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le devoir, le duc le nomma tuteur de sa tille Anne de Bretagne, dont il conclut le mariage avec Charles VIII qu'il suivit à la guerre de Naples. Il fut fait maréchal de France en 1494. Louis XII l'envoya commander en Roussillon. Il y mourut de maladie devant Salces en 1518, à 71 ans. Sa postérité subsiste.

RIGAUD (HYACINTHE), peintre célèbre, naquit à Perpignan le 25 juillet 1663. Il excella dans le portrait, et eut l'honneur de peindre toute la famille royale jusqu'à la quatrième génération. Le grand tableau où il a représenté le cardinal de Bouillon ou vrant l'année sainte, est un chef-d'œeuvre égal aux plus beaux ouvrages de Rubens. 11 devint professeur et directeur de l'académie de peinture, fut anobli en considération de ses talens, et mourut à Paris le 29 décembre 1743, à 80 ans. Il avait épousé une dame qui, ayant envoyé son laquais chercher un peintre pour mettre sa chambre en couleur, s'adressa à Rigaud, Celui-ci, charmé de la méprise, y alla; la dame ne tarda pas à s'apercevoir de la bévue de son laquais, mais l'événement leur donna occasion de se connaître et ils s'épousèrent.

RIGAULT (NICOLAS), conseiller au parlement de Metz, garde de la bibliothèque du roi, naquità Paris en 1577, d'un père qui était médecin. Il se rendit très-habile dans l'antiquité profane et ecclésiastique, et dans les langues grecque et latine. Il devint procureurgénéral de Nancy, puis intendant de Metz, et mourut à Toul au mois d'août 1654, à 77 ans; sa femme lui survécut. On a de lui des éditions de saint Cyprien, 1648, in-fol., et de Tertullien, 1664, in-fol., avec de savantes notes, qui ont donné occasion à une dispute littéraire, parce que gault y dit que Jésus-Christ était laid de visage.. On vit paraître, contre cette assertion, Pilartius de J.-C. pulchritudine, 1641, in-12; Glossarium táx

τικών

I

Ri

gilaplapor, 1601, in-4°; Observationes de papulis fundis, 1651, in-49; des Notes sur Phèdre, sur Julien, at sur les écrivains de re agrarid, Amsterdam, 1674, in-4o; Onosandri strateg cum, en grec et en latin, 1600, in-4°; Funus parasiticum, 1601, in-4; Accipitrariae rei scriptores, 1612, in-4o; Artemidori et

Achmetis oneirocritica, 1603, in-4° et d'autres savans ouvrages en grand nombre.

RIGORD, RIGOLD ou RIGOT, moine de Saint-Denis, au 12o siècle, et célèbre historien, était natif de Gothie ou Languedoc. Il pratiqua la mé→ decine, et devint historiographe du roi de France. Il mourut le 19 novembre, au commencement du 13e siècle, mais on ne sait en quelle année. Il nous reste de lui une histoire curieuse et fort exacte du règne de Philippe-Auguste, roi de France, quoiqu'elle soit remplie de visions, de songes et de superstitions. Elle commence en 1179, et finit en 1209. Elle est intituléc Gesta Philippi Augusti Francorum regis, dans les historiens de France.

RILEY (JEAN), peintre, né à Londres en 1646, s'attacha au po trait et eut l'honneur de peindre les souverains d'Angleterre dont il devint le premier peintre. Il est mort en 1691. RIMINI. Voyez GRÉGOIRE D'ARI

MINI.

RINUCCINI (OTTAVIO ), gentilhomme de Florence, et grand poète italien, suivit en France la reine Marie de Médicis, auprès de laquelle il avait un grand crédit, et dont il avait eu la folle idée de se faire aimer. Le roi Henri IV le fit un de ses gentilshommes de la chambre. C'est lui auquel on attribue l'invention de l'opéra, c'est-àdire de l'usage de représenter en musique les comédies, les tragédies et les autres pièces dramatiques. Il était poli et éloquent ; il avait beaucoup d'esprit et de génie, et mourut à Florence en 1621. Ses oeuvres furent imprimées à Florence en 1622, in-4°, par les soins de Pierre-François Rinuccini son fils. On en estime surtout les trois pièces intitulées Daphné, Euridice, Ariadne.

et

RIOLAN (JEAN), habile médecin de Paris, natif d'Amiens, mort le 18 octobre 1605, dont les ouvrages furent imprimés en 1610, in-fol. Il faut bien se garder de le confondre avec Jean Riolan son fils, médecin et professcur royal, qui soutint avec honneur la réputation de son père, et qui composa divers traités d'anatomie et d'autres ouvrages qui sont estimés. Il mourut en 1657, à 77 ans.

RIPAMONTE ( JOSEPH), né à Ti

gnone, dans l'état de Milan, et historiographe du roi d'Espagne, fut prêtre du collège Ambrosien, et vivait encore en 1640. Son ouvrage le plus connu est son Histoire de l'église de Milan, 1617 et suivantes, 4 vol. in-4°, en latin.

RIPPERDA (JEAN-GUILLAUME, baron de), d'une famille noble de Groningue, était colonel au service des états-généraux, lorsqu'il fut envoyé en ambassade en Espagne. Il plut tellement au roi, qu'il le fit passer à son service, et lui donna le pouvoir de premier ministre, quoiqu'il n'en eût pas le titre. En 1726 il fut disgracié et renfermé au château de Ségovie, d'où il s'échappa en 1728. Il passa en Portugal, en Hollande, en Angleterre, enfin, chez le roi de Maroc, où il se fit circoncire, et prit le nom d'Osman. Il y acquit autant de crédit qu'il en avait eu en Espagne, et y essuya une parcille disgrâce. Il imagina enfin un nouveau système de religion, dans lequel il cherchait à se concilier les mahométans et les juifs; mais il n'y fut pas plus heureux qu'en politique. Il fut obligé de quitter Maroc en 1734, également méprisé des mahométans et des chrétiens. Il se retira à Tetuan, où il mourut en novembre 1737.

RIPUAIRES, nom donné à des peuples de Germanic et des Gaules, qui

habitaient les bords des fleuves, entre autres ceux du Rhin et de la Meuse, ceux de la Seine et de la Loire.

RIQUET ou RIQUETY (PIERREPAUL DE), baron de Bonrepos, et l'un des plus grands géomètres, était né à Béziers, d'une noble et ancienne - famille originaire de Provence. Il forma l'utile projet du grand canal de Languedoc pour la communication des deux mers, et il eut la gloire de l'exécuter avec succès; mais il n'eut pas la satisfaction d'en voir faire le premier essai ; car il mourut à Toulouse en 1680, et cet essai ne se fit qu'au mois de mai de l'année suivante, par les soins de ses deux fils, Jean-Mathias de Riquet mort président à mortier au parlement de Toulouse en 1714, et Pierre-Paul de Riquet, comte de Caraman, mort lieutenant-général des armées du roi le 25 mars 1730.

RIST (JEAN), excellent poète allemand, naquit à Pinneberg le 8 mars

1607. Il fut pasteur à Wedel sur l'Elbe, comte palatin impérial, et conseiller, ecclésiastique du duc de Meckelbourg. Il fonda la société du Cygne; s'acquit, une grande réputation par ses poésies latines et allemandes, et mourut le 31 août 1667. Ses principales œuvres poétiques sont Hortus poeticus, Theatrum poeticum, Parnassis poeticus, Vindiciæ linguæ germanicæ, Musa Teutonica, un poème allemand fort estimé, intitulé Galathée et Flora-. belle, etc.

et

RITTANGELIUS (JEAN ETIENNE) était de Forcheim, dans l'évêché de Bamberg. Quelques-uns disent qu'il était né juif, mais d'autres assurent que de catholique romain il était devenu juif, et que de juif il se fit lu-, thérien. Quoi qu'il en soit, il publia quelques livres d'érudition juive. 11 fut professeur en langues orientales, dans l'académie de Konigsberg, mourut vers 1652. On a de lui un commentaire sur le livre Jesirah, ou de la création, attribué à Abraham Amsterdam, 1642, in-4o; un traité De veritate religionis christianæ Franeker, 1699, Libra veritatis, 1698, où il soutient que la paraphrase chaldaïque fournit des argumens contre les juifs et les antitrinitaires; des Lettres; une traduction allemande des prières que les juifs font dans leurs synagogues le premier jour de chaque année, et d'autres ouvrages. Il soutenait ce paradoxe, « qu'il n'y avait rien dans le Nouveau Testament, qui ne fût tiré des antiquités judaïques. »

RITTERSHUYS (CONRAD), Ritter shusius, savant jurisconsulte allemand, natif de Brunswick, est auteur d'un grand nombre d'ouvrages qui sont estimés, et dans lesquels on remarque beaucoup de critique et d'érudition. II mourut à Altorf en 1613, où il était professeur en droit. Il a donné des éditions d'anciens auteurs.

RITTERSHUYS (NICOLAS), Ritter shusius, fils du précédent, naquit à Altorf en 1597. Il s'appliqua à l'étude de l'histoire, des généalogies, des mathématiques et de la littérature grecque et latine, et mourut en 1670, étant professeur du droit féodal. On a de lui un grand ouvrage intitulé Genealogia imperatorum, regum, du

oum, comitum, etc. Tubinge, 1664 et suivantes, 7 tomes in-fol.

RITTMEIER (CHRISTOPHE-HENRI) savant théologien luthérien, et célebre philologue, né à Helmstadt le 30 janvier 1671, fut professeur en langue grecque, puis en théologie, et mourut le 4 août 1719. On a de lui un trèsgrand nombre d'ouvrages en latin, dont la plupart roulent sur des questions de philologie sacrée et ecclésiastique.

RIVALZ (JEAN-PIERRE), peintre et architecte, né dans le diocèse de SaintPapoul, est mort à Toulouse en 1706. On voit beaucoup de ses tableaux dans les églises de Toulouse : le palais de Malte ou du grand-prieur de Toulouse est de sa construction. Il est père

d'Antoine.

RIVALZ (ANTOINE), habile peintre, était fils de Jean Pierre Rivalz, pein

tre et architecte de l'hôtel-de-ville de Toulouse. Ayant appris le dessin sous son père, il alla à Rome, où il remporta le premier prix de peinture de l'académie de Saint-Luc. Il retourna ensuite à Toulouse, où il remplit avec distinction les places de son père, et où il mourut en 1735, à 68 ans. Il avait une touche ferme, un pinceau vigoureux, un dessin correct. Barthélemi Rivalz son cousin a gravé d'après lui; et le chevalier Rivalz son fils soutint par son talent la réputation de sa famille dans la peinture.

RIVARD (DOMINIQUE-FRANÇOIS), né en 1697, à Neufchâteau en Lorraine, vint faire ses études à Paris. M. Coffin lui donna une chaire de philosophie au college de Beauvais, qu'il quitta à la mort de ce digne princípal. Il décéda à Paris le 5 avril 1778, et est enterré à Saint-Louis, en l'ile. On a de lui Institutiones philosophicæ, 1778, 4 vol. in-12; des Elémens de Géométrie, in-40; un Abrégé des Mathématiques, in-8°; Traité de la Sphère, in-8°; une Gnomonique, in-8°; des Tables des Sinus, in-8°; Grammaire française, in-8°. Ses ouvrages de mathénatiques sont d'une clarté singulière; il y en a un Abrégé avec algèbre, et un autre sans algèbre.

RIVAROLLES (JOSEPH-PHILIPPE DE SAINT-MARTIN-D'AGLIE, marquis de), leva par commission un régiment de

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cavalerie de son nom en 1672, ct le commanda à l'armée du Roussillon en de la guerre ne suffisaient pas à la cha-› 1674 et 1675. Les dangers ordinaires leur de son courage, qui lui fit donner le titre de Débauché de bravoure; c'est dans une de ces occasions inutiles. qu'en faisant le coup de pistolet contre la garnison de Puicerda il cut la jambe emportée d'un conp de canon. Il alla servir en Allemagne en 1676, et fut dangereusement blessé à la défense du pont de Kell en 1677. Un boulet de canon lui ayant emporté sa jambe de bois, son sang-froid dans le plus grand danger lui permit cette plaisanterie: «Ah! cette fois-ci j'ai pris l'ennemi pour dupe; car j'en ai une autre tre-de-camp lieutenant du régiment dans ma valise. «En 1578 il devint mesRoyal-Piémont; fut employé comme brigadier au siége de Luxembourg en 1684, et fut fait maréchal-de-camp en 1688. Quoiqu'il eût quitté le service en 1690, à la création de l'ordre de Saint-Louis, en 1693 il en fut nommé grand-croix. Il était grand-prieur de l'ordre de Saint-Lazare en Languedoc, et commandeur de Saint-Maurice de Savoie, lorsqu'il mourut le 31 mai 1704.

RIVAULT (DAVID), sieur de Fleurance, naquit à Laval, vers 1571. Il fut élevé auprès de Guy, comte de Laval, et devint sous-précepteur, puis précepteur du roi Louis XIII, et mourut à Tours au mois de janvier 1616, à 45 ans. On a de lui divers ouvrages. Malherbes et plusieurs autres écrivains célèbres ont parlé de Rivault avec estime. Les plus connus de ses ouvrages sont 10 Les Etats, esquels il est discouru du prince, du noble et du tiersétat, conformément à notre tems 1596, in-12; Les élémens de l'artillerie, 1605, in-8°, etc.; 30 une édition d'Archimède, in-4o; 4° L'art d'embellir, tiré de sens de ce sacré paradoxe la sagesse de la personne embellit sa face, étendu à toutes sortes de beautés, et ès moyens de faire que le corps retire en effet son embellissement des belles qualités de l'âme, 1608, in-12. Malherbe fit sur ce livre un petit sonnet qui se trouve à la tête.

RIVAZ (PIERRE-JOSEPH DE) naquit à Saint-Gingoulph, au bas Valais, le

les

29 mars 1711; son inclination pour mathématiques l'engagea à se démettre, en faveur de son frère putné, d'une charge de magistrature. On lui doit plusieurs inventions utiles dans l'horlogerie, dans les pompes et dans les desséchemens de marais. Les momens de loisir que la mécanique lui laissa il les passa à discuter quelques points d'histoire, comme le Martyre de la Légion Thébéenne,que son fils a publié en 1779, in-12; l'Antiquité de la maison de Savoie. C'est au milieu de ses recherches qu'il est mort le 6 août 1772. RIVERY (CLAUDE FRANÇOIS-FÉLIX BOULANGER DE), né en 1724, fut lieutenant particulier au présidial d'Amiens, et mourut en 1758. Il a donné Momus philosophe, petite comédie; Traité de la cause et des phénomènes de l'électricité, 2 vol. in-8°; Apologie de l'Esprit des lois, in-12; Recherches sur les mimes et pantomimes, in-12; Fables et Contes en vers, in-12.

RIVET (ANDRÉ), fameux et savant ministre calviniste, naquit à SaintMaixent en Poitou en 1572. Il s'acquit une très-grande réputation dans le parti des calvinistes, fut chargé de leurs affai res les plus importantes, et présida à plusieurs de leurs synodes. Il devint professeur de théologic dans l'université de Leyde, et mourut à Breda le7 janvier 1651, à 78 ans. On a de lui un traité intitulé Criticus sacer, Dordrecht 1619, in-8°; des Commentaires sur plusieurs livres de l'Écriture; divers Traités de controverse, et d'autres ouvrages recueillis en 3 vol. in-fol. Guillaume Rivet, un de ses frères, aussi ministre en France, est auteur d'un Traité de la justification; d'un autre de la liberté ecclésiastique contre l'autorité du pape, Genève, 1625, in-8° et de quelques autres ouvrages.

RIVET DE LA GRANGE (dom ANTOINE), était de la même famille que les fameux ministres calvinistes André et Guillaume Rivet, mais d'une branche catholique. Il naquit à Confolens, petite ville du Poitou, le 30 octobre 1683, et fit sa philosophie à Poitiers, sous les jacobins. Un grand danger auquel il échappa le détermina à se faire bénédictin. Il en prit l'habit à Marmoutier en 1704, et y fit ses vœux en 1705. Il fut transféré en T. IV.

1716 dans le monastère de Saint-Cyprien de Poitiers, et fut appelé à Paris l'année suivante, pour travailler avec quelques autres religieux à l'histoire des hommes illustres de l'ordre de saint Benoit; mais cette entreprise ayant échoué, dom Rivet se livra entièrement à l'Histoire littéraire de la France, dont il avait dejà conçu le dessein, et qui l'a occupé tout le reste de sa vie. Il s'associa dans ce travail trois de ses confrères, dom JosephDuclou, dom Maurice Poncet, et dom Jean Colomb, tous trois de ses amis, bons critiques, exacts et laborieux. Ayant fait imprimer en 1723, à Amsterdam, in-40, le Nécrologe de PortRoyal des Champs, ouvrage qu'il affectionnait beaucoup, et auquel il joignit une longue préface historique,. la publication de cet ouvrage jointe à la vivacité de son opposition à la bulle Unigenitus, dont il avait appelé, fit, grand bruit, et on l'obligea de se retirer cette même année dans l'abbaye de Saint-Vincent du Mans, où il travailla avec assiduité pendant plus de 30 ans à l'Histoire littéraire de la France. Il en fit paraître le premier volume en 1733, in-40, et il finissait le neuvième, qui renferme les premières années du 12e siècle, lorsqu'il mourut avec de grands sentimens de piété, accablé par le travail, par ses austérités, et par l'observation exacte et rigoureuse de sa règle, dont il ne s'écarta jamais, le 7 février 1749, dans sa 66° année. Dom Taillandier son confrère a fait son éloge à la tête du neuvième volume de l'Histoire littéraire, qui a été continué jusqu'au 12o, ouvrage généralement estimé. Dom Rivet était appelant et réappelant, adhérent à M. Senès, et très vif contre la bulle Unigenitus,*

RIVIÈRE (PONCET DE), chevalier, bailli de Montferrand, maire de Bordeaux, conseiller et chambellan du roi Louis XI, et commandant des francs-archers d'ordonnance de sa garde, était grand homme d'état et grand homme de guerre. Il commanda l'avant-garde à la bataille de Montlhéry, contre le comte de Charollois, en 1464. On croit qu'il était de l'ancienne maison des vicomtes de Rivière, seigneurs de Labatut.

RIVIÈRE (BUREAU DE LA). succéda,

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à la faveur que son frère s'était acquise auprès de Charles V. Ils lui avaient rendu l'un et l'autre de grands services et en avaient reçu de grands biens. Charles VI lui fut aussi favorable; il le choisit pour un de ses trois conseillers les plus intimes. Les gens en faveur mécontentent toujours les grands, parce qu'on ne peut jamais satisfaire à toutes leurs demandes. La maladie du roi survint; ses oncles reprirent le gouvernement et se vengèrent des favoris. Ils les firent mettre en prison et leur firent passer deux ans dans des transes continuelles d'aller au gibet. Le roi étant revenu en santé les fit sortir et leur rendit une partie de leurs biens; mais en même temps ils furent déclarés incapables d'exercer aucun emploi. La Rivière mourut en 1400 et fut enterré à Saint-Denis, aux pieds de Charles V, qui l'avait ainsi ordonné de son vivant. Deux fils qu'il avait ne laissèrent pas d'enfans.

RIVIÈRE (MATHIAS PONCET DE LA), né à Paris en 1707, ayant été chargé de quelques oraisons funèbres dont on fut content, parvint à l'évêché de Troyes en 1742. S'il eût suivi son inclination naturelle, il se serait fait aimer dans son évêché; mais son ambition n'était pas satisfaite. Il crut s'élever en persécutant les jansénistes, et en favorisant les jésuites qui étaient en horreur aux habitans de sa ville episcopale. Son zèle fut si outré que le roi l'exila en Alsace et lui fit donner la démission de son évêché; il en fut récompensé par une abbaye et par le doyenné de Saint-Marcel à Paris, où il est mort le 5 août 1780. Ses oraisons funèbres ont été imprimées en 1760,

in-12.

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son de la reine. 11 naquit à Paris, où après avoir fait quelques légères études, il prit le parti des armes et se trouva en 1664 au siége de Gigeri en Barbarie, avec le duc de Beaufort, dont il était aide-de-camp. Ayant servi quelque temps avec distinction, il se retira dans une terre qu'il avait auprès de celle qu'habitait pour lors le fameux comte de Bussy-Rabutin. Ce comte avait avec lui Françoise - Louise de Rabutin sa fille, qui était d'une grande beauté, spirituelle, riche, remplie de grâces et d'agrémens, et qui était veuve du marquis de ColignyLangeac. M. de la Rivière sut lui plaire et l'épousa à l'insu de M. de Bussy-Rabutin le 13 mai 1681. Le comte, devenu furieux à cette nouvelle, songea aussitôt à faire rompre le mariage, et engagea sa fille à se déclarer elle-même contre son époux. Ce procès fit grand bruit et occasionna plusieurs libelles et factums, où le beau-père et le gendre ne s'épargnèrent pas. Après la décision du procès, ils demeurerent tranquilles; mais malgré l'arrêt en faveur de M. de la Rivière, la marquise de Rabutin ne voulut pas habiter avec lui, quoiqu'elle lui eût d'abord témoigné son amour en héroïne de roman. Quelques années après, M. de la Rivière renonça au grand monde, et se retira à l'institution de l'Oratoire à Paris, où il mena une vie exemplaire et édifiante, et où il mourut en 1734, à 94 ans. On a de lui des Lettres, 1752, en 2 vol. in-12, peu intéressantes, et écrites d'un style affecté. Ce qu'il y a de mieux dans ce recueil est son factum contre M. de Rabutin, et la traduction franlard; Abrégé de la vie de Juste Clerçaise d'une lettre d'Héloïse à Abei1706, in-8°; 3° Vie de M. de Courmont d'Amboise, chevalier de Reynal, ville, 1719, in-8°, etc.

RIVIÈRE (l'Abbé DE LA). Voyez

BARBIER.

Leipsick, professeur de médecine et RIVINUS (AUGUSTUS-QUIRINUS), de de botanique, mort en 1722, âgé de 70 ans, est auteur de Introductio in rem herbariam, Lipsiæ, 1690, in-fol.; Ordo plantarum quæ sunt flore_irregulari monopetalo, 1690, tetrapetalo, 1691, pentapetalo, 1699, infol.

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