Oeuvres complètes de J. J. Rousseau: Les confessionsP. Dupont, 1824 |
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Page 66
... sentiment qui m'affectait . Libre et maître de moi- même , je croyais pouvoir tout faire , atteindre à tout je n'avais qu'à m'élancer pour m'élever et voler dans les airs . J'entrais avec sécurité dans le vaste espace du monde ; mon ...
... sentiment qui m'affectait . Libre et maître de moi- même , je croyais pouvoir tout faire , atteindre à tout je n'avais qu'à m'élancer pour m'élever et voler dans les airs . J'entrais avec sécurité dans le vaste espace du monde ; mon ...
Page 79
... sentiment tout nouveau dont il occupait tout mon être ; il ne me laissait des esprits pour nulle autre fonction . Madame de Warens voulut savoir les détails de ma petite histoire : je retrouvai pour la lui conter tout le feu que j'avais ...
... sentiment tout nouveau dont il occupait tout mon être ; il ne me laissait des esprits pour nulle autre fonction . Madame de Warens voulut savoir les détails de ma petite histoire : je retrouvai pour la lui conter tout le feu que j'avais ...
Page 93
... sentiment de mes observations , non de ma propre expérience : je savais qu'elle ne concluait rien pour les autres . Trouyez des Jean - Jacques Rousseau à six ans , et parlez - leur de Dieu à sept , je vous réponds que vous ne courez ...
... sentiment de mes observations , non de ma propre expérience : je savais qu'elle ne concluait rien pour les autres . Trouyez des Jean - Jacques Rousseau à six ans , et parlez - leur de Dieu à sept , je vous réponds que vous ne courez ...
Page 94
... sentiment allait si loin chez moi , qu'au commencement je n'entrevoyais jamais le dedans d'une église , je ne rencontrais jamais un prêtre en surplis , je n'entendais jamais la sonnette d'une procession , sans un frémissement de terreur ...
... sentiment allait si loin chez moi , qu'au commencement je n'entrevoyais jamais le dedans d'une église , je ne rencontrais jamais un prêtre en surplis , je n'entendais jamais la sonnette d'une procession , sans un frémissement de terreur ...
Page 106
... sentiment que je goûtai fut celui de la liberté que j'avais recouvrée . Après un long esclavage , redevenu maître de moi - même et de mes actions , je me voyais au milieu d'une grande ville abondante en ressources , pleine de gens de ...
... sentiment que je goûtai fut celui de la liberté que j'avais recouvrée . Après un long esclavage , redevenu maître de moi - même et de mes actions , je me voyais au milieu d'une grande ville abondante en ressources , pleine de gens de ...
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Oeuvres complètes de J. J. Rousseau: Les confessions Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1824 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page xxvi - J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
Page xxv - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple , et dont l'exécution n'aura point d'imitateur ". Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Page 237 - Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit.
Page 240 - Tout de suite, après avoir dit qu'il voyait bien que j'étais un bon jeune honnête homme qui n'était pas là pour le vendre, il ouvrit une petite trappe à côté de sa cuisine, descendit, et revint un moment après avec un bon pain bis de pur froment, un jambon...
Page 339 - Encore si tout cela consistait en faits, en actions, en paroles, je pourrais le décrire et le rendre en quelque façon ; mais comment dire ce qui n'était ni dit, ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je i. Voir les notes du Livre Sixième, p. 325. puisse énoncer d'autre objet de mon bonheur que ce sentiment même...
Page xiii - ... me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie ; tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. Je vous hais enfin, puisque vous l'avez voulu; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu.
Page 255 - Chambéri, j'eus un spectacle semblable en sens contraire. Le chemin passe au pied de la plus belle cascade que je vis de mes jours. La montagne est tellement escarpée que l'eau se détache net et tombe en arcade assez loin pour qu'on puisse passer entre la cascade et la roche, quelquefois sans être mouillé; mais, si l'on ne prend...
Page 238 - ... me rappelle à ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière ; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page xxxii - De ces intéressantes lectures , des entretiens qu'elles occasionaient entre mon père et moi , se forma cet esprit libre et républicain , ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude , qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner l'essor.
Page 240 - Il me fit entendre qu'il cachait son vin à cause des aides, qu'il cachait son pain à cause de la taille , et qu'il serait un homme perdu si l'on pouvait se douter qu'il ne mourût pas de faim.