dit que tout présageait l'arrivée prochaine d'un ouragan. En effet, dès les neuf heures du matin, on entendit du côté de la mer des bruits épouvantables, comme si des torrens d'eau mêlés à des tonnerres eussent roulé du haut des montagnes.

Un tourbillon affreux de vent enleva la brume qui couvrait le rivage, et le Saint-Geran parut alors à découvert avec son pont chargé de monde, ses vergues et ses mâts de hune amenés sur le tillac, son pavillon en berne, quatre câbles sur son avant et un de retenue sur son arrière. Dans les balancemens du vaisseau, ce qu'on craignait arriva; les câbles de son avant rompirent et il fut jeté sur les rochers à une demi-encâblure du rivage. Ce ne fut qu'un cri de douleur parmi nous. Paul allait s'élancer à la mer lorsque je le saisis par le bras : - Mon fils, lui dis-je,

voulez-vous périr? - Que j'aille à son se cours, s'écriait-il, ou que je meure! Comme le désespoir lui ôtait la raison, pour prévenir sa perte, Domingue et moi nous lui attachâmes à la ceinture une longue corde dont nous saisîmes l'une des extrémités. Paul alors s'avança vers le Saint-Géran, tantôt nageant, tantôt marchant sur les rescifs : quelquefois il avait l'air de l'aborder; car la mer, dans ses mouvemens irréguliers, laissait le vaisseau presque à sec, de manière qu'on en eût pu faire le tour à pied, Mais bientôt après, revenant avec une nouvelle furie, elle le couvrait d'énormes voûtes d'eau qui soulevaient tout l'avant de sa carène et rejetaient bien loin, sur le rivage, le malheureux Paul, les jambes en sang, la poitrine meurtrie et à demi noyé. A peine le jeune homme avait-il repris l'usage de ses sens, qu'il se relevait et retournait avec une nouvelle ardeur vers le vaisseau que la mer cependant entr'ouvrait par d'hor

ribles secousses.

On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié : une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-ran, tendant les bras vers celui qui faisait tant d'effort pour la joindre : c'était Virginie. Elle avait reconnu Paul à son intrépidité. La vue de cette aimable personne exposée ainsi à desi terribles dangers nous remplit de douleur et de désespoir. Pour Virginie, d'un port noble et assuré, elle nous faisait signe de la main, comme nous disant un éternel adieu. Tous les matelots s'étaient jetés à la mer. Il n'en restait plus qu'un sur le pont. II s'approcha de Virginie avec respect; nous le vîmes se jeter à ses genoux et s'efforcer même de lui ôter ses habits; mais elle, le repqussant avec dignité, détourna de lui sa vue. On entendit aussitôt ces cris redoublés des spectateurs : « Sauvez-la, sauvez-la; ne la quittez-pas. » Mais dans ce moment une montagne d'eau, d'une

effroyable grandeur, s'engouffra entre l'ile d'Ambre et la côte, et s'avança en rugissant vers le vaisseau qu'elle menaçait de ses flancs noirs et de ses sommets écumans. A cette terrible vue, le matelot s'élança seul à la mer; et Virginie, voyant la mort inévitable, posa une main sur ses habits, l'autre sur son cœur, et, levant en haut des yeux sereins, parut un ange qui prend son vol vers les cieux.

maison voisine, jusqu'à ce qu'il fût en état d'être transporté à son habitation, pour moi, je m'en revins avec Domingue pour préparer la mère de Virginie et son amie à cet affreux événement. Quand nous fûmes à l'entrée du vallon de la rivière des Lataniers, des noirs nous dirent que la mer jetait beaucoup de débris du vaisseau dans la baie vis-à-vis. Nous y descendîmes, et un des premiers objets que j'aperçus fut le corps de Virginie. Elle était à moitié couverte de sable, dans l'attitude où nous l'avions vu périr. Ses traits n'étaient pas sensiblement altérés. Ses yeux étaient fermés, mais la sérénité était encore sur son front: une de ses mains était sur ses habits, et l'autre, qu'elle appuyait sur son cœur, était fortement

O jour affreux! hélas! tout fut englouti. La lame jeta bien avant dans les terres une partie des spectateurs qu'un mouvement d'humanité avait portés à s'avancer vers Virginie, ainsi que le matelot qui l'avait voulu sauver à la nage. Cet homine, échappé à une mort presque certaine, s'agenouilla sur le sable en disant : « O mon Dieu! vous m'avez sauvé la vie, mais je ❘ fermée et raidie. J'en dégageai avec peine

une petite boîte : mais quelle fut ma surprise lorsque je vis que c'était le portrait de Paul, qu'elle lui avait promis de ne jamais abandonner tant qu'elle vivrait! à cette dernière marque de la constance et de l'amour de cette fille infortunée, je pleurai amèrement. Pour Domingue, il se frappait la poitrine, et perçait l'air de ses cris douloureux. Nous portâmes le corps de Virginie dans une cabane de

l'aurais donnée de bon cœur pour cette digne demoiselle, qui n'a jamais voulu se déshabiller comme moi. » Domingue et moi nous retirâmes des flots le malheureux Paul sans connaissance, rendant le sang par la bouche et par les oreilles, le gouverneur le fit mettre entre les mains des chirurgiens; et nous cherchâmes, de notre côté, le long du rivage, si la mer n'y apporterait point le corps de Virginie; mais le vent ayant tourné subitement, ❘ pêcheurs, où nous le donnâmes à garder comme il arrive dans les ouragans, nous

eûmes le chagrin de penser que nous ne pourrions pas même rendre à cette fille infortunée les devoirs de la sépulture. Nous nous éloignâmes de ce lieu, accablés de consternation, tous l'esprit frappé d'une seule perte, dans un naufrage où un grand nombre de personnes avaient péri, la plupart doutant, par une fin aussi funeste d'une fille si vertueuse, qu'il existât une Providence; car il y a des maux si terribles et si peu mérités, que l'espérance même du sage en est ébranlée.

Cependant on avait mis Paul, qui commençait à reprendre ses sens, dans une

à de pauvres femmes malabares, qui prirent soin de le laver.

Pendant qu'elles s'occupaient de ce triste office, nous montâmes en tremblant à l'habitation. Nous y trouvâmes madame de la Tour et Marguerite en prières, en attendant des nouvelles du vaisseau. Dès que madame de la Tour m'aperçut, elle s'écria: - Où est ma fille, ma chère fille, mon enfant! Ne pouvant douter de son malheur à mon silence et à mes larmes, elle fut saisie tout à coup d'étouffemens et d'angoisses douloureuses, sa voix ne faisait plus entendre que des soupirs et des sanglots. Pour Marguerite, elle s'écria! Où est mọn fils? je ne vois point

mon fils! et elle s'évanouit. Nous courûmes à elle; et l'ayant fait revenir, je l'assurai que Paul était vivant, et que le gouverneur en faisait prendre soin. Elle ne reprit ses sens que pour s'occuper de son amie, qui tombait de temps en temps dans de longs évanouissemens. Madame de la Tour passa toute la nuit dans ces cruelles souffrances, et par leur longue période j'ai jugé qu'aucune douleur n'était égale à la douleur maternelle. Quand elle recouvrait la connaissance, elle tournait des regards fixes et mornes vers le ciel. En vain son amie et moi nous lui pressions les mains dans les nôtres; en vain nous l'appelions par les noms les plus tendres, elle paraissait insensible à ces témoignages de notre ancienne affection, et il ne sortait de sa poitrine oppressée que de sourds gémissemens.

Dès le matin, on apporta Paul couché dans un palanquin. Il avait repris l'usage de ses sens, mais il ne pouvait proférer une parole. Son entrevue avec sa mère et madame de la Tour, que j'avais d'abord redoutée, produisit un meilleur effet que tous les soins que j'avais pris jusqu'alors. Un rayon de consolation parut sur le visage de ces deux malheureuses mères. Elles se mirent l'une et l'autre auprès de lui, le saisirent dans leurs bras, le baisèrent, et leurs larmes, qui avaient été suspendues jusqu'alors par l'excès de leur chagrin, commencèrent à couler. Paul y mêla les siennes. La nature s'étant ainsi soulagée dans ces trois infortunés, un long assoupissement succéda à l'état convulsif de leur douleur, et leur procura un repos léthargique, semblable, à la vérité, à celui de la mort.

Le gouverneur m'envoya avertir secrètement que le corps de Virginie avait été apporté à la ville par son ordre, et que de là on allait le transférer à l'église des Pamplemousses. Je descendis aussitôt au Port-Louis, où je trouvai des habitans de

tous les quartiers rassemblés pour assister à ses funérailles, comme si l'île eût perdu en elle ce qu'elle avait de plus cher. Dans le port, les vaisseaux avaient leurs vergues croisées, leurs pavillons en berne, et tiraient du canon par longs intervalles. Des grenadiers ouvraient la marche du convoi. Ils portaient leurs fusils baissés. Leurs tambours, couverts de longs crêpes, ne faisaient entendre que des sons lugubres, et on voyait l'abattement peint dans les traits de ces guerriers qui avaient tant de fois affronté la mort dans les combats, sans changer de visage. Huit jeunes demoiselles, des plus considérables de l'île, vêtues de blanc, et tenant des palmes à la main, portaient le corps de leur vertueuse compagne, couvert de fleurs. Un chœur de petits enfans le suivait en chantant des hymnes: après eux venait tout ce que l'île avait de plus distingué dans ses habitans et dans son état-major, à la suite duquel marchait le gouverneur, suivi de la foule du peuple.

Voila ce que l'administration avait ordonné pour rendre quelques honneurs à la vertu de Virginie. Mais quand son corps fut arrivé au pied de cette montagne, à la vue de ces mêmes cabanes dont elle avait fait si long-temps le bonheur, et que sa mort remplissait maintenant de désespoir, toute la pompe funèbre fut dérangée; les hymnes et les chants cessèrent, on n'entendit plus dans la plaine que des soupirs et des sanglots. On vit accourir alors des troupes de jeunes filles des habitations voisines, pour faire toucher au cercueil de Virginie des mouchoirs, des chapelets et des couronnes de fleurs, en l'invoquant comme une sainte. Les mères demandaient à Dieu une fille comme elle; les pauvres, une amie aussi tendre; les esclaves, une maîtresse aussi bonne.

Lorsqu'elle fut arrivée au lieu de sa sépulture, des négresses de Madagascar et des Caffres de Mosambique déposèrent au

tour d'elle des paniers de fruits, et suspendirent des pièces d'étoffes aux arbres voisins, suivant l'usage de leur pays. Des Indiennes du Bengale et de la côte Malabare apportèrent des cages pleines d'oiseaux, auxquels elles donnèrent la liberté sur son corps! tant la perte d'un objet aimable intéresse toutes les nations, et tant est grand le pouvoir de la vertu malheureuse, puisqu'elle réunit toutes les religions autour de son tombeau.

Il fallut mettre des gardes auprès de sa fosse, et en écarter quelques filles de pauvres habitans qui voulaient s'y jeter à toute force, disant qu'elles n'avaient plus de consolation à espérer dans le monde, et qu'il ne leur restait qu'à mourir avec celle qui était leur unique bienfaitrice.

On l'enterra près de l'église des Pamplemousses, sur son côté occidental, au pied d'une touffe de bambous, où en venant à la messe avec sa mère et Marguerite elle aimait à se reposer, assise à côté de celui qu'elle appelait alors son frère.

ma en

Au retour de cette pompe funèbre, le gouverneur monta ici, suivi d'une partie de son nombreux cortége: il offrit à madame de La Tour et à son amie tous les secours qui dépendaient de lui. Il s'expripeu de mots, mais avec indignation contre sa tante dénaturée, et s'approchant de Paul, il lui dit tout ce qu'il crut propre à le consoler. Je désirais, lui dit-il, votre bonheur et celui de votre famille: Dieu m'en est témoin. Mon ami, il faut aller en France, je vous ferai avoir du service. Dans votre absence, j'aurai soin de votre mère comme de la mienne. Et en même temps, il lui présenta la main; mais Paul retira la sienne, et détourna la tête pour ne pas le voir.

Pour moi, je restai dans l'habitation de mes amies infortunées, pour leur donner, ainsi qu'à Paul, tous les secours dont j'étais capable. Au bout de trois semaines,

Paul fut en état de marcher; mais son chagrin paraissait augmenter à mesure que son corps reprenait ses forces. Il était insensible à tout, ses regards étaient éteints, et il ne répondait rien à toutes les questions qu'on pouvait lui faire. Madame de la Tour, qui était mourante, lui disait souvent : -Mon fils, tant que je vous verrai, je croirai voir ma chère Virginie. A ce nom de Virginie, il tressaillait et s'éloignait d'elle, malgré les invitations de sa mère qui le rappelait auprès de son amie. Il allait seul se retirer dans le jardin, et s'asseyait au pied du cocotier de Virginie, les yeux fixés sur la fontaine. Le chirurgien du gouverneur, qui avait pris le plus grand soin de lui et de ces dames, nous dit que, pour le tirer de sa noire mélancolie, il fallait lui laisser faire tout ce qui lui plairait, sans le contrarier en rien; qu'il n'y avait que ce seul moyen de vaincre le silence auquel il s'obstinait

Je résolus de suivre son conseil. Dès que Paul sentit ses forces un peu rétablies, le premier usage qu'il en fit fut de s'éloigner de l'habitation. Comme je ne le perdais pas de vue, je me mis en marche après lui, et je dis à Domingue de prendre des vivres et de nous accompagner. A mesure que le jeune homme descendait cette montagne, sa joie et ses forces semblaient renaître. Il prit d'abord le chemin des Pamplemousses; et quand il fut auprès de l'église, dans l'allée des bambous, il s'en fut droit au lieu où il vit de la terre fraîchement remuée; là, il s'agenouilla, et, levant les yeux au ciel, il fit une longue prière. Sa démarche me parut de bon augure pour le retour de sa raison. Domingue et moi nous nous mîmes à genoux, à son exemple, et nous priâmes avec lui. Ensuite il se leva, et prit la route vers le nord de l'île, sans faire beaucoup d'attention à nous. Comme je savais qu'il ignorait non-seulement où on avait déposé le corps de Virginie, mais

même s'il avait été retiré de la mer, je lui demandai pourquoi il avait été prier Dieu au pied de ces bambous, il me répondit : - Nous y avons été si souvent!

Il continua sa route jusqu'à l'entrée de la forêt, où la nuit nous surprit. Là, je l'engageai par mon exemple à prendre quelque nourriture; ensuite, nous dormîmes sur l'herbe au pied d'un arbre. Le lendemain, je crus qu'il se déterminerait à revenir sur ses pas. En effet, il regarda quelque temps, dans la plaine, l'église des Pamplemousses avec ses longues avenues de bambous, et il fit quelques mouvemens comme pour y retourner; mais il s'enfonça brusquement dans la forêt, en se dirigeant toujours vers le nord. Je pénétrai son intention, et je m'efforçai en vain de l'en distraire. Nous arrivâmes sur le milieu du jour au quartier de la Poudred'Or. II descendit précipitamment au bord de la mer, vis-à-vis du lieu où avait péri le navire. A la vue de l'île d'Ambre et de son canal, alors uni comme un miroir, il s'écria: - Virginie! ô ma chère Virginie! Et aussitôt il tomba en défaillance; Domingue et moi nous le portâmes dans l'intérieur de la forêt, où nous le fîmes revenir avec bien de la peine.

ma petite maison, la cascade voisine, le paysage qu'elle avait planté, les pelouses où elle aimait à courir, les carrefours de la forêt où elle se plaisait à chanter, firent tour à tour couler ses larmes; et les mêmes échos, qui avaient retenti tant de fois de leurs cris de joie communs, ne répétaient plus maintenant que ces mots douloureux: Virginie! ô ma chère Virginie!

Je résolus d'éloigner mon infortuné ami des lieux qui lui rappelaient le souvenir de sa perte, et de le transférer dans quelque endroit de l'île où il y eût beaucoup de dissipation. Pour cet effet, je le conduisis sur les hauteurs habitées du quartier de Williams, où il n'avait jamais été. L'agriculture et le commerce répandaient alors dans cette île beaucoup de mouvement et de variété. Il y avait des troupes de charpentiers qui équarrissaient des bois et d'autres qui les sciaient en planches; des voitures allaient et venaient le long de ses chemins; de grands troupeaux de bœufs et de chevaux y paissaient dans de vastes pâturages, et la campagne y était parsemée d'habitations. L'élévation du sol y permettait en plusieurs lieux la culture de diverses espèces de végétaux de l'Europe. On y voyait çà et là des moissons de blé dans la plaine, des tapis de fraisiers dans les éclairés du bois, et des haies de rosiers le long des routes. La fraîcheur de l'air, en donnant de la tension aux nerfs, y était même favorable à la santé des blancs. De ces hauteurs situées vers le milieu de l'île, et entourées de grands bois, on n'apercevait ni la mer, ni le port Louis, ni l'église des Pamplemousses, ni rien qui pût rappeler à Paul le souvenir de Virginie; les montagnes

Dès qu'il eût repris ses sens, il voulut retourner sur les bords de la mer; mais l'ayant supplié de ne pas renouveler sa douleur et la nôtre par de si cruels ressouvenirs, il prit une autre direction. Enfin, pendant huit jours, il se rendit dans tous les lieux où il s'était trouvé avec la compagne de son enfance. Il parcourut le sentier par où elle avait été demander la grâce de l'esclave de la rivière Noire; il revit ensuite les bords de la rivière des Trois-Mamelles, où elle s'était assise, ne pouvant plus marcher, et la partie du bois ❘ même, qui présentent différentes branches

où elle s'était égarée. Tous les lieux qui lui rappelaient les inquiétudes, les jeux, les repos, la bienfaisance de sa bien-aimée; la rivière de la Montagne-Longue,

du côté de Port-Louis, n'offrent plus du côté des plaines de Williams qu'un long promontoire en ligne droite et perpendiculaire, d'où s'élèvent plusieurs longues py

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